CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Dexter Holland
(chant+guitare)
-Noodles
(guitare+choeurs)
-Greg K.
(basse)
-Ron Welty
(batterie)
TRACKLIST
1)Welcome
2)Have You Ever
3)Staring At The Sun
4)Pretty Fly (For A White Guy)
5)The Kids Aren't Alright
6)Feelings
7)She's Got Issues
8)Walla, Walla
9)The End of The Line
10)No Brakes
11)Why Don't You Get a Job?
12)Americana
13)Pay The Man
DISCOGRAPHIE
Après le mamouthesque succès de Smash et le passage sur une major avec Ixnay On The Hombre qui ne laissera que peu de trace sur son passage (à un tel point que je croyais cet Americana le successeur de Smash…), le groupe revient avec ce qui est annoncé à l’époque comme « le meilleur album de The Offspring ». Et c’est vrai qu’il comporte un groooooos nombre de titres radio friendly. Et c’est sans nul doute là que l’on peut trouver le changement majeur dans la musique de The Offspring post-Smash. Le passage sur une major ne s’est pas fait sans conséquence.
Certainement ce que The Offspring avait pu faire de plus commercial à l’époque, Americana n’en est pas pour autant un disque à dénigrer dans la joie et l’allégresse. Au contraire, malgré cette volonté farouche de pondre du single, The Offspring reste tout de même très inspiré (par lui-même?) et offre des titres toujours joviaux et joyeux. L’album passera sans problème sur toutes les platines et il est certainement à penser que pour beaucoup de personnes, cet album est meilleur même que Smash car plus mélodique, plus accessible et mieux produit. Bon, je ne pense pas pareil loin de là, mais il faut reconnaître qu’avec des titres comme "The Kids Aren’t Alright" (qui a bénéficié au passage d’un remix lent complètement nul) et "Pay The Man" (pompe intégrale de la fin bonus de Smash) cet album ne peut définitivement pas être mauvais.
Toujours porté par un rythme somme toute soutenu (cela reste du punk rock quoiqu’on en dise) et des mélodies accrocheuses, à défaut d’être immortelles, cet album passera donc comme une lettre à la Poste (sans grève la Poste). Une fois mis dans le lecteur, c’est avec plaisir que vous vous l’enfilerez en entier pour peu que vous soyez un amateur du genre avec ses mélodies faciles et facilement mémorisables. On commence par un "Have You Ever"… des familles qui sans apporter d’eau au moulin, lui apporte suffisamment de souffle pour qu’il puisse continuer à tourner sans problème. The Offspring connaît très bien son affaire (peut-être la connaîtra-t-il trop) et sait ce qu’il faut mettre dans une chanson pour que celle-ci se transforme en hit incontournable. Des riffs simples, un refrain cool et du rythme mais sans plus pour ne pas effrayer le badaud (même si ça me fera toujours délirer qu’on trouve The Offspring trop bourrin…).
C’est la formule que le groupe s’échine à suivre tout au long du disque avec différents degrés de bonheur (très bon sur "The Kids Aren’t Alright", moins sur "Americana"). En parlant du rythme, on peut s’amuser d’entendre que le groupe est désormais un fervent adepte de la chanson bien cool, limite ballade puisque ce genre de piste pullule pas mal (la marrante mais sans plus "Why Don’t You Get a Job?") sur le disque comparé à ce qu’il pouvait en être sur Smash par exemple. Et c’est sûr, c’est ce genre de trucs qui peut gonfler à la longue. Car étant amateur de punk rock, c’est quand même saoulant de devoir se taper ces power songs friendly. Une c’est sympa, deux c’est ok après faut pas abuser. Surtout que forcément, ce n’est pas obligatoirement le style dans lequel le groupe excelle. Mieux vaut une bonne décharge énergique de riffs qu’une vieille ballade, bon sang!
En tout cas, nous touchons à l’ultime défaut de ce disque, c’est que tout entraînant qu’il soit, il n’a pas cette durée de vie que possédait Smash. Il a tendance à ennuyer sur la fin et il ne survit que très difficilement à des écoutes trop fréquentes. Sa tendance radio friendly lui joue là son plus vilain tour et c’est pour cela qu’un disque de cette trempe est condamné à rester sympa. Mais pas plus. Un album bien meilleur en tout cas que ce que le punk rock pop délivre à la tonne de nos jours. Quitte à écouter de la musique de chambre, autant prendre les leaders du genre. Et puis comme toujours, The Offspring ajoute une pointe d’originalité sur une song, "Pay the Man" avec ses sonorités orientales (et ses dix minutes!) même si auto-inspirée de The Offspring.
Un album sympa mais qui ne restera pas dans les annales en somme.