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CHRONIQUE PAR ...

6
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 6/20

LINE UP

-Andreas Babuschkin
(chant)

-Martin Christian
(guitare)

-Günny "Gunman" Kruse
(guitare)

-Jan Bünning
(basse)

-Markus Corby
(batterie)

TRACKLIST

1)Intro / Impaler
2)Assassins
3)Traitor
4)Master of the Seas
5)Revenge
6)Symphony of Pain
7)Beyond the Veil
8)Battle Rages On
9)Art of War
10)Empire of the Lost
11)The Gods Made Heavy Metal (Manowar cover)

DISCOGRAPHIE


Paragon - Revenge
(2005) - heavy metal - Label : Remedy Records



Oh lala le beau guerrier que voilà... Paragon est un groupe qui cumule les clichés, et l'artwork suit naturellement la même tendance. Vous aurez deviné, ô lecteur malicieux, qu'il s'agira dans cette chronique de heavy-metal, pur et dur, sans fioritures, et qui ne plaisante pas, nom d'une double hache en acier trempé. Que cela ne nous empêche pas de rire malgré tout, car les Allemands ont bien du mal avec ce Revenge à susciter autre chose que de la moquerie (bête et méchante elle aussi, cela va de soi)...

Mettons-nous au niveau car il y a du boulot. Cela ne nous arrive pas si fréquemment après tout... Avouez qu'il eût été dommage de s'abstenir avec l'arrivée d'un tel joyau. Pour ce grand moment musical qu'est Revenge, et pour me donner une bonne raison de me défouler sur mon clavier, messieurs de Paragon, je vous adresse mes plus sincères remerciements. Ainsi qu'un peu de condoléances au passage. Que dire, par où commencer? Le syndrome de la page blanche est d'autant plus frustrant lorsqu'il y a tant à dire. Peut-être en disant que le mix et le mastering de Revenge ont été l'oeuvre de Piet Sielck, un personnage qui devient omniprésent dans le paysage métallique outre-Rhin : ami d'enfance de Monsieur Kai Hansen (Gamma Ray), il a longtemps été derrière les manettes de Blind Guardian (entre autres), avant de monter son propre groupe, Iron Savior. Ce n'est donc pas un petit bleu, et il fournit là encore un travail de qualité. Le problème, c'est qu'il semble avoir énormément de mal à concevoir en terme de rythmique autre chose que ce qu'il propose avec Iron Savior - qui soit dit en passant a commencé à s'essouffler plus que méchamment après seulement deux albums - et c'est donc un son de guitare strictement identique que l'on retrouve dans chacun des projets auxquels il est mêlé: Iron Savior, Persuader, Paragon... Ca commence à faire beaucoup pour un seul homme.

Cela dit, il est parfois peu regrettable que la personnalité du producteur prenne le pas sur celle du groupe. Qui en l'occurrence, n'en a pas. Paragon n'est rien de plus qu'un copier / coller de piètre qualité de Manowar et Judas Priest, deux influences à tout moment bien perceptibles. La voix d’Andreas Babuschkin, bien que plus rocailleuse, rappelle celle de la vieille sorcière Rob Halford, mais en oublie malheureusement le talent quant à l'élaboration des lignes vocales. Seuls quelques refrains sont bien sentis, agrémentés de choeurs guerriers barbares, mais là encore totalement conformistes: "Traitor", "Impaler", "The Battle Rages On". Il faut dire qu'accompagnant les riffs de Martin Christian et de « Gunman », d'un niveau de banalité rarement atteint, il est difficile de faire des étincelles. La plupart sont bourrins et insipides ("Assassins", "The Art Of War", "Revenge"...), et lorsque Paragon s'essaie - enfin! - à un autre registre, comme l'introduction en arpèges de l'épico-héroïco-ridiculissime "Masters Of The Seas", ou bien le rythme lent et oppressant de "Beyond The Veil", l'essai est loin d'être concluant. Rarement me fut donnée l'occasion de constater chez un groupe une telle absence d'âme. Certes, comme chez beaucoup d'autres combos évoluant dans le même style,les musiciens sont loin d'être de fins techniciens; mais ici le manque de feeling est diablement, fichtrement, tristement cruel. On se demande bien ce qui a pu intéresser Piet Sielck...

Peut-être a t’il décelé un potentiel latent chez Paragon? Mais alors pour l'instant il est bien caché. Piet Sielck co-signe d'ailleurs avec le groupe un titre, la power-ballade "Empire Of The Lost", qui n'amène pas vraiment d'eau au moulin. Le chant est juste mais tombe complètement à côté de la plaque en matière d'expressivité. Un timbre sans relief, néfaste par ailleurs à l'ensemble de l'album, et pas uniquement à ce morceau qui en souffre tout de même particulièrement. Reste une reprise, fort bien exécutée, du "The Gods Made Heavy Metal" de ceux que l'on peut sans crainte imaginer être les modèles de Paragon, à savoir les guerriers sans concession de Manowar; et si l'on parle de ridicule et de clichés, les maîtres ne sont pas loin d'être dépassés. Paragon n'a pas peur du grotesque et s'y complaît. Et même si tout cela est volontaire, du moins peut-on l'espérer, c'est très certainement ce genre de formations qui jette le discrédit, en terme de crédibilité, sur un style musical qui a vraisemblablement autre chose, plus, et mieux à dire. Le "true heavy-metal" n'a décidément pas grand chose de "true". A part son absence totale d'intérêt.




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