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CHRONIQUE PAR ...

8
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14/20

LINE UP

-Burton C. Bell
(chant+programmation)

-Dino Cazares
(guitare+programmation)

-Andrew Shives
(basse)

-Raymond Herrera
(batterie)

TRACKLIST

1)Martyr
2)Leechmaster
3)Scapegoat
4)Crisis
5)Crash Test
6)Flesh Hold
7)Lifeblind
8)Scumgrief
9)Natividad
10)Big God / Raped Souls
11)Arise Above Oppression
12)Self Immolation
13)Suffer Age
14)W.O.E.
15)Desecrate
16)Escape Confusion
17)Manipulation

DISCOGRAPHIE


Fear Factory - Soul Of A New Machine
(1992) - death metal néo metal indus - Label : Universal



Soul Of A New Machine est un peu l'acte de naissance de Fear Factory (si l'on exclut Concrete, la démo du groupe rééditée plus tard par Roadrunner) et nombre de gimmicks qui accompagneront le groupe tout au long de sa tumultueuse et assez fertile carrière y sont répertoriés ou esquissés. Le logo avec les deux "F" (changeant de design à chaque album), une pochette sur le thème des relations symbiotiques de l'homme et de la machine, le look industriel et futuriste… La musique est un compromis entre les racines extrêmes du groupe et la direction plus dépouillée et électronique qu'il empruntera plus tard. Ce qui manque réellement, c'est les thèmes futuristes qui serviront de fil conducteur sur les albums suivants, Burton C. Bell écrivant à cette époque des textes contestataires dans une veine grindcore.

Pourtant "Martyr", la composition ouvrant l'album, sonne presque comme une ébauche d'un "Edgecrusher" pour le couplet accompagné uniquement par la section rythmique, d'un "Replica" pour le texte, avec en prime une voix claire qui deviendra la marque de fabrique du groupe. On ne peut pas vraiment dire que Burton brille sur Soul Of A New Machine dans ces passages, sa voix new wave un peu faiblarde étant souvent noyée sous une tonne de réverb et de chorus ("W.O.E."), comme pour masquer un défaut. Et si dans un registre triste et plaintif le chanteur arrive à tirer son épingle du jeu, il peine quand les morceaux essayent de se faire plus épiques ("Lifeblind"). Lors de passages agressifs (qui ont visiblement bien profité de la production eux aussi), les paroles de s'adaptent au rythme syncopé de la musique, avec des textes constitués plus de simples mots ou de phrases hachées.

A cette époque, par provocation juvénile ou par conviction, Fear Factory est anti-tout: antimilitariste, anti-peine de mort, anti-tests sur animaux en laboratoires, et dénonce tout: la justice partiale, la violence aux USA ("Big God"), la drogue. La musique a des relents de cette attitude grindcore (le très court et violent "Raped Souls", le blast-beat frénétique sur "Suffer Age"), mais l'album est dominé par les rythmiques de guitare et de batterie groovy (presque tribales avant l'heure sur "Scapegoat") et surtout les riffs de death technique propices aux changements de tempo brutaux. Les passages oppressants ("Escape Confusion", "Crisis" avec son sample du film Full Metal Jacket) ou encore mélodies monocordes accompagnées d'une voix criée ("Desecrate", "Fleshold") contribuent à ranger Soul Of A New Machine dans la catégorie des albums d'extrême généraliste, piochant sans vergogne ni préjugés dans tout ce qui existait à l'époque.

L'électronique n'est pas vraiment à la hauteur des albums comme Demanufacture ou Obsolete, mais elle joue son rôle en guise de samples vocaux (le plus souvent de monologues ou des déclamations), de bruits d'introduction à "Crash Test" ou encore dans l'interlude industriel "Natividad". Et si l'on ne retrouve pas la finesse de production que le groupe atteindra plus tard, on pourra se rassurer que c'est avant tout la qualité des compositions qui a fait la gloire de Fear Factory. Les titres qui passent le mieux ont des structures très simples, sans changements de rythmes subits, avec cette caractéristique grosse caisse jumelée à un riff en double croche ("Scumgrief"), avec un passage mélodique où la guitare passe en retrait pour laisser s'exprimer la technicité de la section rythmique ("Self Immolation", qui revivra par ailleurs deux fois sous forme de remix).

Raymond Herrera assure à lui seul une part énorme de l'identité du groupe, la précision et la régularité de sa frappe assurant le côté chirurgical-mécanique, son jeu technique inspiré par les styles de metal extrême mais aussi plus subtilement par des rythmes de dance floor. Et même si la production a un peu vieilli, la batterie sonne de manière toujours aussi impeccable, jamais trop en avant, mais parfaitement audible et carrée. La basse a aussi ses moments de gloire quand elle ne se contente pas de doubler la guitare, donnant un aspect très moderne (presque néo metal) à l'ensemble.


Un album qui souffre au final de quelques longueurs, mais constitue néanmoins une pierre angulaire du metal U.S. (et européen dans une moindre mesure) moderne, tant les idées fusent à cette époque chez le quartette de Los Angeles. Chaudement recommandé.


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