Chronique : Infestus Entzweiung (2024)

CHRONIQUE PAR ...

Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 15 novembre 2024

Sa note : 16/20

LINE UP

-Andreas "Andras" von der Heidt
(tout)

A participé à l’enregistrement :

-Linda Varagnolo
(violoncelle sur "Dead Inside")

TRACKLIST

1) Echoes
2) Dead Inside
3) Fuga Nocturna
4) Quell der Entzweiung
5) Vom Dunkel Verschlungen
6) Solitude
7) Dance of Uncreation

DISCOGRAPHIE

Chroniken des Ablebens (2008)
ExIst (2011)
The Reflecting Void (2014)
Entzweiung (2024)

Infestus - Entzweiung

(2024) - black metal Un peu de Shining dedans mais pas que - Label : Talheim Records

Vous pensez bien qu’un groupe de black allemand, avec un titre en allemand, et une pochette plutôt atypique allait m’attirer, d’autant que la Bible du metal écrit bien « black metal » et pas « dark » ou encore « ambiant », ni « post ». Les ingrédients étaient donc bien réunis pour que je tente l’expérience du dernier Infestus. J’ai alors découvert que le groupe avait plus de vingt ans de scène, cinq albums au compteur avant Entzweiung, et je n’avais aucune idée de leur existence. Comme tant d’autres d’ailleurs, on ne peut pas humainement tout écouter. Ou peut être que c’est plus pour moi maintenant. On peut trouver plein de raisons, mais au final, je suis au rendez-vous, à cause de quelques minutes prises à mon cerveau grâce à ces fameux ingrédients qui comptent parmi les composantes les plus importantes pour attirer l’attention de votre serviteur.

Quelques notes, quelques ambiances ont suffi à mettre Entzweiung dans ma liste d’écoutes. Et quand sur la première vraie écoute posée - je veux dire par là pas en passant faire mes pioches musicales pour ma réserve – je suis tombé sur "Fuga Nocturna", j’ai compris que j’avais une potentielle chronique qui se profilait (ouais, je ne fais que celles que je veux faire, sauf grosse sortie, et encore). Je vais vous décrire sur quoi je suis tombé. Le panorama est assez délicat à dresser, car ce que j’ai entendu m’a fait penser à des choses que l’on n’associerait pas forcément. J’ai donc entendu de réelles influences de Shining (le Suédois) avec parfois une voix aux tonalités du Anders Fridén de Whoracle sur certains titres comme “Dead Inside”. La voix est évolutive et peut se muer en autre chose de plus « post » ou en parlé. L’accointance la plus sérieuse reste celle de Shining, non par la voix, donc, mais par les ambiances et riffs ("Dead Inside", "Dance of Uncreation" entre autres) en moins écorché et violent vocalement que Kvarforth (est-ce possible d’ailleurs ?).
L’autre similitude est ce goût et ce talent – faut-il l’avouer – pour l’incorporation de passages plus calmes, empreints de piano classique (“Quell der Etzweiung”) contrastant classieusement avec la noirceur du black metal, bien qu’il soit plutôt mélodique ici. Les plus aguerris d’entre vous pourront également déceler quelques regards fugaces mais présents, vers Paradise Lost et My Dying Bride ("Fuga Nocturna"). Je n’ai pas grand-chose à reprocher à cet album : il n’y a que deux titres en allemand dont le superbe "Vom Dunkel Verschlungen" (très Shining encore une fois), et j’en aurais aimé bien plus. Et l’album paraît court même s’il arbore quarante-cinq minutes, seulement sept titres dont deux instrumentaux… Cela ne laisse que cinq morceaux à grignoter, c’est finalement peu, d’autant qu’aucun d’eux n’est faible.

J’ai le chic pour choper des promos qui ne sont pas adressées à la rédaction, je crois. Mes amis qui conversent avec les labels, mon Dvdvsse, Luci et Shamash, pourraient m’insulter, mais ils n’en font rien, alors je les remercie avec un bisou, ils font un travail ingrat pour les ingrats que nous sommes, nous les soi-disant chroniqueurs qui n’en faisons qu’à nos têtes – sauf Dickie qui sauve les meubles – Mais quand même, je m’en voudrais de passer à côté de ce genre de sortie inattendue et non dirigée, qui me donne bien plus de plaisir que le reste. Jetez donc une oreille pour juger, on ne sait jamais, sur un malentendu…