Chronique : Chemicide Violence Prevails (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 06 février 2025

Sa note : 15/20

LINE UP

-Fernando "Frankie" Camacho
(chant+guitare)

-Sebastian Quiros
(guitare)

-Daniel Kohkemper
(basse)

-Daniel Gonzalo "Chalo" Quirós
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Eric Frank Oses Fernández
(chœurs)

TRACKLIST

1) Do As I Say, Not As I Do
2) Red Giant
3) Systemic Decay
4) Parasite
5) Violence Prevails
6) Prey of Failure
7) Chokehold
8) Supremacy
9) That’s Right! We’re that Spic Band! (Los Crudos cover)
10) 72 Seasons (Metallica cover)
11) Hear Nothing, Say Nothing (Discharge cover)

DISCOGRAPHIE

Violence Prevails (2025)

Chemicide - Violence Prevails

(2025) - thrash metal - Label : Listenable Records

Le thrash a quelque chose d’exaltant. Comme aucun autre style. Si le heavy est épique, le speed hystérique, le death violent, le black hanté et le grind destructeur, le thrash est un pur exutoire. Encore plus dans sa configuration la plus punk. Car comme son cousin ultra brutal, le thrash a maille avec le punk. Violence Prevails en tout cas fait parler la poudre punk.

La chronique pourrait s’arrêter là très probablement, que personne de sain d’esprit n’aurait à y redire (il a vu la pochette punch). Car un bon album de thrash se reconnaît à sa concision. Musicale tout autant que des sentiments. Énergie, défonce. Point barre. Qui a dit Power Trip ? Moi, là, je viens de l’écrire si vous voyez mal. Ajoutez la dose de Death Angel. Et si jamais vous êtes un vieux fan en manque depuis leur fin de carrière, Sepultura, car oui, j’entends Sepultura partout dans le thrash depuis 1 an. Arise ici notamment. Mais bref, Chemicide balance. Les riffs, la politique, les injustices, tout passe au mixeur. Et c’est jubilatoire quand c’est fait avec autant de hargne et de peps. Oyez le son ultra rêche, de la pure bombe. Aucun riff ne vous laissera cuver d’ennui.
Hagard. De défonce, d’envoi de pâté. Et ça enchaîne, triple axel, double boucle piquée, fatalité.
Violence Prevails n’invente surtout rien mais le fait avec une telle beauté du geste que c’en est à chialer. Thrash pur. Du direct au producteur. Pourtant… le producteur justement. Quoi ? Des Chiliens ? Non mais t’as entendu comme ça sonne US ? T’es pété des neurones. Pourtant c’est bien le cas. Ces Chiliens (avec le descendant de réfugié allemand de rigueur) ont vraiment tout compris. Quiconque recherche la finesse, l’enrobage ou quoique ce soit ayant trait au raffiné doit évidemment passer son chemin sous peine de rentrer la queue entre les jambes. Pour ceux qui savent, jackpot. Pam. Un. Bim. Deux. Bang ! À terre. Les directs au foie déclenchent la sécrétion d’endorphine, et vous en prendrez du plaisir. Maxi dose. Pour tuer les agents chimiques - apparemment.

À album concis, chro miroir. Violence Prevails tue. Pour les 5% qui croient encore au thrash punk. Les autres n’y entendront rien.