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CHRONIQUE PAR ...

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Beren
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 18/20

LINE UP

-Grutle Kjellson (chant+basse)

-Ivar P. (guitare+claviers)

-Arve Isdal
(guitare)

TRACKLIST

1)As Fire Swept Clean The Earth
2)The Dead Stare
3)The Crossing
4)Queen Of Night
5)Havenless
6)Ridicule Swarm
7)A Darker Place

DISCOGRAPHIE

Emperor / Hordanes Land (split) (1993)
Vikingligr Veldi (1994)
Frost (1994)
Eld (1997)
Mardraum: Beyond The Within (2000)
Monumension (2001)
Below The Lights (2003)
Isa (2004)
Ruun (2006)
Vertebrae (2008)
Axioma Ethica Odini (2010)
Riitiir (2012)
In Times (2015)
E (2017)
Utgard (2020)

Enslaved - Below The Lights
(2003) - black metal - Label : Osmose



«I close my eyes as fire swept clean the earth»... C’est par ces quelques mots au sens très fort que débute Below The Lights, le chef d’œuvre d’Enslaved, groupe que je vous invite ardemment à découvrir si vous ne le connaissez pas encore. Car Enslaved, c’est le bien. Le problème – s’il en est véritablement un, c’est que le changement d’orientation musicale entamé sur Monumension (2001) n’arrange pas les affaires de leurs fans, divisés entre les admirateurs de la période FrostMardraum et les nouveaux arrivants, ceux qui ont découvert les génies norvégiens avec le fabuleux Below The Lights, plus certainement avec Isa et même Ruun, le petit dernier, tout aussi réussi.

Below The Lights ne déroge donc pas à cette règle légèrement abrutie, mais il est un cas d’autant plus problématique qu’il est situé en plein milieu de ce marasme sans véritable raison d’être. Après tout, qui peut se vanter d’avoir écrit en quinze ans autant de chefs d’œuvre, aussi différents soient-ils ? Below The Lights est sans aucun doute possible le zénith de leur carrière !

Mais comment pourrait-il en être autrement, à vrai dire ? En effet, Below The Lights regroupe presque tous les meilleurs titres que le groupe ait jamais composés. Surtout, le meilleur morceau de la carrière d’Enslaved – pour moi, hein – se trouve au sein de cet illustre album : "As Fire Swept Clean The Earth" ou la grâce incarnée par le plus magistral des riffs de guitare que j’ai entendu dans le style. Presque sept minutes d’une littérale beauté à couper le souffle, rythmée par des coups de butoir implacables et mise en images par la voix puissante de Grutle Kjellson (qui n’aura jamais été aussi expressif qu’ici), vous emportant loin, très loin dans la contemplation et l’imaginaire.

Aussi cette frénésie inspirée, entre poésie épique, ambiances fabuleuses et violence brute, ne retombera-t-elle pas un seul instant sur ce disque – l’enchaînement des titres étant presque parfait. "The Dead Stare" et sa partie centrale incroyable vous feront tomber à la renverse, les mirifiques "The Crossing", à la puissance d’évocation surréaliste (quel break acoustique et quel final, bon sang !) et "Queen Of Night", au solo incroyable de maîtrise, sont parmi les deux moments les plus forts du disque. "Ridicule Swarm", malgré la violence de son propos, arrive encore à ménager le suspense par l’utilisation de claviers somptueux. S’affranchissant de toute barrière musicale, "Havenless" est, quant à lui, le morceau le moins « conventionnel » de cet album hors des normes, évocation des racines norvégiennes du groupe et clin d’œil amusé aux origines.


N’allons pas plus loin : Below The Lights est, tout simplement, fabuleux de bout en bout, tant chaque morceau est à sa place, complémentaire de son précédent et introduisant parfaitement le suivant, tant le souci du détail est poussé à l’extrême, tant la mélodie est prépondérante. On le sait – les membres du groupe ne s’en cachent pas, Enslaved est très influencé par les canons du progressif que sont King Crimson et Pink Floyd. Bien que le degré d’expérimentation s’élève un peu plus différemment à chaque réalisation, on est tenté d’affirmer que Below The Lights est l’album le plus naturellement progressif de leur riche carrière, à l’inverse de Monumension, beaucoup plus rigide et difficile d’accès : les délicates cassures de rythme, les riffs à la technicité impressionnante mais jamais démonstrative, mais aussi les ambiances aux changements de polarité surprenants sont légion ; grâce à l’exemplaire ouverture d’esprit de ses géniteurs, tous ces aspects participent – par un lien de cause à effet évident entre inspirations musicales complètement assumées et aspirations incroyablement détachées du milieu black metal – à la réussite de cette musique désormais intemporelle. Je vous l’avais dit : Enslaved, ça poutre. Below The Lights en est, quant à lui, la plus belle des preuves.


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