CHRONIQUE PAR ...
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
14/20
LINE UP
-Martin Van Drunen
(chant)
-Wannes Gubbels
(basse+chant)
-Paul Baayens
(guitare)
-Bob Bagchus
(batterie)
TRACKLIST
CD1:
1)Vermin
2)Scorbutics
3)MS Bismarck
4)Bloodswamp
5)Death the Brutal Way
6)The Sickening Dwell
7)Asphyx II (They Died as They Marched)
8)Abomination Echoes
9)Eisenbahnmörser
10)The Krusher
11)Riflegun Redeemer
CD2:
1)Asphyx (Forgotten War)
2)Wasteland of Terror
3)The Rack
4)Cape Horn
5)Last One on Earth
6)Rite of Shades
7)Pages in Blood
8)Diabolical Existence
DISCOGRAPHIE
Décidemment les reformations de vieilles gloires du passé ont le vent en poupe, nombreux sont les groupes cultes ayant plus de succès aujourd’hui qu’à l’époque de leur prétendue gloire. Asphyx est de ceux là. Après une reformation « pour les fans » qui devait se limiter à des concerts en festival et qui s’est finalement soldée par la sortie de l’excellent album studio Death The Brutal Way, le groupe a enchainé les concerts et nous livre à présent un témoignage de sa tournée à travers un album live.
Ce live sort logiquement sous plusieurs formats, comme il est de coutume depuis quelques temps, depuis qu’un « simple » album live ne se suffit plus à lui-même. Nous avons donc droit à un double CD du concert, à un double DVD regroupant le concert et de nombreux bonus, et bien entendu à un coffret regroupant les deux formats. Nous allons nous intéresser lors de cette chronique uniquement au format CD, les labels n’ayant pas l’habitude de fournir des DVD à nous autres, pauvres chroniqueurs dans le besoin travaillant bénévolement à la sueur de notre front pour la cause du metal. Mais revenons à nos moutons et à défaut d’images contentons-nous du son. Ce Live Death Doom qui porte particulièrement bien son nom est un vrai live à l’ancienne. On a vraiment l’impression d’assister à un vrai concert, pas d’écouter un best of auquel on aurait rajouté des bruits de public pour faire vivant. Il semble presque que le concert a été enregistré et directement gravé sur CD, sans passer par la case « retouches et gonflage du son en studio ». Cet aspect très vrai et sincère correspond bien à l’attitude du groupe, même si on a parfois un peu l’impression d’écouter un bootleg. Ceci dit, la qualité sonore n’est peut être pas parfaite selon les critères actuels mais reste largement satisfaisante.
Les pains sont rares, la musique d’Asphyx ne demandant certes pas une grande technicité, mais ne semblent pas avoir été corrigés. Martin Van Drunen par exemple donne tout ce qu’il a dans le ventre sans jamais s’économiser, quitte à être parfois un peu essoufflé ou voir sa voix légèrement dérailler. Live Death Doom ayant été enregistré sur une seule et même date à Essen en Allemagne lors de la tournée Death The Brutal Way, Wannes Gubbels est bien présent à la basse et appuie les voix death, lui qui a depuis été remplacé par Alwin Zuur. Van Drunen s’exprime d’ailleurs couramment dans la langue de Bastian Schweinsteiger lors de longs et fréquents monologues entre les chansons, ce qui fait bien réagir le public mais casse un peu le rythme du concert sur CD (surtout si comme votre serviteur la seule phrase que vous maitrisez en allemand est « ein groß bier bitte »). Le dernier album en date est très bien représenté dans la setlist avec pas moins de 7 titres, le reste étant logiquement consacré aux albums cultes du Asphyx des années 90 (ceux chantés par Van Drunen) The Rack et Last One On Earth, comme ce "Asphyx (Forgotten War)", sorte de version death de "Black Sabbath" particulièrement dévastatrice. À noter parmi les curiosités la présence de l’instrumental "Abomination Echoes" tiré de l’album éponyme de 1994 sur lequel ne figuraient aucun des membres du line up actuel !
Live Death Doom en version CD est donc un album live comme on n’en fait plus trop de nos jours, une représentation prise sur le vif d’un concert sans aucune fioriture, avec la spontanéité et les légers défauts que cela entraîne. Par sûr qu’il s’agisse du meilleur moyen de découvrir Asphyx pour le néophyte, cet album semblant être plus destiné aux vieux fans du groupe qui ne devaient même plus oser rêver d’un tel album il y a encore quelques années.