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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Helmuth
(chant+guitare)

-Barth
(basse)

-Sigurd
(guitare)

TRACKLIST

1) Intro: Inflamate Christendom
2) The Goatchrist
3) Diaboli Virtus In Lumbar Est
4) Demonic Staccato Erection
5) Paradise Regained
6) Fukk The Blood Of Christ
7) Lucifer Incestus
8) The Sin - Hellfucked
9) Fleischrequiem 69/Outro

DISCOGRAPHIE


Belphegor - Lucifer Incestus



N.B. : cette chronique a une forte propension à verser dans le journal intime sur fond de satire sociologique. Si vous étiez venu pour lire un grand papier sur Belphegor, c’est raté.

S’il y a bien une chose que j’adore (oui, on va parler de moi, et si vous êtes pas contents, la croix est en haut à droite) chez les metalheads, ou même ceux qui écoutent du rock au sens large du terme, c’est une part des arguments qu’ils sont capables de déployer. La mauvaise foi n’est bien sûr pas l’apanage exclusif de cette frange de personnes, mais tout de même, on trouve parfois des propos totalement grotesques. Parmi ceux-ci, le roi incontesté qui a déjà été utilisé un nombre incalculable de fois  par un nombre incalculable de personnes est le fameux, « c’est commercial ». Exprimant parfois le revirement plus FM de certaines formations de hard, il est aussi utilisé pas mal dans le black, lorsque les trves désirent marquer leur mécontentement dû au fait que le groupe ait vendu plus de 2 exemplaires de sa démo et soit connu par 3 personnes. Argument ridicule par excellence, qui ne tient en rien compte de l’éventuelle qualité musicale de l’album ou du groupe ainsi qualifié.


Les exemples montrant combien cette expression est grotesque sont légions, le premier me venant à l’esprit étant le bond stylistique de Marilyn Manson entre son troisième et son quatrième album. Les deux sont gorgés de bons morceaux, même si le second est bien plus à même de faire la joie des radios. Quel rapport avec Belphegor (oui, j’ai casé Marilyn Manson dans une chronique sur Belphegor, ça pose un problème ?) ? Oh, simplement le fait qu’une connaissance ait qualifié Belphegor de commercial en raison de sa signature sur Nuclear Blast. D’ailleurs, j’ai hâte d’entendre leur nouveau single sur NRJ ou Skyrock (encore une digression qui ne plaira pas aux puristes, mais tant pis, c’est ma chro). C’est dans ces cas-là que l’on constate l’absurdité totale de cette formule. D’autant plus que la connaissance connaît pas mal de groupes et y a accès grâce à mon aide (promis, c’est la fin du journal intime). Donc, les gens, réfléchissez un peu avant de sortir des pseudo-arguments de ce style. Pour certains artistes ou groupes, si le succès a été de la partie c’est que le talent musical suivait, comme par exemple Justin Bieber.
Après la courte intro blasphématoire de rigueur, on découvre la première œuvre de la seconde période de ce groupe devenu soudainement commercial parce qu’il faisait des pochettes en couleur, signé à l’époque sur Napalm Records, label de musique mainstream, comme chacun le sait. Et le premier titre donne une bonne vision de ce que sera l’album : la batterie, totalement surmixée et plastifiée avec une caisse claire assez dure à supporter quand elle ne blaste pas, exaspèrera lors des premières écoutes. Cependant, cela ne saurait gâcher le superbe travail des guitares qui développent des harmonies blasphématoires mais en même temps très mélodiques, et par la même occasion percutantes. Trop « vendue » pour la plupart des trves, cette musique ravira en revanche les amateurs de musique. Les mélodies tristes de "Diaboli Virtus In Lumbar Est", qui demeurent en même temps tranchantes comme des lames de rasoir, révèlent l’excellent niveau de composition de la clique d’Helmut. Tout ceci marque une certaine évolution avec les albums précédents, plus orientés black metal pur et dur, avec un son qui ne leur rendait pas forcément honneur, à l’instar de The Last Supper, qui tirait presque sur la bouillie musicale.

Lucifer Incestus, en dehors de sa batterie, n’a pas à souffrir de défauts de production (ouh, sell out music, fuck off !), offrant des guitares aux sonorités malsaines, totalement dans le ton de leur Supreme Black Death Art. L’atmosphère générale tournée vers le bondage sadomasochiste satanique (que de réjouissance en perspective !) est appuyé par quelques samples de bon goût illustrant des pratiques typiques de ces penchants, et bien sûr illustrée par la délicieuse pochette, un peu trop photoshopée pour le coup. Le seul point noir est que cet album ne soutient pas réellement la comparaison avec les trois albums qui suivront. Bien que les compositions soient relativement prenantes, rien ici n’atteint le niveau de ce qu’on trouvera sur les futurs, et excellents, Pestapokalypse VI ou Bondage Goat Zombie. Même la voix d’Helmut se fait légèrement poussive, et trop humaine, par rapport à ce qu’il offrira ensuite. Même les doublures de voix ne parviennent à le sauver du manque de puissance flagrant dont il fait montre. Heureusement que les morceaux viciés se succèdent pour sauver ça, avec le pic atteint sur "Fukk The Blood Of Christ".


Enfin, c’est chicaner que de se plaindre de ceci, car ce premier coup d’essai dans la voix blackened death metal est plus que concluant, et préfigure de belle manière les disques majeurs que sortiront ensuite les autrichiens. Parce que c’est pas que c’est pas bien Belphegor, mais c’est trop connu, pas comme Antiprayer Of Burning Church, qui au moins est assez trve pour se rendre compte qu’il est bien trop commercial de sortir une démo.


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