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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Blaze Bayley
(chant)

-Nicolas Bermudez
(guitare)

-Jay Walsh
(guitare)

-David Bermudez
(basse)

-Lawrence Paterson
(batterie)

TRACKLIST

CD1
1)The Man Who Would Not Die
2)Blackmailer
3)Smile Back at Death
4)Alive
5)Identity
6)Kill and Destroy
7)Ghost in the Machine
8)Ten Seconds
9)Futureal
10)The Launch
11)Lord of the Flies
12)Leap Of Faith

CD2
1)Edge of Darkness
2)Crack in the System
3)Voices from the Past
4)Stare at the Sun
5)Born As a Stranger
6)Man on the Edge
7)While You Were Gone
8)Samurai
9)Robot

DISCOGRAPHIE


Blaze Bayley - The Night That Will Not Die
(2009) - heavy metal - Label : Blaze Bayley




Blaze Bayley n'a vraiment pas de chance. Alors qu'il était en pleine voie de Paul Di'Anno-isation ces dernières années (changement de line-up tous les 6 mois, rupture de contrat avec SPV, interviews « coup de gueule » rivalisant presque avec celles du grand Paulo...), il avait enfin réussi à remonter un groupe et à sortir un nouveau disque l'année dernière, The Man Who Would Not Die.


Mais plusieurs mois après la sortie de l'album, Blaze Bayley perd sa femme, Debbie. Encore un coup dur, à croire qu'une malédiction s'abat systématiquement sur tous les ex-Iron Maiden. C'est en hommage à Debbie que sort ce nouveau live. En tout cas, après le As Live As It Gets et le DVD Alive In Poland sorti en 2007, Blaze Bayley en est déjà à son troisième album live pour 4 albums studio... ! Même Iron Maiden n'aurait pas osé. Si ses deux premiers albums, Silicon Messiah et Tenth Dimension, contenaient encore une bonne dose d'harmonies Maideniennes, le tout passé à la moulinette « power-metal », Blaze s'en est éloigné à partir de Blood & Belief pour un style plus agressif, moins mélodique. Autrement dit, j'accroche nettement plus à Silicon Messiah et Tenth Dimension pour cette raison. Autant pour ses deux premiers albums, Blaze Bayley bénéficiait encore du buzz de l'après-Maiden, encore frais, autant maintenant, Blaze Bayley, tout le monde s'en bat les couilles. Les années passant, le retour de Bruce Dickinson au sein d'Iron Maiden s'est présenté comme quelque chose de sérieux et durable (hé oui, ça fait 10 ans déjà !). Qui peut imaginer Blaze Bayley revenir dans Iron Maiden en 2009 ?

Venons en à ce live : entre des musiciens dénués de toute finesse, bourrinant tout ce qui bouge (les reprises d'Iron Maiden inclues) et un Blaze Bayley pas vraiment au top vocalement, donnant raison à tous ses détracteurs (voix monocorde, manque de puissance et de coffre, problèmes de justesse), avouons-le, ce n'est pas très brillant. Une large place est consacrée au dernier album, The Man Who Would Not Die, avec pas moins de 7 titres, évidemment ça fait beaucoup. On ne peut pas dire que cela soit un grand album, on a même l'impression d'écouter du metal de seconde zone avec des riffs et solos déjà entendus 10 000 fois, des mélodies assez pauvres (les années Maiden sont loin à présent). Mais le metalhead saura trouver son bonheur là-dedans, dans ce lot de tempos bien bourrins ("The Man Who Would Not Die", "Blackmailer", "Robot"). Quand Blaze joue des titres de ses deux premiers albums, on ne peut que constater à quel point l'ancien line-up était meilleur, surtout avec les deux guitaristes, Steve Wray et John Slater. Restent les reprises de Maiden pour se consoler. Hormis un gros bof pour un "The Edge of Darkness" power-métalisé qui perd toute sa finesse, les autres titres choisis sont les plus efficaces, dont un "Futureal" gonflé aux hormones. Sans oublier les titres speeds « à la "Man on the Edge" » des deux premiers Blaze qui font toujours leur effet : "Born As a Stranger", "The Launch" voire l'excellent "Leap Of Faith".


Sauvé par ces bons moments, ce live n'apporte pas grand chose par rapport à As Live As It Gets. Blaze Bayley semble désormais condamné à patauger dans un metal faussement moderne. Dommage que la reformation éphémère de Wolfsbane ne l'ait pas poussé à changer de cap, lui qui se targuait à juste titre d'être polyvalent il y a de ça quelques années, en évoluant de Wolfsbane, Iron Maiden à Blaze.


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