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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Udo Dirkschneider 
(chant) 

-Stefan Kaufmann 
(guitare) 

-Igor Gianola 
(guitare) 

-Fitty Wienhold 
(basse) 

-Francesco Jovino 
(batterie)

TRACKLIST

1) Rev-Raptor
2) Leatherhead
3) Renegade
4) I Give As Good As I Get
5) Dr Death
6) Rock n' Roll Soldiers
7) Terrorvision
8) Underworld
9) Pain Man
10) Fairy Tales of Victory
11) Motr-Borg
12) True Born Winners
13) Days of Hope and Glory

DISCOGRAPHIE

Mission No. X (2005)
Mastercutor (2007)
Dominator (2009)
Rev-Raptor (2011)
Leatherhead (EP) (2011)
Steelhammer (2013)

U.D.O. - Rev-Raptor
(2011) - heavy metal - Label : AFM Records



En général, les chroniqueurs aiment bien se frotter à des noms connus, c'est toujours un peu plus excitant que de se coltiner des groupes obscurs dont tout le monde se fout. Alors pourquoi est-ce que la perspective de m'atteler au nouveau U.D.O ne m'enchante absolument pas ? Parce que le nabot n'a plus rien sorti de potable depuis Man And Machine ? Parce que son dernier EP était carrément une arnaque ? Parce que Rev-Raptor contient 13 titres alors qu'il faut vraiment être indulgent pour en trouver 2 ou 3 de bons sur les derniers albums ?

Et là, le jeune troufion qui a osé se payer la tronche du général vieillissant va aller méditer le sens de la hiérarchie en allant exécuter une centaine de pompes le nez dans la boue. Première écoute de Rev-Raptor : eh, pas mal ce truc. Bof, c'est sûrement parce que j'en attendais pas grand-chose. Deuxième écoute : ah mais non, ça passe vraiment bien en fait. Allez, faut pas rêver, ça tiendra forcément pas sur la durée. Troisième écoute : non, sérieux Udo, pardon d'avoir ouvertement douté de toi. Evidemment, pas la moindre surprise à l'horizon : U.D.O fait du U.D.O, à savoir du heavy basique et sans fioritures. De toute façon, qui imagine une seule seconde que le groupe va se mettre à pondre des mesures asymétriques avec un orchestre symphonique derrière ? Non, U.D.O, c'est plutôt le style à foncer droit devant la tête la première, façon pilier de rugby. D'ailleurs, à l'ère moderne, un pilier ne joue guère plus de 50 minutes, sinon il finit le match complètement cramé… et c'est un peu le problème ici.

Je ne vais pas survendre la came en vous disant que l'album est génial de bout en bout, parce qu'il faut bien reconnaître qu'il tire quand même un peu la langue sur la fin. Rev-Raptor aurait probablement gagné à se limiter à 40 minutes et 10 titres, quitte à garder les 3 derniers pour les futurs EP que le groupe ne manquera pas de sortir. A la limite, on pourrait encore sauver "Days of Hope and Glory", qui est une conclusion très honnête dans un style plutôt en douceur, mais elle fait double emploi avec "Fairy Tales of Victory" dont elle est quasiment la copie conforme. Mais pour le reste, pas grand-chose à redire, si ce n'est que le choix de "Leatherhead" pour l'EP-apéritif restera un mystère complet. Non seulement car il s'agit assez nettement du titre le plus mauvais de l'album, avec "Motor-Borg" pas très loin, mais en plus il n'en est absolument pas représentatif. C'est en effet le seul titre vraiment lourdingue d'un album très dynamique. Le teasing à l'envers, un nouveau concept marketing ?

Personnellement, j'aurais plutôt jeté mon dévolu sur "Rev-Raptor", un titre rapide et saignant, qui nous montre un groupe revenu dans le droit chemin. Surtout que des titres percutants comme celui-là, pour le coup, on en trouve une bonne poignée sur Rev-Raptor : "Renegade", "Dr Death", "Terrorvision"… La recette ne varie pas d'un iota : tempo enlevé, riff tranchant, refrain simple mais catchy. C'est tout con mais ça marche à chaque fois, d'autant que ce genre de titres semble plus adapté à la voix d'Udo que les gros mid tempos lourdauds qui avaient tendance à être un peu trop nombreux sur les derniers albums. Ici, le martial "Pain Man" fait son petit effet, mais U.D.O a la sagesse de ne pas proposer trop de fois ce genre de titres qui supportent assez mal la répétition. A l'inverse, on trouve pas mal de morceaux assez légers, comme "Rock n' Roll Soldiers", un titre de hard rock à la Alice Cooper, ou "I Give As Good As I Get" ou "Underworld", davantage axés sur les mélodies que sur la puissance. Le dosage est parfait !


Sacrée bonne surprise que ce Rev-Raptor ! On s'attendait à un énième album sans âme de la part d'U.D.O, on se retrouve avec quelque chose de mordant qui tient carrément la route, malgré une fin un peu plus dispensable (et une pochette affreuse). Serait-ce le retour réussi d'Accept qui a botté le cul d'Udo Dirkschneider et Stefan Kaufmann ? Difficile à dire, mais en tout cas le résultat est là. Un album d'U.D.O recommandé par les Éternels ? Et pourquoi pas un gouvernement en Belgique tant qu'on y est !


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