CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Mick Barr
(guitare+chant)
-Nicholas McMaster
(basse+chant)
-Colin Marston
(guitare)
-Leb Weinstein
(batterie)
TRACKLIST
1)Inhume
2) The Clearing
3) Litany of Regrets
4) Diotima
5) Telluric Rings
6) Dust and Light
DISCOGRAPHIE
Comme quoi, la vie est surprenante. Des fois on rentre chez soi le soir et on trouve 2 billets de 5€ nonchalamment égarés par terre. D’autres fois on s’informe sur les sorties black metal et on note que Krallice sort un nouvel album. Après recherches effectuées sur ledit album, il ressort qu’il change un peu de précédemment et s’annonce comme une confirmation de toutes les promesses affichées. Tiens, alléchant et rudement opportun lorsqu’on avait mis Krallice dans la case des groupes ayant leur son, mais ne faisant que leur son, et point barre pour le reste.
C’est donc l’esprit plein d’entrain et les oreilles grandes ouvertes qu’on s’élance dans l’écoute de Diotima. L’optimiste résurgent qui nous habite bat alors son plein. Mmmhh, nous aurait-on menti ? Ca sonne comme du pur Krallice ou Dimensionnal Bleedthrough, au choix. Ce n’est là que le début et le bénéfice du doute est de mise, il faut savoir agir en toute mansuétude de temps en temps. Pourtant, ces trémolos si caractéristiques et ce son sec un poil core nous rappellent diablement ... Krallice. Etonnante coïncidence ou pure conspiration menée à notre encontre par la population d’internet ? L’album avance et se termine, et nous voilà relativement coi. Que s’est-il passé ? C’était bien du pur Krallice auquel nous avons eu droit là, pas de place pour le doute possible et les évolutions tant vantées manquent à l’appel manifestement. L’auditeur est tout de même curieux, et se jette ardemment dans d’autres écoutes complémentaires.
Le sentiment domine pourtant que ce Diotima est une resucée de tout ce que Krallice sait faire, rien de vraiment plus. Les écoutes allant, on pourra accorder au groupe un place plus prépondérante du chant plus typé death, ce qui de toute façon est un détail au vu de son manque total d’importance dans la musique du groupe. Ensuite, on leur reconnaîtra de s’être calmés sur le trémolo, mais cela reste une des marques de fabrique du groupe. Pour le reste, les guitares sont toujours tout à fait mises en avant, bourrées d’accords et de variations de rythme, la basse ayant son espace mais rarement d’inspiration fulgurante, tandis que la batterie a le mérite de tenir le rythme et d’être propre, sans absolument aucun génie à noter. Alors, on se trouve où au final ? Bien embêté en première instance. "Litany of Regrets" a bien un final à vous faire hérisser les poils par son riff répété encore et encore, à l’envi infini pour apporter un bol d’originalité dans le son Krallice, reste que l’arrière-goût majoritaire demeure que Krallice a fait du Krallice.
Certes, il a évolué à toute petite dose, mais là où ses compositions passaient sur les 2 premiers albums, cela casse sur ce 3e ... ou pas. Il faut laisser le temps à Diotima de se faire dans vos oreilles. Il gagne beaucoup avec le temps, particulièrement la 2 partie du cd, très nettement supérieure à la 1ère de part la qualité des compositions et leur originalité. On pourra d'ailleurs reprocher cet écart de qualité entre les 2 moitiés de l'album, comme si le groupe était en pilote automatique au début pour finalement se lâcher sur la fin. Il n’en reste pas moins un disque difficile à apprécier si on ne s’y jette qu’à moitié. Les différences ne sautent pas aux tympans. Pourtant elles sont bien là et permettent à ce Diotima de s’en sortir avec les honneurs au final, mais ce fut serré. Oui, il est bien différent ! Mais cette différence se gagne laborieusement ...
Pour qui ? Pour ceux qui seront suffisamment patients pour dépasser cette 1ère phase « Ah mais c’est une copie carbone ! » et ceux qui adorent le groupe. Ceux qui sont encore enchantés par les 2 premiers cds peuvent aussi aller poings et pieds liés. Ceux qui par contre n’ont pas la patience d’attendre peuvent sans regret passer leur chemin. Personnellement, j’ai failli faire partie de cette dernière catégorie, mais écrire cette chronique m’a fait passer dans la 1ère. A vous de voir ...