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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Andras
(tout)

TRACKLIST

1) Akoasma
2) Down Spiral Depersonification
3) Darkness Blazing in the Flame of Fire
4) Torn Observer
5) Mirror Mind Reality
6) Der Blick Hinaus
7) Descend Direction Void

DISCOGRAPHIE


Infestus - ExIst



En 2008 Infestus avait fortement marqué l’année black metal de son emprunte avec Chroniken Des Ablebens, album fort, crû et magnifié de passages rock sombres. ExIst veut taillader dans le même style, c’est-à-dire fort en style. Au passage, Andras qui s’occupait de déjà tous les instruments a viré son chanteur pour s’occuper désormais de tout. Rêves mégalomaniaques ? Délires de toute-puissance ? Peut-être et probablement. Mais aussi possibilité accrue de maîtriser tout du sol au plafond, de laisser pourrir les araignées dans leurs toiles humides. Et ça, dans le black, c’est plutôt bon signe.

C’est ainsi qu’on retrouve Infestus, débarrassé de ses dernières attaches à un semblant de retenue philanthrope. Andras va maintenant laisser libre court à son dégoût de l’espèce humaine, sans garde-fou. Sur le chant qu’il assure maintenant, on note une tendance graveleuse marquée qui peut rappeler Ondskapt, soit un imaginaire death metal même si on n’est pas en plein growl. Le reste de la musique est plus teinté death également dans le sens d’un son assez gras et par des riffs lourds. Toutefois, les compositions et le son sont bel et bien black metal. Infestus n’a pas opéré de changement radical dans son style, loin de là. Il l’a simplement creusé, affiné, poussé. On retrouve donc les accès de rock, les mélodies sombres et les passages éthérés.
On retrouve aussi avec bonheur cette science de la composition juste, les relents de putréfaction et de haine, les éclats de dégoût de l’Humanité. Merveilleusement, "Descend Direction Void" vous envoie dans les songes d’une nuit d’été douce et câline par ses délicats accords et ses mélodies d’arrière-plan très post rock sachant prendre la vedette. Infestus se présente donc en bête ambivalente capable d’exprimer le rejet autant que l’attachement. Cette situation est loin d’être paradoxale pour une entité complexe et misant sur l’obscurité (l’obscurantisme ?). Infestus a besoin de tout cela à la fois pour prendre l’auditeur à la gorge comme il le fait et ExIst réussit à pousser plus loin le bouchon. Il faudra choisir son camp : accepter la peur folle ou non ? 
Pour du black metal, il s’agit de qualités à choyer et adorer. De ceci découle une atmosphère lointaine, glaciale et probablement effrayante. Andras réussit à créer un monde propre et terriblement prenant. On le rapprochera par moment de Shining à ses débuts ou de Leviathan l’américain pour l’atmosphère sourde et épaisse, et encore une fois de Ondskapt sur Draco Sit Mihit Dux. Néanmoins il ne faut pas prendre ces comparaisons trop au pied de la lettre et plutôt les voir comme l’étendue de la richesse musicale que propose ExIst. Car Infestus crée sa route et elle n’appartient qu’à lui. Pas vraiment de défaut au final... on pourrait se plaindre d’un éventuel manque de purs moments de génie. Ce serait dur car l’ensemble frise l’excellence souvent, la touche régulièrement et la brise par instants.


Il reste donc à applaudir Infestus pour cet album hautement recommandable et prenant. Personnel, singulier, il happe par sa capacité à bâtir une atmosphère suffocante terriblement épaisse. Difficile d’accès, il ne livrera ses trésors qu’au fil des écoutes. Il pourra aussi rebuter par son extrême densité. Tant mieux, le black n’est jamais meilleur que lorsqu’il ne se partage pas.


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