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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 05 mai 2025
Sa note : 14/20

LINE UP

-Justin David Hawkins
(chant+guitare+claviers)

-Daniel Francis "Dan" Hawkins
(chœurs+guitare)

-Francis Gilles "Frankie" Poullain-Patterson
(chœurs+basse)

-Rufus Tiger Taylor
(chœurs+batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Stephen Hartley Dorff Jr.
(narration sur "Weekend in Rome")

-Ian "Softlad" Norfolk
(guitare+banjo+ukulele+mandoline+claviers)

-"Sweet" Jayne Pomplas
(violon sur "Cold Hearted Woman")

TRACKLIST

1) Rock and Roll Party Cowboy
2) I Hate Myself
3) Hot on My Tail
4) Mortal Dread
5) Don't Need Sunshine
6) The Longest Kiss
7) The Battle for Gadget Land
8) Cold Hearted Woman
9) Walking Through Fire
10) Weekend in Rome
11) Au Revoir, My Friend (Dan-signed exclusive bonus track)
11) My Only (Rufus-signed exclusive bonus track)
11) Peppermint and Chamomile (Frankie-signed exclusive bonus track)
11) The Wishing Well (Justin-signed exclusive bonus track)

DISCOGRAPHIE


The Darkness - Dreams on Toast
(2025) - hard rock - Label : Cooking Vinyl



Après un come back progressif au début des années 2010 qui a culminé jusqu’au sémillant Pinewood Smile paru il y a huit ans déjà, The Darkness s’est contenté d’exploiter gentiment sa recette hard rock & parodie. Sans être honteux, le résultat sentait la gestion de patrimoine, le repos sur les acquis. Mais pour leur huitième album, les frères Hawkins promettent du changement. Prenons-les au mot.

Étant donné que Queen et AC/DC constituent les deux influences majeures de la troupe du Suffolk, vérifier les dires des frangins ne devrait a priori pas poser de problème. L’affaire démarre par un riff comme Angus Young n’en a plus lâché depuis "Thunderstruck" il y a trente-cinq ans, faisant regretter que le refrain de "Rock and Roll Party Cowboy" ne soit pas de la même étoffe, bien qu'enrobé de chœurs velus semblables à ceux des Aussies. Après avoir égrené les poncifs de la rock way of life d’une voix grave à la Alice Cooper - assez surprenante - Justin Hawkins retrouve son falsetto sur la seconde partie et ne s’en départira plus, sauf à l’occasion d’une honnête ballade aux accents country ("Cold Hearted Woman"). AC/DC toujours, avec "Mortal Dread" qui fait secouer la nuque et claquer du talon – joli tapis de basse martelée – et "Walking Through Fire" dont l’entame acoustique est similaire à celle de "Happiness" sur Pinewood Smile, tandis que le riff est calqué sur celui de "Givin’ up" (Permission to Land), lui-même devant beaucoup aux Kangourous.
Voyons Queen, à présent. "Hot on My Tail", consacré aux dérangements intestinaux durant les ébats (« nous parlons uniquement de ce que nous avons vécu ») débute exactement de la même manière que "‘39" figurant sur A Night at the Opera de la bande à Brian May, et ne s’en éloignera pas beaucoup par la suite. Sur "Don't Need Sunshine", c’est "You’re my Best Friend" qui a sans doute servi de modèle, hélas sans le ronronnement magique du Wurlitzer Electric Piano. Il faut être lucide : les déviances sont rares, les brothers en ont fait des tonnes en promo (les connaissant, on aurait pu s’en douter). Oui, mais ils n’ont pas menti. Car à l’écoute du vigoureux "The Battle for Gadget", ce sont cette fois les Foo Fighters qui viennent à l’esprit. L’énergie est là mais le refrain est étrangement éteint, là où semblaient s’imposer les acrobaties vocales de Hawkins, moins nombreuses, globalement, qu’à l’accoutumée. Même constat de lame émoussée sur "The Longest Kiss', réminiscence de "Mr. Blue Sky" de The Electric Light Orchestra et de son avatar "Worried About Ray" par The Hoosiers, en moins fun - un comble pour The Darkness qui a clairement influencé les derniers nommés. Quant au final "Weekend in Rome", sous la couche de mandolines clichés et de cordes symphonique dignes d’une scène romantique dans un blockbuster hollywoodien, il ressemble bougrement à "Stampede of Love" qui clôture Pinewood Smile.
Pas d’auto-citation aussi flagrante en revanche sur "I Hate Myself", rock 'n’roll endiablé sur lequel le gang de Lowestoft se déchaîne en compagnie d’un joyeux saxophone eighties. Les bonus individualisés (une composition par musicien) disponibles chacun sur des versions distinctes de l’enregistrement se révèlent peu marquants nonobstant la construction habile de trois d’entre eux se terminant sur une montée en puissance. La proposition rapidement expédiée de Justin Hawkins est la plus conforme à l’esprit de The Darkness – la plus rock, donc – alors que Rufus Tiger Taylor, fils de Roger Taylor de Queen rappelons-le,  délivre, un... blues - avec des chœurs gospel, tout de même - et que Dan Hawkins offre une imitation convaincante de David Bowie sur sa contribution un brin mélodramatique. Celle de Frankie Poullain ne suscite pas le même engouement que "Speed of the Nite Time" qu’il avait écrite pour le recueil précédent, même si les tagada au ukulélé en soutien d’un thème celtisant à la Mike Oldfield sont plutôt amusants, à défaut d’être mémorables, offrant un bon résumé de l’impression générale.


Quels filous, ces Anglais ! Les changements annoncés sont réduits à quelques pastiches concernant d’autres idoles que Queen et AC/DC, dont ils s'inspirent depuis leur arrivée tonitruante dans le game, il y a près d’un quart de siècle. Hors bonus anecdotiques, le reste de la réalisation est du The Darkness pur pudding. La fratrie à la tête du groupe a déclaré à l’occasion de la parution de ce Dreams on Toast que sortir des disques n’était qu’un prétexte pour retourner sur la route. La succession de titres gorgés de savoir-faire mais chiches en étincelles, malgré plusieurs passages sympathiques, montre que le quatuor a remisé une partie de ses ambitions et continue de vivre sur son patrimoine, il est vrai d’une valeur conséquente.





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