19864

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 18 mai 2025
Sa note : 18/20

LINE UP

-Peter Pettersson
(chant+instruments)

-Ida Bengtsson
(chant)

Ont participé à l'enregistrement :

-Anna Sörensson
(chœurs)

-Carl Johan Christer Hallgren
(chœurs)

TRACKLIST

1) The Opening of the Wound
2) Chant of the Awakening
3) The Song of Solitude (The Cry of Isolde)
4) Void of Silence
5) Cantar de Procella
6) Aeterna Doloris
7) The Song of Preparation
8) God of the Winds
9) The Dreams Made of Sand
10) Gathering of the Storm
11) La Salve de Profundis
12) The Tree Within

DISCOGRAPHIE


Arcana - Cantar de Procella
(1997) - gothique ambient néoclassique - Label : Cold Meat Industry



La transfiguration. La voie sèche. La fulgurance. « Ça par exemple ! Ce n’est pas possible… J’ai failli ne pas te reconnaître ! Mais… est-ce bien toi ? » Oh oui, sans aucun doute possible, c’est bien lui. D’arcane mineur, d’un coup d’un seul, il s’est transformé en Arcana majeur.

Et pourtant, pas de doute, c’est bien le même projet. Du touchant mais timoré Dark Age of Reason, il reste encore quelques traces de timidité. Que ce soit Peter ou Ida ne change rien à l’affaire. Je parierais bien quelques piécettes sur le fait que les deux répugnent à se mettre en avant. Pas vraiment des showmen à la David Coverdale, quoi. Ils donnent le change sur la grande majorité des morceaux mais chassez le naturel et il revient au galop. À la fin de l’œuvre, Peter, sur "Gathering of the Storm", et Ida, sur "The Tree Within", se cachent à nouveau derrière les arrangements. De beaux arrangements, de magnifiques arrangements, même. Mais les deux titres auraient gagné à être plus éclairés par le chant des protagonistes. Heureusement, avant ce petit accès de timidité, leur union a fait la force. L’union de leurs chants, l’union du Ciel et de la Terre. L’espace de neuf chansons, ils ont osé. Et pas qu’un peu. Dès les premières notes et les premiers chœurs de "The Opening of the Wound", l’on sent monter quelque chose de grand. Une version « full-European » des meilleurs moments de Dead Can Dance. Sombre, religieux, mystique, litanique, Cantar de Procella ne se perd pas en prolégomènes et montre immédiatement l’étendue des progrès réalisés depuis le premier album, pourtant déjà prometteur.
Solennels et puissants, Peter et Ida empruntent le sentier tracé par Brendan et Lisa. À leur tour, ils montent et montent et montent… Souvent accompagnés d’instruments classiques et de ces cordes brièvement frottées à la manière d’un « palm-mute » néoclassique, ils créent une atmosphère dont la froideur n’a d’égale que la magie. Si l’album nous offre pléthore de moments de grâce, si l’on pourrait l’assimiler à une sorte de climax quasi-perpétuel, je ne peux pas ne pas mentionner le titre éponyme, où l’association du clavecin et de la voix d’Ida confine au sublime. "Aeterna Doloris" et ses chœurs d’une beauté à couper le souffle forment une suite parfaite. En tant que fan de metal, je ne peux, en l’écoutant, m’empêcher de songer au "Ancient Rhymes" d’Orphanage, avec une qualité vocale bien supérieure et sans aucune nécessité d’une quelconque section rythmique. Différence amusante avec Dead Can Dance : alors que Brendan reste toujours dans le même registre, Peter n’hésite pas à faire du Lisa, comme sur "God of the Winds" et surtout "The Dreams Made of Sand". C’est que, même si la ressemblance est indéniable, Arcana commence à créer ici son propre univers et sa propre légende. On tient avec Cantar de Procella une réalisation néoclassique d’une qualité incroyable, et sans les petits bémols mentionnés en début de chronique et un "The Song of Preparation" plus dispensable, on aurait pu parler de perfection.


Un choc. L’écoute de Cantar de Procella me plonge fatidiquement dans un état extatique et me donne envie de m’agenouiller pour remercier, là haut, les Muses, et, ici-bas, ce duo suédois, auteur d’un vrai monument. Un des nombreux monuments ornant la splendide discographie de ce projet d’exception.





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