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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 15 janvier 2025
Sa note : 12/20

LINE UP

-Maurizio Iacono
(chant)

-Stéphane Barbe
(guitare)

-Jean-François Dagenais
(guitare)

-Dano Apekian
(basse)

Ont participé à l'enregistrement :

-James Payne
(batterie)

-Clemens Wijers
(orchestrations)

TRACKLIST

1) Galba
2) Otho
3) Vitellius
4) Vespasian

DISCOGRAPHIE


Ex Deo - Year of the Four Emperors (EP)
(2025) - death metal symphonique - Label : Reigning Phoenix Music



Apprends ton histoire. Que dis-je, ton Histoire ! Le metal a ceci d’excellent (en plus d’être du.. euh… metal), c’est son appétence historique. Alors cela peut donner lieu à nombre colifichets textuels, mais des fois ça tient superbement la route. Et histoire aussi, car Ex Deo au final, ce sont des mecs de Kataklysm derrière, de l’histoire donc, mais au metal cette fois.

Certes on ne parle pas du groupe le plus influent ou le plus marquant du genre, pour autant le nom Kataklysm résonne. Même chez votre obligé qui pourtant n’y entend goutte en death québécois (sorti de Gorguts). Résonance qui donne vie à des attentes. On parle de types qui ont plus de trente ans de death metal derrière eux ! Chose que je ne savais pas en sélectionnant le promo, pensant candidement qu’il s’agissait de l’EP d’un groupe tout neuf souhaitant imposer sa marque de fabrique au monde. Que nenni. Ex Deo lui-même a façonné quatre albums, et cet EP qui nous concerne. Centré sur des événements bien précis, la succession des quatre empereurs à Rome entre juin 68 (mai eût été savoureux) et décembre 69, la thématique reste concentrée sur ce qui fait l’ADN du groupe depuis sa création : Rome. En l’occurrence, quatre pauvres sars qui se sont vus mourir les uns après les autres dans des circonstances tragico-comiques, sauf pour le dernier évidemment.
Pour ce qui est de la justesse et de la véracité historiques, je ne me prononcerai point, n’ayant que la connaissance minimale du sujet : il y a eu quatre empereurs à la suite, oui. Musicalement ça se gère beaucoup mieux. Kataklysm fait du death, Ex Deo en fait aussi. Mais symphonique. Voilà. Se faisant, il appuie plus sur les rythmiques, faisant parler la lourdeur dans ses mélodies qui se tentent à la grandiloquence. Et les influences romaines. La musique antique comme on se l’imagine, voilà ce qu’apportent les orchestrations très présentes sur le disque, et véritable centre d’intérêt. Car les riffs ne marquent pas franchement, et dans un style symphonique similaire, les Grecs de Thy Shining Curse avec Theurgia ont livré une prestation infiniment plus aboutie en 2024. Du death metal gentil et symphonique, voici quoi retenir de cette livraison. Ainsi qu’une sensation perturbante d’accent français étonnamment présent alors que Maurizio Iacono est québécois, vivant à Chicago qui plus est. Étrange.


EP sympathique, rafraîchissant par sa thématique (moins si on suit le groupe de longue date) et ses influences musicales. Sur le fond des choses par contre, la partie purement metal sonne limitée, et c’est donc par ses orchestrations que Year of the Four Emperors s’en sort.



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