Chronique : Flotsam And Jetsam I Am the Weapon (2024)

CHRONIQUE PAR ...

Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 23 septembre 2024

Sa note : 13/20

LINE UP

-Eric Andrew "A.K." Knutson
(chant)

-Michael Gilbert
(guitare)

-Steve Conley
(guitare)

-Bill Bodily
(basse)

-Ken Mary
(batterie)

TRACKLIST

1) A New Kind of Hero
2) Primal
3) I Am the Weapon
4) Burned My Bridges
5) The Head of the Snake
6) Beneath the Shadows
7) Gates of Hell
8) Cold Steel Lights
9) Kings of the Underworld
10) Running Through the Fire
11) Black Wings

DISCOGRAPHIE

Doomsday for the Deceiver (1986)
No Place For Disgrace (1988)
The Cold (2010)
Ugly Noise (2013)
Flotsam and Jetsam (2016)
The End of Chaos (2019)
Blood in the Water (2021)
I Am the Weapon (2024)

Flotsam And Jetsam - I Am the Weapon

(2024) - thrash metal power metal - Label : AFM Records

Le maître-mot de Flotsam and Jetsam semble être « continuité ». Les sorties se suivent et se ressemblent beaucoup depuis une quinzaine d’années du côté des vétérans du power thrash. A priori, la tendance devrait se confirmer sur la livraison de 2024 intitulée I Am the Weapon.

A fortiori, et a posteriori aussi. Le matériau ? Du couplet-refrain dominé par le timbre énergique du patron Eric « A.K. » Knutson et déroulé à tempo rapide. Des variations ? Pas de ça chez nous, ma brave dame. Trois breaks en tout et pour tout, assez courts, sur "Cold Steel Lights", "Running Through the Fire" et "Black Wings". Rien de fou, des arpèges et un chant forcé, mais ça suffit pour distinguer ces pistes de leurs consœurs. La réutilisation du même schéma de composition, le peu de variété des mélodies et des lignes de chant consanguines donnent un aspect très homogène, pour ne pas dire uniforme à l’enregistrement. Contrairement au LP précédent, il n'y a même pas de ballade à se mettre sous la dent. La tonalité du recueil penche plutôt vers le power - guitares mélodieuses, double pédale systématique et pas mal d’emphase sur les refrains.
Si les scansions syncopées de "Beneath the Shadows" et "Kings of the Underworld", quoique lassantes, ainsi que la conclusion quasi death metal de "Gates of Hell" font brièvement diversion, elles ne masquent pas des motifs trop basiques pour éveiller l’attention. "The Head of the Snake" souffre du même mal, alors que les premiers titres étaient plutôt prometteurs. Les refrains de "Burned My Bridges" et plus encore de "Primal" se faufilent rapidement vers le cortex alors que les véloces "A New Kind of Hero" et "I Am the Weapon" évoquent le thrash virulent des débuts de la section de Phoenix, avec une efficacité qui rappellera de bons souvenirs aux vestes à patches qui headbanguaient dans les eighties.

C’est carré, ça envoie, c’est sans surprise. Le Flotsam and Jetsam option power musclé est sur les rails depuis une demi-douzaine d’albums et ce n’est pas en 2024 que ça va changer. Les quelques incursions thrash ne suffisent pas à dérouter le convoi de son tracé rectiligne, pas déplaisant mais un brin monotone. Au moins, la fougue est bien présente et l’ensemble reste digne de bout en bout : les fans peuvent se rassurer, ils ont été respectés.