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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19/20

LINE UP

-Linus Jägerstog
(chant)

-Jonas Rydberg
(guitare+percussions+chant)

-Robert Reinholdz
(guitare+chant)

-Jesper Liveröd
(basse+chant)

-Patrick Hultin
(batterie)

TRACKLIST

1)I Hold Vertigo
2)I Exterminate the I
3)We Are Dust
4)Momentum
5)Cripple God
6)Nineteenhundred
7)(We Watched) The Silver Rain
8)City Cloaked

DISCOGRAPHIE

Prey On Life (2003)
Origo (2005)
Lazarus Bird (2008)

Burst - Lazarus Bird
(2008) - postcore metal prog - Label : Relapse Records



2005. Origo des inconnus de Burst atterrit sur la platine d'un chroniqueur un peu blasé par la qualité généralement médiocre des cds promos qu'il reçoit, qualité qui commence à émousser sa motivation. C'est la révélation : ce truc est fantastique. Tout le monde doit l'écouter, il faut que les gens sachent.

2008. Burst sort Lazarus Bird, le meilleur album de l'année. Le chroniqueur le sait désormais : devenir chroniqueur était une excellente idée après tout. Car les gens vont savoir, du coup...


La première écoute de Lazarus Bird laisse des traces. Tout ce qu'on aime chez Burst, voire tout ce qu'on aime dans le postcore moderne en général… tout est là puissance mille, développé à un niveau dont on ne pensait même pas le groupe capable. Burst a toujours basé sa musique sur les contrastes : qu'il s'agisse de juxtaposition ou de synthèse, les riffs furieux ou les vocaux écorchés de Linus Jägerstog faisaient toujours écho à des plans mélodiques ou introspectifs. L'équilibre miraculeux entre ces différentes composantes faisait la force d'Origo, et il se voit ici paré d'une dimension supplémentaire qui rend Lazarus Bird incontournable : la complexité. Là où Origo restait direct et compact tout en balançant une somme folle d'informations, Lazarus Bird laisse les plans s'ajouter les uns aux autres et brise toutes les barrières pour un résultat extrêmement progressif où les chansons durent entre sept et neuf minutes en moyenne. Chaque chanson devient aussi touffue qu'un album entier et permet à l'auditeur de traverser une palette d'émotion incroyablement large. C'est un album d'immersion totale. C'est un voyage.

Prenez Opeth, groupe de contraste par excellence (avec qui Burst a tourné, et pas par hasard). Remplacez les influences death-metal par des riffs heavy-hardcore où des harmonies de guitare nouvellement venues font déferler les notes sans cesse. Gardez les breaks calmes qui débarquent sans prévenir, mais variez sans arrêt les approches dans la douceur : pop seventies, arpèges à deux guitares, soundscapes zen à base de claviers, sons de surf music… tout ce qui vous passe par la tête du moment que ça colle la chair de poule. Aux mélodies lead qu'on retient, préférez des blocs ou chaque instrument joue un petit motif pour créer un ensemble harmonieux. Au lieu d'une simple alternance chant death / chant clair mettez trois chanteurs dans la partie, traités sur un pied d'égalité. Faites du ping-pong entre le chant hardcore et le chant clair, faites-les se superposer, se répondre. Transformez le chant hardcore, ajoutez-lui des notes, cassez sa linéarité. N'abusez pas d'ailleurs pas du chant, laissez la place aux plages instrumentales avant tout. Laissez vos plans respirer, s'allonger, faire les paresseux. Ne vous imposez aucune limite. Vous êtes Burst.

Cet album ne renferme pas vraiment de moments de bravoure : c'est un moment de bravoure, du début à la fin. L'inventivité des plans mélodiques n'a d'égal que leur beauté pure, et les surprises se cachent à tous les coins. Il faut entendre la basse de Jesper Liveröd se tailler la part du lion dès que les guitares se calment, il faut constater par soi-même à quel point le groupe réussit à lier des thèmes de heavy à deux guitares à un rock progressif vintage, avec quelle facilité il empile plan sur plan sans jamais casser la dynamique des chansons. Puisqu'il faut bien citer des moments encore plus marquants que les autres, on retiendra l'incursion de guitares mélancoliques à la Calexico / Tarantino dans "Momentum". La déferlante mélodique ahurissante de guitares et de basse ouvrant "Nineteenhundred", submergeant l'auditeur qui bavera de bonheur pour peu qu'il soit fan de métal prog. La montée en puissance qu'est "(We Watched) The Silver Rain", qui part d'un riff sur une note pour finalement y retourner après presque dix minutes de variations sur une mélodie-pivot adaptée à toutes les sauces. L'incursion brutale d'un plan Crimsonien pour terminer "Cripple God"… les mots manquent.


Vous qui avez compris que « progressif » ne signifie pas « technique pour le principe » mais « qui se joue des conventions », vous qui savez vous laisser emporter par une musique dont le but est de vous peler comme un oignon pour atteindre votre cœur, vous qui respectez avant tout la liberté créative mise au service du Beau, Lazarus Bird vous attend. Burst a fait plus que se dépasser, Burst a défini un nouveau standard. Un futur classique, si le monde a un semblant de bon sens.


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