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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 11/20

LINE UP

-Udo Dirkschneider
(chant)

-Stefan Kaufmann
(guitare)

-Igor Gianola
(guitare)

-Fitty Wienhold
(basse)

-Francesco Jovino
(batterie)

TRACKLIST

1)Mission No. X
2)24/7
3)Mean Streets
4)Primecrime On Primetime
5)Eye Of The Eagle
6)Shell Shock Fever
7)Stone Hard
8)Breaking Down The Border
9)Cry Soldier Cry
10)Way Of Life
11)Mad For Crazy

DISCOGRAPHIE

Mission No. X (2005)
Mastercutor (2007)
Dominator (2009)
Rev-Raptor (2011)
Leatherhead (EP) (2011)
Steelhammer (2013)

U.D.O. - Mission No. X
(2005) - heavy metal - Label : AFM Records



Le père Udo continue de suivre son petit bonhomme de chemin. Le nabot blondinet à la voix de cochon qu’on égorge s’est assuré sa place au panthéon en réalisant avec Accept un bon nombre d’albums gravés dans le marbre. Et comme il aime toujours faire du métal et qu’Accept n’existe plus en dehors des festivals il a U.D.O. pour continuer à faire ce qu’il aime. Beau parcours que celui de cet homme qui parvient encore aujourd’hui à rassembler les foules après plus de vingt-cinq ans de carrière, et qui continue à servir la cause en 2005 avec ce Mission No. X

Udo l’a admis à de nombreuses reprises: la seule différence entre Accept et U.D.O. réside dans l’identité des membres, basta. Stefan Kauffman est passé de la batterie dans Accept à la guitare dans U.D.O., c’est dire si les univers sont proches. C’est du heavy typique à l’allemande porté par l’organe inchangé et inimitable de son chanteur. Parlons-en de ce chant: souvent aigu, le registre d’Udo vaut surtout pour ce côté « papier de verre », un peu comme un canard qui fumerait trois paquets de gitanes maïs par jour. C’est tout un style de chant que l’homme représente a lui seul, et c’est dire à quel point toute une partie de la scène métal des eighties jusqu’à aujourd’hui lui est redevable (enfin à, lui et à Bon Scott). Pour les autres musiciens le constat est assez rapide: U.D.O. est un groupe solide qui n’est sûrement pas composé de virtuoses mais bien de mecs maîtrisant totalement leur sujet. Le son est signé Stefan Kaufmann et l’homme s’en tire très bien en ce qui concerne les guitares et la batterie (ben tiens!) mais l’organe de son chanteur est curieusement peu mis en valeur par la production. La voix est noyée sous la réverb sur les premiers titres et son mix manque bizarrement de puissance. On l’entend sans souci, mais il manque quelque chose… C’est difficile à définir mais ça m’a suffisamment gêné pour que je le mentionne.

Les deux territoires explorés par le groupe sont le hard-rock et le heavy-metal. On passe donc de riffs pour bikers simples et ultradirects à des constructions plus heavy et mélodiques dans lequels la mélodie prime. Le groupe se plaît parfois à mêler les deux approches comme sur le plaisant "Primecrime On Primetime" dont le riff central est un archétype de rock tant il est graisseux et qu’il appelle à taper du pied jusqu’au break qui donne lui directement dans le heavy à guitares. Le solo est particulièrement réussi (rythmique hard-rock, solo métal) et le passage à deux guitares assez chouette. U.D.O. garde aussi de l’héritage Accept le sens du refrain qui tue et chaque chanson présente une section faite pour être reprise en chœur par un bon millier de poilus. La power-ballade "Eye Of The Eagle" est totalement convenue et chiante mais présente l’avantage de nous faire entendre le registre normal d’Udo, quand il ne passe pas en falsetto saturé. Sa voix est assez sympathique et cela change agréablement.

Il est fréquent qu’un groupe qui lie plusieurs courants de métal se montre plus doué dans une approche que dans une autre. Ce n’est pas le cas d’U.D.O. qui se révèle inégal dans tous les domaines. Le heavy de "24/7" tape bien, mais "Shell Shock Fever", titre rapide, ne renferme pas suffisamment de passages inspirés pour qu’on le retienne. De même, la bonne surprise de "Primecrime On Primetime" ne rattrape ni le riff lourdingue de "Stone Hard" ni le refrain archiconvenu de "Mean Streets". Cette impossibilité à maintenir l’intérêt de l’auditeur se retrouve jusque dans les compos elles-mêmes, et les deux dernières que j’ai citées illustrent bien ça. Le couplet de "Mean Streets" est étrange mais indéniablement original, ce qui fait ressortir le côté bateau du refrain. C’est le contraire pour "Stone Hard" qui gâche un refrain à tiroirs intéressant musicalement par un couplet ennuyeux. Par contre il est un genre dans lequel U.D.O. se loupe systématiquement: l’émotion. Après un "Eye Of The Eagle" poussif le groupe nous balance un "Cry Soldier Cry" immonde! Nappes de clavier niaiseuses, accords entendus mille fois ailleurs, voix « normale » poussive et mielleuse, c’est un ratage total.


Conclusion: cet album est sans surprises (à part le couplet de "Mean Streets" qui dénote d’une certaine recherche) et enchaîne beaucoup de titres banals qui plairont aux fans du genre de toutes façons et quelques très rares titres plus recherchés. Ce qui baisse sérieusement sa note est la présence de bonne bouses bien ratées. On pouvait toujours reprocher à Dirkschneider de ne pas se renouveler, au moins le bougre avait la constance pour lui… mais avec des compos comme "Cry Soldier Cry" pour baisser le niveau il perd cet avantage. Mission No. X est à réserver aux fans ultimes du nabot blondinet, et les autres feraient bien mieux de se repasser un Accept.


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