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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 07 décembre 2024
Sa note : 18/20

LINE UP

-Noise
(tout)

Ont participé à l'enregistrement :

-Daniel Claar
(chœurs sur 3 et 6)

-Julian Sajak
(chœurs sur 3 et 6)

-Kai Stahlenberg
(chœurs sur 3 et 6)

-Kristian "Kohle" Kohlmannslehner
(chœurs sur 3 et 6)

-Maik Weichert
(guitare sur 6)

TRACKLIST

1) Großmachtfantasie
2) Menschenmühle
3) Sturmtrupp
4) Der Maulwurf
5) Lviv zu Lemberg
6) Waffenbrüder
7) Gott mit der Kavallerie
8) Panzerhenker
9) Ritter der Lüfte
10) Verdun
11) Ausblutungsschlacht
12) Als die Waffen Kamen

DISCOGRAPHIE


Kanonenfieber - Die Urkatastrophe



Vous prendrez bien un cours d’histoire, voulez-vous ? Kanonenfieber, le traumatisme du soldat ou en traduction directe, la fièvre des canons. Les soldats de la Première Guerre Mondiale qui n’en peuvent plus. Voilà ce qu’est Kanonenfieber, groupe d'un seul homme avec l'éducation à la « Grande Guerre » pour raison d'être.

Allant jusqu'à reprendre des samples d’époque (des obus, des discours, mais aussi des pelles), à parler des tranchées et des combats d’alors. Bien sûr, les paroles en germain d’outre-Rhin ne seront intelligibles que pour les plus érudits de la langue de Goethe, qu’importe, Noise aux manettes de tout ce qui est Die Urkatastrophe vous fait comprendre tout cela à travers ses compositions. Déjà remarqué, fortement, pour son autre Leiþa, et également esprit unique derrière Non Est Deus, il impressionne. D’une, par sa capacité à manier tous les instruments avec aisance puisqu’il est acté qu’il s’occupe de tout. Rien ne vole dans les sphères de la haute-voltige, pour autant tout est propre, maîtrisé. Varié. De deux, car malgré cette unicité de pensées, les chansons se déroulent à vos oreilles avec une manifeste propension à ne pas s’enfermer dans un carcan simple. Bien sûr le style est là. Marqué tout le long de l’album qui douze titres durant s’échine à mélanger black metal, death metal mélodique et aussi du heavy metal.
Puis le chant, celui qui exprime les idées et les émotions. Il virevolte, majoritairement black raclé et affiche une légèreté à butiner dans les râteliers. Parfois plus growlé, d’autres plus haut perché, il se démarque par une performance qui parle au cœur. Avec sa diction parfaitement marquée, pour en comprendre au mieux le sens. Vraiment un des points forts d’une sortie qui épate par sa capacité à entrer en résonance avec le cerveau. Car Die Urkatastrophe appartient à la caste des albums qui ne sont pas de simples expressions musicales mais bien un tout où l’ensemble fusionne, compositions, émotions, textes. Donc oui, nous comprenons (pas les textes), nous imprégnons d’une globalité qui captive. Des influences ? Étonnamment celle de Amon Amarth saute le plus facilement aux oreilles tant les riffs qui s’alignent palpent la mélodie qui traîne dans la tête. Pourtant Kanonenfieber est bien plus ancré dans l’art noir.
Sans abandonner les autres versants du metal extrême. Toujours dans une veine mélodique, sa musique prend aux tripes avec des accès de fureur tout autant qu’une facilité à provoquer la mise en puissance. Dès "Menschenmühle", chanson-titre posthume du premier album, nous entendons ces « Deutschland ! Deutschland ! » scandés, calibrés pour se graver dans nos neurones tant ils sont distincts. Fort heureusement pour nous, cette explosion initiale n’est pas sans lendemain. Les titres filent et par un miracle sur le fil du rasoir parviennent tous à apposer le sceau de leur qualité. Bien aidés en cela par une production forte et puissante, dont les assises dans les basses donnent un coffre fascinant à la grosse caisse. Alors oui on peut regretter l’attachement à une formule clairement délimitée, sauf que celle-ci s’ouvre suffisamment pour embrasser les richesses du monde du metal et nous permettre d’éviter la lassitude par répétitivité. Tout ça pour se terminer sur une douceur acoustique, occasion dorée de se dire au revoir à la prochaine.


Vibrant plaidoyer que voilà. Kanonenfieber sur quatre années de dévastation pour un album qui devrait a minima s’insérer dans les playlists des amateurs de metal, ne serait-ce que pour tester. Et plus si affinités. La chance de votre chroniqueur réside bien dans ce plus, rapidement apparu au gré des écoutes répétées.





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