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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 07 février 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Lisa Johansson
(chant)

-Anders Jacobsson
(chant)

-Johan Ericson
(guitare)

-Magnus Bergström
(guitare)

-Andreas Karlsson
(claviers)

-Thomas Jäger
(basse)

-Jerry Torstensson
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Olof Göthlin
(violon) 

TRACKLIST

1) The Cry of Silence
2) Silent Winter
3) A Slumber Did My Spirit Seal
4) The Solitude
5) Reversio ad Secessum
6) The Amaranth
7) Akherousia
8) It Grieves My Heart

DISCOGRAPHIE


Draconian - Where Lovers Mourn



Que reste-t-il de nos amours ? En 2003, du côté des leaders du gothic-doom, du vrai gothic-doom, du « trve gothic-doom of silk », la situation n’est pas reluisante. Anathema, Paradise Lost, The Gathering, Theatre of Tragedy, The 3rd and the Mortal… tous partis se “moderniser” - mettez ce que vous voulez derrière ce terme. Tristania ? Plus lyriques que la Castafiore ! Il reste bien My Dying Bride, mais…
-… Mais ces Anglais sont parfois d’un vulgaire… ces beuglements, ce côté rêche… n’est-ce-pas, chère Lisa ?
-Tout à fait d’accord, Anders. Vous reprendrez bien une tasse de thé ?


Vous l’aurez compris, il y a une place à prendre. Et Draconian ne se fait pas prier. Armés des cinq instruments indispensables à l’élaboration d’un bon gothic-doom, d’un bon growleur, d’une brillante chanteuse, ils disposent en plus d’une balance électronique de précision, leur permettant, dès leur premier album, de peser avec exactitude le poids de chaque élément. L’idée : l’absence totale d’excès. Du metal, du vrai, mais nous n’avons pas non plus été élevés dans une porcherie, diantre ! Des éléments mélodiques, mélancoliques, romantiques, poétiques, certes, mais nous ne sommes ni dans La Traviatta, ni chez Rozz Williams. Pour résumer : sur la base élaborée par les patriarches anglais, on intègre l’éponyme Theatre of Tragedy, on le muscle un peu, on le dynamise un chouia, mais pas trop. On baisse de quelques crans le côté Shakespeare - on est en Suède, pas dans la perfide Albion, nom d’un Yaldabaoth en bois ! mais on garde l’esprit, et le piano aussi, qu’on utilisera à petites touches. Le résultat : Where Lovers Mourn. Un premier essai déjà fort convaincant. Outre les Norvégiens cités plus haut, on y perçoit également d’autres influences. Tristania, le temps d’un "Silent Winter" bien ficelé et d’un "Amaranth", dont les lignes mélodiques et le chant approximatifs sont sauvés par l’appréciable nervosité du refrain.
On entendra également, de manière moins perceptible, un peu d’early Paradise Lost sur certains phrasés de guitare de "A Slumber Did My Spirit Seal" - si c'est pas un nom à la Theatre of Tragedy, ça... - et un chouia de The Gathering époque Mandylion dans les vocaux féminins de "The Solitude". Draconian n’ayant jamais revendiqué un statut de pionnier, pas de quoi s’alarmer donc, puisque tous les éléments cités s’intègrent très bien dans l’ensemble harmonieux construit par le combo scandinave. Initié avec "The Cry of Silence", pièce de douze minutes impeccablement construite, Where Lovers Mourn chemine lentement vers son inexorable fin, "It Grieves My Heart", autre belle et puissante piste. Entre l’alpha et l’omega, Draconian ménage parfaitement la chèvre et le chou et, excepté l’absence d’originalité évoquée plus haut, le cahier de doléances est bien maigre. On regrettera tout au plus un intermède à la Antichrisis, "Akherousia", pas folichon et une certaine indolence privant d’intensité la fin de "The Solitude" où la voix claire évoque le suicide , mais sans y mettre une conviction suffisante pour que notre gorge se noue. Mais une chose est sûre : entre riffs lourds, beau duo vocaux estampillés « Beauty and Beast », légères nappes de clavier et sanglots longs des violons, le gothic-doomster se sent déjà comblé par une œuvre qui pose les bases d’un Arcane Rain Fell, plus personnel et encore plus abouti
.

- Ça ne va pas du tout, mon cher ami, je vais être obligé de vous prescrire un régime Draconien…
- Mais, docteur, voyons, je suis maigre comme un clou…
- C’est bien cela le problème, vous êtes fichu. Vous prendrez donc une dose de Misery, une de Pain et une de Suffering, trois fois par jour. Et avant de vous coucher un Where Lovers Mourn. En entier. Jusqu’à ce que mort s’ensuive. Et ne pleurez pas sur mon fauteuil, c’est salissant.
Draconian a su enchaîner les albums convaincants, avec très peu de fautes. Il faut dire qu’ils étaient partis du bon pied. Longue vie à eux.




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