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CHRONIQUE PAR ...

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Dexxie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19/20

LINE UP

-Ronnie James Dio
(chant)

-Tony Iommi
(guitare)

-Geezer Butler
(basse)

-Bill Ward
(batterie)

TRACKLIST

1)Neon Knights
2)Children of the Sea
3)Lady Evil
4)Heaven & Hell
5)Wishing Well
6)Die Young
7)Walk Away
8)Lonely Is the Word

DISCOGRAPHIE


Black Sabbath - Heaven and Hell
(1980) - heavy metal hard rock - Label : Warner Vertigo



Voilà, nous sommes à la fin des années 1970, et le grand chanteur qu'est Ozzy Osbourne ne trouve rien de mieux à faire que, entre autres bêtises, de se faire virer de ce groupe mythique qu'est Black Sabbath, inaugurant par la même une série de changements de line-up pour le groupe. Le monde est alors divisé en deux : ceux qui passent par la porte, et ceux qui passent par la fenêtre. Ceux qui portent un pistolet chargé, et ceux qui creusent. Ceux qui pleurent le départ d'Ozzy, et ceux qui saluent l'arrivée de Ronnie James Dio derrière le micro. En fait, les deux catégories ont raison.

C'est dès le premier titre, "Neon Knights", que l'on comprend de quel bois se chauffe la nouvelle formation. Finis les riffs lourds, angoissants, que le groupe avait pris l'habitude composer et d'exécuter après avoir remarqué que des gens payaient pour aller voir des films d'horreur. Évidemment, fini aussi d'entendre le timbre de voix d'Ozzy, un timbre si particulier. La bande est passée à des rythmes bien plus heavy, avec une rythmique saturée ayant un peu vieilli mais qui reste excellente. Les riffs ne perdent quant à eux absolument rien de leur qualité, et on sent que les musiciens n'ont pas pris une ride. Bien au contraire, cet album s'avère être un véritable souffle nouveau pour la formation britannique.

De plus, le nouveau chanteur, ayant quitté le groupe Rainbow pour rejoindre la bande à Iommi, n'a rien, mais alors rien du tout à envier à l'ancien vocaliste. Surtout pas dans la manière de chanter, dépassant de très loin le stade de la simple ligne de voix accolée à la rythmique. Dio est bien au-dessus de ça, et on le sent incroyablement à l'aise dans son boulot. Les lignes vocales restent bien évidemment un minimum dans le ton, mais ne restent pas scotchées à la section rythmique de cette musique, et ce pour le plus grand plaisir de nos oreilles. De plus, le chanteur effectue quelques variations vraiment sympathiques, et il est rare qu'il exécute un refrain deux fois de la même manière. Vous me direz que c'est courant, et que ça l'a peut-être même toujours été, mais c'est un procédé qui est ici particulièrement soigné. Et le tout, d'une façon paraissant tout à fait naturelle.

Parmi les points forts de l'album, on note, en plus de "Neon Knights", l'énorme "Die Young". Le chanteur est sur cette piste-ci véritablement au sommet de son art, et ce dès le début du morceau. Il s'agit là d'un morceau dégageant une puissance monumentale. Cette chanson est sans doute le symbole le plus frappant de la qualité des morceaux heavy de cet opus. On commence sur une intro calme avec du clavier accompagnant un petit solo de guitare, et c'est là que tombe le premier riff : une poignée d'accords de puissance avec une suite assez classique, mais soutenue - comme très souvent chez Black Sabbath - par une basse des plus efficaces, et un premier solo endiablé pour mettre l'auditeur en appétit. S'ensuivent ensuite les couplets toujours suivis de solos de guitare, une structure rappelant quelque peu le Blues. Notons aussi la présence sur cette galette d'un morceau un peu plus rock 'n roll, j'ai nommé "Lady Evil", dont l'intro de basse ne manquera pas de nous évoquer de la fumée sur de l'eau profondément pourpre.

Par ailleurs, il serait blasphématoire de chroniquer Heaven & Hell sans citer les morceaux absolument mythiques qu'il contient : d'une part, "Children of the Sea", sorte de retour aux rythmiques plus calmes, avec quelques riffs de grande qualité, et surtout, une mélodie récurrente, servant notamment d'introduction, dégageant une atmosphère incroyable, et d'autre part le titre éponyme de l'album, "Heaven & Hell", dont la partie finale est absolument mémorable. Tous les élements sont là : les petits breaks de guitare, les lignes de basse se retrouvant parfois seules avec l'excellent chanteur, ainsi que les variations rythmiques. Un morceau légendaire, à l'image de l'album qui le contient. Ils ont, en plus du nom, un autre point commun : la qualité générale. Cela fait sans doute aussi partie des raisons pour lesquelles la troupe a nommé son futur projet de cette manière...


Vous l'aurez compris, nous sommes ici en présence d'un album mythique, signé par un groupe mythique. Une galette dégageant divers types d'atmosphère, grâce aux claviers, aux différentes utilisations de la guitare, à la voix absolument légendaire. Il s'agit d'un must, et ne faisons pas les puristes : même les inconditionnels de la première période Ozzy seront forcés d'admettre qu'il s'agit là d'un des meilleurs albums de la formation, dépassant de loin certains des opus l'ayant précédé. Black Sabbath, en version heavy, au sommet de sa gloire et de beaucoup d'autres choses.


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