CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-Jorn Lande
(chant)
-Tore Moren
(guitare)
-Jorn Viggo Lofstad
(guitare)
-Morty Black
(basse)
-Willy Bendiksen
(batterie)
-Don Airey
(claviers)
TRACKLIST
1)We Brought The Angels Down
2)Blacksong
3)Stormcrow
4)End Of Time
5)Duke Of Love
6)Burning Chains
7)After The Dying
8)Midnight Madness
9)Are You Ready
10)Starfire (2005 Version)
DISCOGRAPHIE
On ne l'arrête plus! Visiblement non satisfait du rythme de travail de son groupe principal Masterplan, Jorn Lande cumule les albums et les side-projects. Pour son quatrième effort solo The Duke, le chanteur a choisi de revenir à ses racines, avec un bon vieux hard-rock classique plein de guitares et de refrains mélodiques. A l'instar de son pote Russell Allen de Symphony X, le Jorn en solo c'est du direct dans ta face, sans fioritures. Sa voix, polymorphe, s'adapte à merveille.
La production aide beaucoup dans l'élaboration de ce mur de son. Les guitares sont mises en avant, et les riffs fusillants de Tore Moren et de Jorn Viggo Lofstad, confinant parfois au metal pur, dévastent tout sur leur passage. Les chansons composées par Jorn, elles, rappellent tant Dio en sol que Whitesnake, voire même le Scorpions de la période Blackout. Le chant éraillé de Jorn Lande est infaillible, toujours gracieux et percutant, même sur une ballade comme "Burning Chains", où bien d'autres auraient sombré. Les musiciens qui accompagnent le vocaliste n'ont plus rien à prouver, et les guitaristes en particulier, qui livrent dans tous les morceaux de bien beaux soli.
Le claviériste Don Airey, derrière ces barricades d'accords saturés, n'a que peu de choses à faire entendre. On l'entend à peine à vrai dire, excepté sur la reprise de "Starfire", tirée du premier album solo de Jorn, qui porte le même nom. Une belle surprise pour les fans ! "Blacksong" et "Stormcrow" balancent la purée sans détour, rapides et hargneux, tandis que "After The Dying", à la fois heavy et catchy, fait taper du pied. Jorn Lande s'est efforcé de composer des refrains accrocheurs, sans pour autant tomber dans la facilité dans la structure de ses chansons. Les guitaristes, habitués à de plus dangereux exercices - voir Jorn Viggo Lofstad dans Pagan's Mind... -, relèvent le défi sans problème. D'où l'intérêt de l'album.
Les performances vocales du blond Norvégien sont malgré tout le principal attrait de The Duke, même celui-ci risque bien d'ennuyer les fans de la tranche progressive de Jorn, tant il devient répétitif à la longue. C'est là la dure loi du rock n'roll, et l'on ne pourra blâmer pour cela Jorn Lande, lui qui a passé plus d'un an à peaufiner ses compositions. Les amateurs de Rainbow apprécieront sans doute "Duke Of Love", tubesque, et l'esprit général de ce disque dont la conception n'a pas été destinée à faire refléchir de toute manière. Une corde de plus à "l'ark" de Jorn Lande; si vous l'aimez, allez-y.