CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-J.R Hayes
(chant)
-Scott Hull
(guitare)
-Brian Harvey
(batterie)
TRACKLIST
1) Intro
2) Pretty in Cats
3) Boy Constrictor
4) Scarlett Hourglass
5) Thumbsucker
6) Gravedancer
7) Lost Cause
8) Sourheart
9) Towering Flesh
10) Song of Filth
11) Verminess
12) Torture Ballad
13) Restrainning Order Blues
14) Carrion Fairy
15) Drownpoor Girl
16) Soft Association
17) Dead Carnations
18) Crippled Horses
19) The Gentleman
20) Crawl of Time
21) Terrifyer
DISCOGRAPHIE
Après avoir remué la fourmilière grind avec Prowler In The Yard, les destructeurs de porcs reviennent en piste pour offrir au monde une nouvelle décharge de couenne. Visiblement toujours aussi ulcéré par la prolifération des porcs, Pig Destroyer donne dans la dominante grind avec des pointes de thrash voire de punk rock (mais ça c’est un peu normal). La flatulence dégénérative sera donc multiple et permet d’espérer une diversité minimale pour un disque de grind, genre qui se complait dans le blast continu en général.
Cette diversité relative n’empêche pas le groupe de commencer sur une petite intro qui s’achèvera par un cri surprenant la première fois qu’on l’entend. Ca fait son petit effet et le saut de frayeur spontanée est à prévoir. Sinon pour le reste, vous vous doutez bien que le blast beat et la saturation (en lipides) seront maîtres. Et bien non les petits gars, car niveau blast beat il n’y en a pas tant que ça. C’est du grind certes, mais pas excessivement brutal ou rapide. La violence se distille plus par la puissance sonore et le chant qui imite avec ferveur le cri du porc égorgé (ce qui reste somme toute très logique) et qui de part des intonations un poil (de couille) hardcore de notre cher ami dégluteur fait pencher la musique vers le punk rock.
Une démonstration plus explicite de ce qu’est la non ultra brutalité de la musique du groupe sera le passage calme de "Towering Flesh" avec un riff tout en retenue pour s’enchaîner le difficile triple axel en route vers un solo, non vous ne rêvez pas, dans la plus pure veine death/thrash. A ce sujet, il faut souligner la maîtrise technique des musiciens qui tiennent tout à fait la route sur la rondelle. Ce qui frappe tout au long (façon de parler…) du disque c’est que Pig Destroyer se fait visiblement plaisir sur les vingt et une chansons qui parsèment cet album qui affiche la terrifiante durée de trente-deux minutes au compteur. En effet, la pêche qui se dégage de chacune des compositions est assez énorme et c’est avec force et vigueur que vous achèverez l’écoute de ce mignonnet petit cd. Vous aurez aussi rapidement calculé (une minute trente pour les plus tachons) que la chanson moyenne est courte et donc grind dans l’âme.
D’ailleurs, ces trente-deux minutes sont peut-être trop de temps à passer en piste car il y a des passages où seuls des cris se font entendre (non, je vous vois venir, même pas de porcs égorgés… cruelle désillusion) comme en atteste "Lost Cause" et sa dame qui a quelque mal à traiter avec ces méchants messieurs. Quoiqu’il en soit il n’y a pas grand-chose à dire sur un album efficace comme un rôti de porc. La couenne (les blasts) est dense mais pas trop, la chaire (les riffs plus calmes) est tendre comme il le faut et les veines (le chant) sont saignantes à souhait. La diversité est en plus de mise avec ces fameuses alternances entre passages typiquement grind et espaces plus thrash voire punk.
En conclusion un bon petit album qui, sans atteindre des sommets de jouissance, ravira grandement les amateurs de grind (pas ceux de thrash ou de punk, ça reste quand même bien violent) par sa polyvalence mais aussi et surtout par sa puissance et son énergie.