19848

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 mai 2025
Sa note : 12/20

LINE UP

-Charles Henry "Chuck" Mosley III
(chant)

-James Blanco "Jimmy Martin"
(guitare)

-Roswell Christopher "Roddy" Bottum
(claviers)

-William David "Billy" Gould
(basse)

-Michael Andrew "Mike" Bordin
(batterie)

TRACKLIST

1) We Care a Lot
2) The Jungle
3) Mark Bowen
4) Jim
5) Why Do You Bother
6) Greed
7) Pills for Breakfast
8) As the Worm Turns
9) Arabian Disco
10) New Beginnings

DISCOGRAPHIE


Faith No More - We Care a Lot
(1985) - fusion - Label : Mordam Records



Émettre un jugement sur une période de l’histoire, tranquillement installé dans son canapé, en connaissant le déroulement postérieur des évènements, c’est facile. Alors qu’en fait, sur le moment, sans savoir ce qui s’est passé après, c’est toujours infiniment plus compliqué. Comment ? 1940 et l’Occupation ? Pas du tout ! Je me réfère à 1985.

Lorsque We Care A Lot sort, était-il facile, ou simplement possible, de prévoir à quel point Faith No More marquerait les esprits musicaux fusionnels de la fin du vingtième siècle ? Personnellement, je commençais mon cheminement métallique avec des groupes plus classiques et n’ai connu les Californiens qu’à la sortie de The Real Thing. Donc, dans mon cas, impossible d'affirmer « je le savais ! ». Il me faut donc supputer. Car voilà : le premier album de Faith No More n’est pas un chef-d’œuvre. Il propose certes une mixture originale : adjoindre des nappes de clavier très appuyées à des riffs et un chant plutôt orientés hardcore pour aboutir à quelque chose d’accessible, il fallait y penser. Rien que pour ça, We Care A Lot est un album à connaître, il est d'ailleurs à parier que la lourdeur rythmique du titre initial et éponyme couplée, donc, à des synthés omniprésents ait pu inspirer des formations metal pourtant assez éloignées musicalement parlant - du côté de l’early The Gathering, par exemple. Si le statut d’album culte est donc difficilement discutable, la qualité de l’ensemble laisse globalement à désirer et ce, très essentiellement pour deux raisons.
La première est la moindre : Chuck. Le défunt premier chanteur possède un registre très limité mais il faut reconnaître que, contrairement à Introduce Yourself, il ne tente pas non plus de trop sortir de son registre naturel, à savoir un chant scandé, sans trop d’amplitude. La seconde raison, en revanche, s’avère plus rédhibitoire. Que ce soit par limitation technique ou par volonté assumée, une fois passé le hit single et très catchy "We Care A Lot", le groupe donne la sensation de répéter à l'identique le même schéma quatre fois de suite - on oubliera l’intermède "Jim", certainement enregistré à l’école de musique du petit Jimmy Martin -, de "The Jungle" à "Greed". Même rythme hypnotique -en tout cas, c'est l'idée... - mêmes gros riffs, mêmes nappes, tous exécutés avec une conviction que l’on devine chancelante, et avec une certaine maladresse, il faut bien le reconnaître. Il faut attendre le bon instrumental bien heavy "Pills for Breakfast" pour que les gars varient un peu le propos et s’affirment. Si "New Beginnings" ne présente guère d’intérêt -c’est d’ailleurs le seul moment vraiment désagréable -, "Arabian Disco" et surtout l’excellent "As the Worm Turns" sonnent, eux, réellement pros et nous offrent un avant-goût des meilleurs moments d’Introduce Yourself. Mais voilà : je parle d’avant-goût car je sais que le groupe a continué son parcours et a carrément progressé. En 1985, à l’écoute de ce mélange pataud mais original, aurais-je, à l’instar de Ruth Schwartz, fondatrice de Mordam Records, décelé leur potentiel ? Rien n’est moins sûr…


Ce que je sais, en revanche, c’est que We Care A Lot est un premier album attachant, montrant un groupe pas encore très sûr de lui. Sorte de brouillon de l’album suivant, il recèle néanmoins quelques moments assez convaincants et je ne parle pas uniquement du seul titre, l’éponyme, ayant véritablement survécu à l’arrivée de Mike Patton.



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