CHRONIQUE PAR ...
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14.5/20
LINE UP
-Jeff Scott Soto
(chant)
-Howie Simon
(guitare)
-Gary Schutt
(basse)
-David Dzialak
(batterie)
TRACKLIST
1)21st Century
2)Colour My XTC
3)Soul Divine
4)Our Song
5)Drowning
6)DD Solo
7)Guitar Jam
8)Mountain
9)Eyes of Love
10)Testify
11)Broken Man
12)Hey
13)Crazy
14)Piano Medley
15)Gin & Tonic Sky
16)I'll Be Waiting
17)Funky Medley
DISCOGRAPHIE
On a parfois du mal à saisir l’intérêt de certaines sorties discographiques. Ce double album live de Jeff Scott Soto arrive en effet après une série de sorties variées et rapprochées : album studio, rééditions, projet de « supergroupe » (W.E.T.) et… double album live, déjà. Oui, il s’agit de son deuxième double live d’affilée. Et tout ça en moins d’un an.
Après cette série véritablement boulimique, le chanteur bouclé s’est plus ou moins consacré aux très lucratives tournées du Transiberian Orchestra et on l’a donc moins vu dans les bacs en 2010. Ce nouveau live a donc certainement pour but de le rappeler à notre bon souvenir, c’est ce qu’a dû penser son label italien Frontiers Records pour qui la quantité prime souvent sur la qualité. Pourquoi pas après tout, Manowar a déjà fait le coup des deux albums live consécutifs, mais très différents l’un de l‘autre et donc dignes d’intérêt. À la différence prés que Live At Firefest 2008 a très exactement la même setlist que le live One Night In Madrid, dernière sortie en date de Soto. Oui la même setlist, avec les mêmes titres dans le même ordre. Les petits interludes sous forme de courts solos de guitare ou de batterie sont là aussi, placés aux mêmes endroits. Quel intérêt peut-on donc trouver à ce disque ? La seule et unique différence entre les deux concerts se situe au niveau du groupe qui entoure Soto.
One Night In Madrid avait été enregistré en milieu de tournée et y figurait donc le nouveau groupe monté par le chanteur pour l’accompagner sur la route (sous l’acronyme JSS). Ici nous avons affaire à un show plus ancien, donné sous le nom du chanteur avant même la sortie du dernier album studio, le décrié Beautiful Mess. Soto, particulièrement en voix, est donc entouré ici de son groupe « historique » qui le suit depuis ses débuts. Vous suivez toujours ? On peut donc s’amuser à comparer les versions des morceaux enregistrés par deux groupes différents. À ce petit jeu pas vraiment passionnant on s’aperçoit que l’ancien groupe sonnait nettement plus hard que le nouveau, plus soft et dans l’esprit de Beautiful Mess. Ceci est dû en partie au jeu très Malmsteenien du guitariste Howie Simon, ainsi qu’à la formation en elle-même, dépourvue de claviers et laissant logiquement plus de place à la six-cordes. Soto était alors entouré d’un line up parfait pour jouer du hard FM, les musiciens assurant tous des chœurs et balançant des harmonies vocales de grande qualité.
Cette nouvelle sortie bénéficie donc d’un intérêt tout relatif, surtout pour les possesseurs de One Night In Madrid. Seuls les aficionados les plus acharnés de la carrière de Soto (ça existe !) voudront posséder les deux lives. Ceci étant dit, on a tout de même affaire ici à un excellent album en concert, peut être même encore meilleur que son prédécesseur déjà très bon.