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CHRONIQUE PAR ...

6
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14/20

LINE UP

-Tobias Sammet (chant+basse+claviers)

-Jens Ludwig
(guitare)

-Dirk Sauer
(guitare)

-Frank Lindenthal (batterie)

TRACKLIST

1)Oberture
2)Until We Rise Again
3)How Many Miles
4)Scarlet Rose
5)Out Of Control
6)Vain Glory Opera
7)Fairytale
8)Walk On Fighting
9)Tomorrow
10)No More Foolin'
11)Hymn

DISCOGRAPHIE


Edguy - Vain Glory Opera
(1998) - mélodique speed metal - Label : AFM Records



Vain Glory Opera est l'album qui a propulsé les jeunes Allemands sur le devant de la scène, les faisant passer d'un quasi-anonymat au rang de groupe incontournable. Avec le recul, on a du mal à comprendre ce qui a motivé cet élan de flatteries et de louanges lors de la sortie de l'album. Car si The Savage Poetry et Kingdom Of Madness, les deux premiers efforts d'Edguy, sont certes bien loin derrière sur le plan aristique, Vain Glory Opera n'est pas non plus une bombe ultimissime chef d'oeuvresque et inattaquable. En revanche, il a eu le mérite d'arriver au bon moment...

A un moment où Gamma Ray venait de plonger tête la première dans un trip science-fiction pas unanimement apprécié, à un moment où Helloween peinait à sortir de l'eau avec un Better Than Raw très décrié, bref dans une scène heavy-speed mélodique allemande pas au mieux de sa forme, déboula cet album aux sonorités très 1980s et à l'esprit indéniablement fun. C'est sans doute ce retour aux sources qui a plu au public et aux critiques, un flash-back qui leur a inévitablement rappellé l'âge d'or d'Helloween et d'Iron Maiden, accompagné il est vrai par des talents de composition indéniables et une interprétation guère critiquable. L'introduction "Oberture" annonce l'attachement du groupe aux orchestrations épiques, avec des choeurs assez somptueux; puis "Until We Rise Again" vient exposer la définition du heavy selon Edguy: riffs et soli de partout, double grosse caisse, voix haut perchées, choeurs gigantesques sur le refrain. Rien de très nouveau en somme, mais allez savoir pourquoi, on aime.

"How Many Miles" vient lorgner du côté de Stratovarius avec ses claviers, alors que "Fairytale" tombe dans le heavy plus classique, plus british. Ces titres paraîtraient bien désuets aujourd'hui, mais seul Edguy était vraisemblablement en mesure de les proposer à l'époque. La recette, plutôt facile mais porteuse, a également séduit de prestigieux guests: Hansi Kürsch de Blind Guardian, reconverti pour l'occasion en conseiller vocal, qui vient en pousser une petite sur la chanson titre et sur la pépite "Out Of Control", où le gratteux Timo Tolkki de Stratovarius, deuxième invité, vient lui aussi démontrer son talent. Résultat, ce "Out Of Control", mi-heavy mi-power, imparable, et un "Vain Glory Opera" qui rappelle aux metal-heads ce qu'est un refrain qui tue. Peut-être ce dernier titre pousse-t-il le bouchon rétrospectif un peu loin, avec ses claviers au son très très - mais alors vraiment très - typé, à la Europe. Ce sera son seul petit défaut. Mais bon c'était voulu, paraît-il.

"No More Foolin'" se veut plus agressif et heavy, avec des riffs acérés et un refrain bourrin. On notera particulièrement sur ce morceau les imperfections dans la voix de Tobias Sammet, pas encore tout à fait au niveau à l'époque, tant dans la tenue des plus hautes notes que dans sa prononciation hasardeuse. "Walk On Fighting": un morceau sans histoire, on l'écoute, on l'apprécie, on l'oublie. Pas franchement transcendant. Au rayon des ballades, Tobias y signe la plus réussie du groupe à ce jour selon moi, à savoir la jolie "Scarlet Rose", tout en guitares, qui malgré des textes un peu niais évite les nappes de claviers indigestes et les backings larmoyants; "Tomorrow" au contraire n'évite aucun cliché et se fourvoie complètement dans le ridicule. Il est dommage pour ce groupe de ne jamais être parvenu à pondre des slows vraiment convaincants, car cela leur attirerait beaucoup plus d'attention, notamment de la part du "grand public". On sent pourtant que Tobias Sammet en a largement les moyens.


Le disque s'achève sur une reprise, "Hymn" d'Ultravox, groupe new-wave des années 1980s, joliment transformée en tube metal par les joyeux lurons. Cet exercice, pas si facile, a été réussi avec brio, même si personne ne pourra réellement crier au chef d'oeuvre. Bénéficiant d'une production enfin correcte, sous la houlette de Timo Tolkki, Edguy lâche avec Vain Glory Opera ce que l'on pourrait considérer comme le premier album du groupe, même si dans les faits il est déjà le troisième; n'oublions pas non plus que les gaillards étaient encore tout jeunots à l'époque - entre 18 et 20 ans -, ce qui rend tout de même plus enclin à pardonner les erreurs. Surtout quand le disque recèle par ailleurs des compositions étonnantes de maturité et fait montre d'une grande maîtrise instrumentale. Le style Edguy, qui il faut bien l'admettre emprunte tout aux autres, se forge là, sur cette galette. Un opus imparfait, irrégulier, mais qui annonce un futur sans doute glorieux.


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