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CHRONIQUE PAR ...

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Sebrouxx
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Mouss
(chant)

-Yann
(guitare)

-Nico
(guitare)

-Stéphan
(basse)

-Rapha
(batterie)

TRACKLIST

DVD :
1)Babylone
2)Une somme de détails
3)World on Fire
4)Plus qu’aucune mer
5)L’espoir fou
6)Aimable à souhait
7)P4
8)Donnez-vous la peine
9)Knowledge Is Power
10)Mass Protect
11)Failles
12)L’archipel des pensées
13)Get High
14)Zion
15)Contraddiction
16)Killing the Hype
17)Respect (to the Dancefloor)
18)Furia

CD :
1)Babylone
2)Une somme de détails
3)World on Fire

4)Plus qu’aucune mer
5)L’espoir fou
6)Aimable à souhait
7)Donnez-vous la peine
8)Knowledge is Power
9)Mass Protect
10)Failles
11)L’archipel des pensées
12)Get High
13)Zion
14)Contraddiction
15)Respect (to the Dancefloor)
16)Furia

DISCOGRAPHIE


Mass Hysteria - Live
(2011) - fusion Metal - Label : At(h)ome



Allez slogan : « Hystérique / Hystorique / Le Premier DVD à la Mass ! »  Puis explication de textes. Hystérique ? Le nom du groupe se suffit à lui-même, mais au regard de ses prestations scéniques on ne peut plus énergiques et participatives, l’adjectif primo-utilisé n’est pas usurpé. Hystorique ? Parce que le groupe a tardé (et a bien fait d’ailleurs) avant de sortir cette première vidéo live, accompagnée du tant attendu documentaire/rétrospective de quinze ans de carrière. À la Mass ? Tout simplement parce que le maître de mot de l’ensemble des éléments qui composent ce « produit » reste: honnêteté, à l’image du groupe. Autre chose ?

Il ne faut pas se priver de rendre à César ce qui lui revient de droit. Cet opus est une réussite magistrale de bout en bout, savamment pensée, intelligemment réalisée et montée par un Julien Metternich qui a abattu un travail titanesque avant de parvenir à ce résultat dont il peut être sacrément fier (même s’il lui reste, apparemment, largement de quoi rajouter une grosse demi-heure pour la future édition « Ultimate Collector Deluxe »). Contrairement aux préconisations des membres du groupe - et Dieu sait que vous risquez d’être nombreux à le faire une fois le dvd enfourné dans le lecteur idoine -, direction fissa sur le documentaire retraçant déjà quinze ans de Furia. Soit les Mass de leurs balbutiements parisiens de décembre 1993 à leur entrée sur scène au Bikini de Toulouse en décembre dernier. Tel qu’énoncé ainsi, certains vont se dire : « Encore un doc' gentillet, plein d’intervenants et de bons sentiments. » Dommage pour les mauvais esprits : les Mass n’hésitent pas à revenir sur les périodes de doutes incontournables, de frustrations certaines, de pertes de repères et de membres fondateurs du groupe. Défile alors en parallèle tout un pan de l’histoire de cette fameuse Scène Française, Metal/Fusion/Néo, au succès parfois trop soudain qui n’a pas pu être confirmé par tous ses représentants. Un sous-titre pédagogique appuyé par les interventions de proches du groupe, à commencer par leur ancien manager, maniant aussi bien le verbe que la restitution détaillée de « lointains » souvenirs de studio et de tournée. Il en va de même, côté musique, pour les propos d’autres « potes » comme Ke-mar, Reuno et Stéphane Buriez. Mass Hysteria est parfaitement resitué dans les sonorités d’alors, à chaque nouvelle étape franchie. La construction du SON Mass tel qu’il est actuellement s’avère donc minutieusement explicité.

Le groupe a bataillé et cela se sent à de nombreuses reprises (en particulier lors des enregistrements avec l’ingénieur du son Colin Richardson). Les anecdotes sont truculentes, pour ne pas dire fun. Et les images d’archives sont à l’avenant, il va sans dire. Remember ces interviews formatées MCM (plan fixe et noir et blanc), montées à la hache mais surtout au kilomètre à une époque où l’ADSL était à mille lieux d’envahir le domicile des Français. Il manquerait presque une archive du Rock Express, émission de Metal sur M6 alors présentée par Laurence Romance. Cette dernière absente, Tonton Zégut prend le relais en bon historien et œil grossissant du Metal. Lui et tant d’autres font le focus sur ce qui a aussi construit le groupe : son expérience scénique faisant d’Hysteria un monstre de scène aisément bien aidé par un bouche-à-oreilles public qui a fait sa force… et sa faiblesse quand la fanbase n’a pas compris et suivi certaines expérimentations mélodiques et derechef les quelques changements de guitariste jusqu’à l’arrivée de Nicolas. Ce dernier offre d’ailleurs un angle intéressant à quelques reprises, à savoir celui de simple spectateur averti du groupe quand il n’y officiait pas encore. L’angle est d’autant plus éclairant qu’intervient aussi son prédécesseur, Olivier Coursier, homme affable et posé. Dommage en revanche qu’Erwan, pourtant membre fondateur, ne soit pas intervenu pour relater sa vision des premières heures et premières scènes. Ce fameux temps de l’innocence, règne d’un grand portnawak dirait-on maintenant, qui a laissé sa place à une sagesse d’autant plus respectable qu’elle ne fut pas conquise en reniant sur l’énergie et le politiquement correct.

Et côté énergie, le Live au Bikini vous en met une double-dose. Et sachant que le groupe estime en plus (interview ici et ) ne pas avoir pu bouger autant que d’habitude… Ça ne se voit absolument pas ! Là encore la réalisation est des plus soignées, offrant de multiples angles de caméra pour ne jamais en perdre la moindre miette, même si côté montage, le flirt avec l’épilepsie est parfois limite. C’est un parti pris esthétique, probablement indissociable des riffs hardcore qui jalonnent cette prestation, largement représentative des dates de la tournée Failles qui va donc trouver son point final (point d’orgue ?) en la prestation du groupe lors du prochain Sonisphère France début juillet. Le groupe n’a donc pas souhaité capter une date à la setlist trop proche du best-of. Signe que sa carrière va encore offrir bien des walls of death et autres circles pits. Sans oublier de finales montées sur scène du public sur “Respect (to the Dancefloor)” , voire “Furia.”  Les deux archives concert (à Belfort en 1999 et aux Vieilles Charrues en 2007) - confrontées à cette récente prestation toulousaine - montrent combien le groupe a aussi évolué live, mais aussi combien le sens de la scène peut être quelque chose d’inné (Mouss et Yann sont impressionnants sur ces deux témoignages vidéo, comme ils pouvaient déjà l’être lors de leur premier passage aux Transmusicales de Rennes). Regrettons d’ailleurs l’absence de cette hystérie rennaise que les présents d’alors ne sont probablement pas prêts d’oublier. Mais il y a largement de quoi s’en remettre avec le CD audio de ce Live At Bikini 2010.  Ses seize pistes risquent de tourner dans les baladeurs et autres auto-radios-CD sur la route prochaine des vacances et festivals. Furia OK, mais mollo sur l’accélérateur…


Une somme de détails qui prouve combien avec ce premier DVD les Mass n’ont pas voulu se trahir, ni trahir leur public avec de l’image trop condescendante et trop auto-promotionnelle. Là encore, Mass a cherché à sortir de la masse des productions tant hexagonales qu’internationales, oscillant entre publicité bas de gamme et montage réalisés à la va-comme-je-te-pousse. Fait défaut un livret qui aurait offert quelques clichés de la tournée, ou du moins de cette date et mis en appétit avant la sortie du livre photo d'Eric Canto, photographe officiel du groupe.



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