19631

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 22 septembre 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-John Tardy
(chant)

-Allen West
(guitare)

-Trevor Peres
(guitare)

-Daniel Tucker
(basse)

-Donald Tardy
(batterie)

N'a pas participé à l'enregistrement :

-Clémence
(elle aime Barbara)

TRACKLIST

1) Internal Bleeding
2) Godly Beings
3) 'Til Death
4) Slowly We Rot
5) Immortal Visions
6) Gates to Hell
7) Words of Evil
8) Suffocation
9) Intoxicated
10) Deadly Intentions
11) Blood Soaked
12) Sitnkupuss

DISCOGRAPHIE


Obituary - Slowly We Rot
(1989) - metal symphonique nan je déconne, c'est du death metal - Label : R/C Records



- Tu vois, les paroles, c’est important… Je pense toujours à "L’Aigle Noir". De Barbara. Tu connais Barbara, non ?
Elle a le front plissé, la moue anxieuse. Que doit-il répondre ?
- Ou… oui…
- « Un beau jour, ou peut-être une nuit, près d’un lac, je me suis endormie. Quand soudain, semblant crever le ciel… » C’est tellement poétique, j’en ai les larmes aux yeux ! Et Gianni Esposito… « Un noble rossignol, à l’époque Ming, à moins que ce ne fut à l’époque Tsing… »
- Clémence, je dois t’avouer quelque ch…
- Et toi ? Qu’est-ce qui te fait vibrer ? Raconte-moi un peu ! Et puis non ! Je suis trop curieuse ! Écoutons donc !
- Non ! Clémence ! Non ! N’appuie pas sur « Play » ! Noooon !


Contrairement à notre pauvre ami, aucune Clémence d’aucune sorte n’a jamais découvert par hasard mes nauséabonds penchants pour Slowly We Rot - quand elles l’ont su, c’était déjà beaucoup trop tard… En revanche, j’ai un paquet d’anecdotes vintage à raconter sur ce sacré pavé dans la mare (fangeuse) qu’a constitué le premier album d’Obituary. Vu que je suis payé à la chronique et pas à la ligne, je n’en sélectionnerai que trois, plutôt intéressantes.
Anecdote numéro un : « le doute, la négation, le rire puis de nouveau le doute (sur ma santé mentale) »
Ça donne quelque chose comme « Noooon ! Attends ! C’est pas possible ! Remets, remets ! Oh noooon ! Ha ha ha ha ha ha ha ha ha ! J’y crois pas ! Mais il dégueule là ! Et tu aimes ça ? Sérieusement ? » Rendez-vous compte. Jusqu’en 1986, les chanteurs les plus extrêmes s’appelaient Mille Petrozza, Schmier, Don Doty ou Jeff Becarra… Lorsqu’en 1987 sort Scream Bloody Gore, il a déjà fallu se faire - moi le premier - aux beuglements de Chuck Schuldiner. Mais en comparaison avec le dégueulis vocal de John, Chuck c’est Agnes Obel, il faut bien l’admettre. Il n'y a pas que des non métalleux à m'avoir traité de dingo. Et ce n’est pas tout… Ma pauvre Clémence, si tu savais… Étant donné le style musical extraordinairement brut pratiqué (cf. anecdote numéro deux) et vu le type extrêmement… extrême de chant employé : croyez-vous que les gars se sont fait ch*er à écrire de vrais textes ? Amusez-vous à aller sur Darklyrics and co, vous ne serez pas déçus du voyage.
Anecdote numéro deux : « les étourdis ne seront point blâmés »

- Ah Winter au fait ! Alors tu vas rire mais… dans la k7 que je t’ai filée… j’ai mis la face B avant la face A… je suis désolé…
- Mais ce n’est pas grave, mon bon ! Tu m’as déjà vu me fâcher pour si peu ?
Aussi véridique que la première. J’ai appris à connaître Slowly We Rot en commençant son écoute par "Suffocation" - et même pas "Words of Evil…", début officiel de la face B. Et vous savez quoi ? Quand j’ai dit que ce n’était pas grave, je le pensais vraiment ! Étant donné que la bande des frères Tardy s’est limitée à composer des bouts de trucs, on pouvait bien prendre l’opus dans tous les sens, le couper, le recouper, bref, lui faire subir les pire outrages de tape-trading imaginables, que la sensation restait la même. Slowly We Rot est un joyeux bordel, où les compositeurs arrêtent les titres où ils veulent, quand ils veulent, comme ils veulent. Exemple parmi tant d’autres : "Gates to Hell" possède le pire fade out de l’histoire de la musique. Quant aux transitions… les transiquois ?

Anecdote numéro trois : « ne pas tirer de conclusions trop hâtives des deux premières anecdotes »
Also known as « Ra-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ra-ta-ta ! Raaa-taaa-taaa-ta ! Ra-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ra-ta-ta ! » Combien de fois avons-nous repris en chœur, lors de nos virées metal, le final ahurissant de lourdeur d’"Intoxicated" ? Impossible à compter ! Si tout ce qui est écrit peut faire croire que Slowly Rot est une sombre bouse, que nenni ! Les Floridiens ont été visités par un ange (sacrément bourré néanmoins) ! De ce magma d’album, émerge un style. Lourd, inspiré de l’early Celtic Frost, accordé aussi grave que le swedeath, où les soli d’Allen, mélodiques et ordonnés, apportent un contraste saisissant avec la crasse du reste. Outre "Intoxicated", le très old-school et rampant "Godly Beings", ou la tuerie éponyme, et son passage en high mid-tempo dévastateur sont les moments forts d’une œuvre qui s’avère globalement jouissive si l’on accepte d’oublier toutes les convenances.

Le death metal décomplexé. Death a apporté l’efficacité des compositions et une première dose de gore, Morbid Angel sa technique et sa science de l’enchevêtrement. Obituary nous a donné l’outrance. Slowly We Rot est la meilleure juxtaposition de bouts de trucs old school death metal jamais produite. Même Mc Gyver est battu. Chapeau !



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