CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
8/20
LINE UP
-Jorn Lande
(chant)
-Tore Moren
(guitare)
-Jörn Viggo Lofstad
(guitare)
-Sid Ringsby
(basse)
-Willy Bendiksen
(batterie)
TRACKLIST
1)Lonely Are The Brave
2)Night City
3)War Of The World
4)Shadow People
5)Soul Of The Wind
6)Man On The Dark
7)Promises
8)The Inner Road
9)Hellfire
DISCOGRAPHIE
Jorn -
Lonely Are The Brave
Encore un album solo de Jorn, il n'a pas arrêté ces quatre dernières années. Peu de temps après la sortie de son double live que l'on a à peine eu le temps de digérer, voilà que déboule Lonely Are The Brave. Pas de surprises, Jorn Lande continue d'œuvrer dans un hard rock « in your face », dans la veine du Whitesnake... actuel ! Ben oui, les guitares ici sont tellement abrasives qu'on pourrait les comparer avec le line-up actuel du 'Snake ; Reb Beach et Doug Aldrich ne faisant pas vraiment dans la dentelle non plus.
Il n'est pas difficile à comprendre, dès l'écoute du premier titre, que la priorité de Jorn Lande n'est pas de se débarrasser des comparaisons avec David Coverdale. On oubliera la pochette de l'album, plutôt moche, reprenant un peu le principe de la pochette de Out To Every Nation, le valeureux guerrier avec son drapeau. Lonely Are The Brave a beau être un album pêchu, efficace, très bien produit, contenant des titres souvent heavy, rentre-dedans, avec un Jorn Lande impérial comme à son habitude, reste que la déception est grande. L'inspiration n'est pas là, pas grand chose ne ressort de cette succession de riffs qui tourne à vide. On retrouve en fait exactement les mêmes défauts que sur son album de reprises, Unlocking The Past, sauf que là, ce sont des compos et elles ne sont pas très bonnes.
Si certains titres sacrément heavy auraient pu envoyer du paté ("Shadow People", "Promises", "The Inner Road"), avec une certaine propension pour Jorn Lande à vouloir chanter comme Ronnie James Dio par moments, à vouloir créer des atmosphères plus lourdes et malsaines comme dans le Sab, on ne retiendra pas grand chose de ce moulinage intensif et sans saveur. Pas de ballades, très peu de moments d'accalmie, mis à part l'intro de "Soul of the Wind" qui démarre en arpège avant de poursuivre sur un mid-tempo assez convaincant, des plus Sabbathiens. Un des rares titres à retenir. Jorn essaye de reproduire le « miracle » du hit hard rock qui fracasse tout, à la "Duke Of Love", et il est à deux doigts d'y arriver avec "Night City". Par contre, "Lonely Are the Brave" est raté dans ce style. Seul "Hellfire", le dernier titre du disque, ralentit la cadence, avec un tempo plus lourd là aussi, quelques harmonies et mélodies que l'on pourra (enfin !) mémoriser, il était temps !
On ne pourra pas accuser Jorn Lande de faire du hard FM grand public en tout cas. Mais force est de constater que ce mix Whitesnake – Black Sabbath indigeste et hyper compact n'est pas des plus pertinents. D'ailleurs, à ce propos, Good To Be Bad de Whitesnake vient de sortir, il est fort à parier que les gens préféreront écouter la version originale.