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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Hupogrammos
(chant+guitare+claviers)

-Sol Faur
(guitare)

-Negru
(batterie)

TRACKLIST

1)Vremea locului sortit
2)In-zvicnirea apusului
3)A-vint in abis
4)Al locului
5)Bruiestru
6)Plecaciunea mortii
7)A-vint in abis (acoustic version)
8)Plecaciunea mortii (acoustic version)

DISCOGRAPHIE

Maiastru Sfetnic (2000)
N'Crugu Bradului (2003)
OM (2006)
Vîrstele Pamîntului (2010)
Maiestrit (2010)
Tau (2015)
Zi (2016)
Zau (2021)

Negurã Bunget - Maiestrit
(2010) - black metal - Label : Lupus Lounge



Abondamment annoncé comme étant le dernier travail du line-up classique de Negurã Bunget, soit Hupogrammos (chant, guitare, claviers), Sol Faur (guitare) et Negru (batterie), cet opus se présente de lui-même comme un testament ultime d’une histoire désormais passée. 2e point très porté en avant, la teneur en black metal de cet album. Il est très clairement précisé qu’il s’agit de leur effort le plus black metal, comme si le groupe avait mis toute sa rage black metal une dernière fois en boîte avant de s’abandonner à de nouveaux plaisirs. Enfin, et le plus important, il s’agit d’un réenregistrement du 1er album bien accueilli, appelé alors Maiastru Sfetnic (chronique ici).

Le réenregistrement est bien évidemment un exercice hautement risqué. Autant il est l’occasion rêvée de faire revivre un album trop hâtivement enregistré, mal arrangé ou techniquement dépassé, autant il peut être un nid à fourvoiement en tout genre, du type perte de spontanéité, destruction d’ambiance etc ... Mais le groupe assure qu’ils ont mis un point spécial a bien retranscrire l’atmosphère black metal de l’originel. Les premières secondes de l’album leur donnent raison. Un son puissant comme du Emperor sur Anthems ..., ample et froid, organique et humide, c’est tout ce qu’est le black metal. Qui plus est, il est bien plus imposant que dans le passé sans être mécanique, plus équilibré. La batterie trop forte auparavant est au bon niveau dans le mix, bref, il s’agit d’une réussite totale en termes purement techniques sur le son. Mais le groupe ne s’est bien évidemment pas contenté d’une simple remise à niveau sonore.

Le but de cette ressortie est de refaire tout ce qui ne les avait pas satisfait à l’époque, et c’est naturellement que de nouveaux arrangements font leur apparition. Cela s’entend sur les premières minutes du disque avec un riff aux syncopes plus marquées, accompagné de la rythmique principale par la 2e guitare. Et n’allez pas croire que ce travail supplémentaire, cet attachement au détail ait adouci la musique ! Non, les blasts sont supersoniques et bien présents, les riffs encore plus incisifs - merci à la nouvelle production ! - et le chant black en diable. Cet album n’est clairement pas plus easy listening. Peut-être plus facile à écouter car bien mieux enregistré, mais pas plus abordable musicalement. C’est là le tour de force de Negurã Bunget qui réussit à se copier en se réinventant.

Les différents réarrangements sont perceptibles tout en s’insérant naturellement dans les compositions. On notera avec amusement que la longueur des titres a tantôt augmenté tantôt diminué, preuve que la question n’était pas au rajout uniquement. Non, il s’agissait bien de réinterpréter les anciennes chansons et leur rendre leur plus bel habit. Un son bien meilleur et de nouveaux arrangements intelligents, bref, il ne manque plus qu’à savoir ce que donne la musique. La base forgée en 1999 étant solide, il n’y a pas de quoi se plaindre. Nous sommes ici abreuvés en black metal de haute volée, rapide et atmosphérique, puissant et froid, doux et rageur. La patte Negurã Bunget est bien là. Les bonus ne sont pas oubliés et 2 versions acoustiques font leur apparition. Loin d’être de simples accessoires, elles viennent compléter le monde de Negura Bunget en lui apportant sa face folklorique tellement importante.


Cela convainc de la bonne foi de la démarche des artistes hongrois et contente l’auditeur qui peut se procurer cette réinterprétation de Maiastru Sfetnic même s’il le possède déjà, encore plus s’il l’avait adoré. Car les cendres brûlantes sont ravivées avec classe et talent, dépassant de beaucoup au final l’original. Le version définitive de ce qui devrait être rappelé dans l'histoire uniquement comme étant Maiestrit.


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