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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Karl Sanders
(chant+guitare)

-Dallas Toler-Wade
(guitare+chant)

-George Kollias
(batterie)

TRACKLIST

1) Enduring The Eternal Molestation Of Flame
2) The Fiends Who Come To Steal The Magick Of The Deceased
3) The Inevitable Degradation Of Flesh
4) When My Wrath Is Done
5) Slaves Of Xul
6) The Gods Who Light Up The Sky At The Gate Of Sethu
7) Natural Liberation Of Fear Through The Ritual Deception Of Death
8) Ethno-Musicological Cannibalisms
9) Tribunal Of The Dead
10) Supreme Humanism Of Megalomania
11) The Chaining Of The Iniquitous

DISCOGRAPHIE


Nile - At the Gate of Sethu
(2012) - brutal death - Label : Nuclear Blast



Nile... c'est une longue histoire désormais. Nile, ce sont les descendants directs des dieux de l'Egypte venus faire du death metal, et depuis plus de 10 ans maintenant, ils assaillent les tympans de metalleux toujours avides de brutalités techniques. Leur début de carrière fut une météore, la suite une confirmation. Le problème, c'est que leur dernière livraison Those Whom the Gods Detest est venu semer le trouble. La maladie s'était introduite semble-t-il, et bien que l'album fut toujours un festival d'accords et de roulements de toms, malgré tout il y avait une sorte de chape de plomb sur l'ensemble et impossible de lever le voile.

Malheureusement, il semble à première vue que ce nouveau At the Gate of Sethu prenne la même direction. La première écoute ne permet pas de discerner un moment plus qu'un autre même si on ressent la patte Nile dans ses cavalcades d'accords qui ne s'arrêtent jamais. La brutalité est toujours de la partie évidemment et les blasts sont monnaie courante, toute autant trébuchante que les différentes descentes de toms qui font plus que parsemer l'album. Comme d'habitude en somme. Ce qui n'est pas comme d'habitude, c'est la moindre influence des instruments orientaux anciens. En effet, on a bien quelques apparitions (bienvenues) de glissentar, mais c'est relativement fugace. Et surtout, on n'a plus cette atmosphère égyptienne constante qui formait le monde des Américains. Y perd-on ? Difficile à affirmer avec force car si l'album déçoit effectivement, on ne saurait le blâmer entièrement sur cette perte de caractère égyptien. Toutefois, il ne faudrait pas prendre cette amère constatation comme la conclusion d'un album médiocre, il faut mettre en perspective avec les précédentes livraisons du groupe.
Car oui, cette chape obscure qui éteignait Those Whom the Gods Detest est toujours présente. Difficile à expliquer en mots, elle fait en sorte qu'on tombe dans une grande habitude Nilienne sans moment fort ni ressort. La conséquence très fâcheuse de ceci est que l'album sonne plat, une grande ironie quand on pense à cette musique si virevoltante et violente. Pourtant il faut se faire à cette idée, tout retombe à plat. Tout ou presque évidemment, Nile a la science infuse de la composition, ses chants multiples maintiennent l'auditeur éveillé avec le gros grave, le plus hurlé et les incantations, mais qu'importent les variations, invariablement, on éprouve une sorte d'ennui palpable malgré cette débauche de moyens. La question qu'on veut se poser, c'est « Pourquoi ? » Si la réponse vient d'être couchée en mot, il est difficile d'en trouver l'explication. Trop grande facilité ? Rongé par l'habitude ? La réponse se trouve peut-être ici. Quoiqu'il en soit, on a l'impression écrasante que Nile a besoin de changer d'air ou de se réinventer. Comment ? C'est au groupe de trouver la réponse, en tout cas, ça passe probablement par une pause salutaire ou un changement dans les habitudes.


Dur constat que voilà pour At the Gate of Sethu, pourtant il est juste. Peut-être que les fans inconditionnels y trouveront leur compte, ou peut-être les plus patients, car il semble bien que l'album grandisse au fur et à mesure des écoutes, mais le chaland de passage dans le besoin de death risque de vouloir voir ailleurs si le thé est plus vert. A raison.


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