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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10.5/20

LINE UP

-Eduardo Falaschi
(chant)

-Rafael Bittencourt
(guitare)

-Kiko Loureiro
(guitare)

-Felipe Andreoli
(basse)

-Ricardo Confessori
(batterie)

TRACKLIST

1)Viderunt te Aqua
2)Arising Thunder
3)Awake from Darkness
4)Lease of Life
5)The Rage of the Waters
6)Spirit of the Air
7)Hollow
8)Monsters in her Eyes
9)Weakness of a man
10)Ashes

DISCOGRAPHIE


Angra - Aqua
(2010) - heavy metal - Label : SPV Steamhammer




To be dead or not to be dead, that's the question. Depuis le départ du bon Dédé Matos, les déclarations sur le statut d'Angra ont fusé sans qu'on puisse enfin savoir si le groupe était mort ou pas. Le heavy mélodique sans âme de Rebirth et le métal prog surchargé de Temple Of Shadows avaient inquiété, le retour du son Angra et les avancées stylistiques d'Aurora Consurgens avaient rassuré, l'annonce du retour de Confessori derrière les fûts était a priori une bonne nouvelle... puis Aqua débarqua et on ne sut que penser. Une fois de plus.


Il faut dire qu’aucune compo ne pose clairement le style de ce nouvel opus, et si le début laisse penser à un nouveau retour aux sources ce n’est qu’une illusion. Les premières secondes de "Arising Thunder" rappellent clairement Angels Cry, on dirait même très exactement le début de "Carry On" : riff d’intro percutant puis passage de shred à deux guitares avant de lâcher les chevaux... sauf que tout ça semble passé à la moulinette Stratovarius, alors que l’Angra d’Angels Cry avait justement pour lui de faire du speed mélo qui ne ressemblait pas à celui des voisins. De la même manière "Awake From Darkness" nous renvoie directement au passé : plans tribaux à la Holy Land où le jeu de Confessori est reconnaissable en une microseconde, puis riffs en progression d’accords dénués de claviers ou presque dans l’approche heavy propre à Fireworks. Idem pour le break de "The Rage of the Waters" ou les galopades de basse d’Andreoli nous ramènent directement à celles de Mariutti dans le plan central légendaire de "Carolina IV". Ô joie se dit le vieux fan : à défaut de voir la sauce renouvelée on peut au moins se recueillir dans la nostalgie... sauf que non.

Non, car quand Angra réutilise les recettes d’antant le résultat n’est qu’une pâle copie de ce qu’ils avaient fait durant leur âge d’or. Le reste du temps le groupe se contente de balancer une sauce heavy mélo qui sonne diablement générique : Angra a retrouvé son identité et on ne peut plus les confondre avec un groupe teuton lambda, mais ne devient pas bon pour autant. La faute à l’abandon des nouveautés réjouissantes qui avaient fait de Aurora Consurgens un bon album : les rythmiques jumpy et le côté thrash de certains riffs sont ainsi passés à la trappe, ce qui est fort dommage vu que tout ça se mélangeait merveilleusement au son originel du groupe. A la place on trouve des parties de piano franchement nazes, comme sur le break téléphoné de "Awake From Darkness", le slow "Ashes" ou le pénible "Lease of Life", ballade Prisunic à la limite du supportable. La seule qualité de cette dernière chanson est le chant chaud et agréable de Falaschi dans les graves, exercice où il se révèle fort bon. Par contre il semble désormais en chier dans les aigus ! Le refrain de "Spirit of the Air" n’est pas hyper haut et pourtant on sent qu’il force... il suffit de comparer ses parties à celles de Rebirth pour se rendre compte qu’il était beaucoup plus à l’aise à l’époque.

Autre caractéristique gênante du chant de Falaschi : après avoir alterné chant agressif gonflé aux hormones (Temple Of Shadows) et chant plus classique sans grain (tous les autres albums), il tente désormais de moduler entre ces deux approches. Entreprise louable mais qui échoue en grande partie à cause du côté forcé déjà mentionné : ses changements de registre se font sans fluidité, et quand on ajoute ça à ses problèmes dans les aigus ça donne un résultat plutôt irritant. Il gâche ainsi la seule compo vraiment ambitieuse de l’album : entre son intro bourrine et son break acoustique progressif, "Hollow" aurait pu taper fort si Edu ne peinait pas dans le refrain et ne finissait pas par être ridicule quand il se la joue ivol dans les couplets. Le problème se retrouve dans "Monster in her Eyes", compo déjà fragile : Angra ne parvient pas à convaincre dans l'exercice du down-tempo écrasant et réussit avant tout à être lourdingue, avant un break acoustique qui ressemble autant à celui de la chanson d’avant qu’à l’intro de celle d’après ! Le recours fréquent à la gratte sèche est en effet une nouveauté de l’album, sauf que tous les plans de ce type se ressemblent. Dur de trouver des moments mémorables dans tout ça... voire impossible.


Angra est dans le coma. On reconnaît ce corps allongé sur un lit d’hôpital, les instruments de monitoring nous confirment que le coeur bat... mais l’activité cérébrale est au point mort. Sans être repoussant, Aqua est néanmoins le moins bon album de la période Falaschi. Quand ils faisaient du métal allemand au moins ils le faisaient bien... là ils font du Angra, mais mal. Et ça, c’est déplaisant.


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