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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 05 avril 2025
Sa note : 14/20

LINE UP

-Michael Allan "Mike" Patton
(chant)

-Jon Hudson
(guitare)

-Roswell Christopher "Roddy" Bottum III
(claviers)

-William David "Billy" Gould Junior
(basse)

-Michael Andrew "Mike" Bordin
(batterie)

TRACKLIST

1) Sol Invictus
2) Superhero
3) Sunny Side Up
4) Separation Anxiety
5) Cone of Shame
6) Rise of the Fall
7) Black Friday
8) Motherfucker
9) Matador
10) From the Dead

DISCOGRAPHIE


Faith No More - Sol Invictus
(2015) - rock barré Metal Alternatif - Label : Ipecac



Nous sommes en 2015. Il est très tard mais, sous le balcon de la chambre à coucher du rédacteur en chef des Eternels, un importun chante à tue-tête.
« King and queeeeeeen, loooking down ! At the woooorld… without a sounddddd !!! »
- Chéri, qu’est-ce que c’est que ce cirque ?
- C’est Winter… il chante du Sol Invictus… soupire le rédac chef.
- Du Sol invictus ? Ah l’imbécile !
Moins patiente que le mari, l'épouse se lève d’un bond et ouvre la fenêtre.
- Mon amour, je crois que ce n’est pas une très bonne idée…

Elle ignore le conseil donné par son mari et se dirige au braillard en contrebas.
- Winter !
- Ah bonjour Madame la rédac-chef ! Je suis trop content ! Sol Invictus va sortir un nouvel album ! Il va s’appeler Faith No More !
- Abruti ! C’est Faith No More qui va sortir un album intitulé Sol Invictus !
- Oh ! La boulette ! Mais c’est encore mieux ! Faith No More… Rendez-vous compte… Hey look at ! Me lady ! I’m just a little baby !
De son lit, le big boss se lamente.
- Je te l’avais dit… ça va être encore pire… ah misère…

Oui, bon, hein, ça va ! On peut tous commettre des impairs ! Et puis dans le genre n’importe quoi, d’autres ont fait fort. Sur la page Wikipédia consacrée au septième album du groupe, on peut lire la chose suivante : « Musically, the album continues the band's tradition of experimenting in various genres, including post-punk,heavy metal, black metal, blues rock, country, hip hop, ska, western music and even dirges ». J’imagine trop le fan de trve black, de gothique ou des Madness à la recherche de leur genre préféré dans Sol Invictus… Amis contributeurs des pages Wikipédia, nous vous rappelons que l’ingestion de champignons hallucinogènes avant remplissage de contenu est fortement déconseillée ! Il est cependant vrai que, comme à l’accoutumée, et sur ce point, les dix-huit ans écoulés entre les deux derniers albums ne changent rien à l’affaire, Faith No More a, évidemment, mélangé différents genres. Moins que sur King For A Day… mais plus que sur Album of the Year. Situé quelque part entre les deux albums que je viens de mentionner, Sol Invictus donne essentiellement dans ce que l’on pourrait qualifier d’alt metal - "Cone of Shame" possède même quelques relents de Skunk Anansie - sur lequel, viennent se greffer, bien entendu, diverses influences. Est-ce que le résultat est à la hauteur des meilleures heures du groupe ? Non. Aucun des titres ne nous fait vibrer comme avant. Dix-huit ans, c’est long. Faith No More n’ayant jamais connu la popularité de Metallica, des Guns ou de Tool, seuls les boomers ayant agité leur nuque adolescente sur les "Epic", "Midlife Crisis", "Digging the Grave" et autres ont attendu la sortie de l’album avec ferveur. Bref, la flamme est devenue braise… mais ne s’est pas totalement éteinte.
S’il n’y a pas de véritable pépite à se mettre dans le conduit auditif, nous ne sommes pas non plus devant le cas de l’album de trop car le contenu de ce Sol Invictus se révèle globalement plus que décent. Les premières chansons s’avèrent relativement sérieuses et sobres, certaines d’entre elles possédant même un certain pouvoir hypnotique comme le très bon "Superhero" où les notes de clavier répétées à l’envi par un Roddy mis en retrait depuis trois albums désormais rejoignent le « Leaders of men... » psalmodié comme un mantra par Mike. Plus sombre et presque indus, "Separation Anxiety" - la suite de "Midlife Crisis" niveau lyrics ? - se veut, lui aussi, répétitif, pour un résultat un peu inférieur. À partir de "Rise of the Fall", où la guitare un peu rappelle le "Libertango" de Grace Jones, le quintette se déride et retrouve ce côté taquin que ses fans affectionnent particulièrement. Faith No More enchaîne alors les trois titres les plus intéressants de l’album. Outre le morceau évoqué précédemment, le mélange dynamique country+gros rock de "Black Friday" fonctionne très bien, tandis que "Motherfucker" va au-delà de la blague potache. Même si ce titre pourrait parfaitement être un simple chant a capella, il possède une mélodie prenante, entêtante, même. De quoi chantonner « Get the motherfucker on the phone, on the phone !» sous un balcon, un soir d’ivresse…

Le miracle n’a pas eu lieu. Aucun titre de l’album n’est comparable aux grands hits du groupe. En terme de niveau moyen, néanmoins, Sol Invictus n’est en aucun cas ridicule. Plutôt sobre, globalement efficace, parfois même inspiré, l’album fera plaisir aux fans, sans toutefois conquérir de nouvelles oreilles. En attendant le huitième album, prévu pour 2033, nous attendons de pied ferme la réponse de Tony Wakeford. « There is no more hooope… the world is collaapsing… Faith no more… »




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