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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 26 juin 2023
Sa note : 17/20

LINE UP

-David Wayne Carnell
(chant)

-Kurdt Vanderhoof
(guitare)

-Craig Wells
(guitare)

-Duke Erickson
(basse)

-Kirk Arrington
(batterie)

TRACKLIST

1) Ton of Bricks
2) Start the Fire
3) Method to Your Madness
4) Watch the Children Pray
5) Over My Dead Body
6) The Dark
7) Psycho
8) Line of Death
9) Burial at Sea
10) Western Alliance

DISCOGRAPHIE


Metal Church - The Dark
(1986) - heavy metal thrash metal - Label : Elektra



Chez Metal Church, on aime prendre son temps. Parmi les premières sur le créneau du thrash metal, la section nord-américaine a tardé à concrétiser, laissant à d’autres le soin de graver sur disque les tables de la loi du genre et mis deux grosses années à accoucher de son deuxième effort alors que Metallica et Slayer ont déjà sorti trois albums – trois chefs d’œuvre. La forte dose de heavy incorporée à la recette des banlieusards de Seattle aurait de plus tendance à les marginaliser. Pour autant The Dark, le LP n°2, mérite largement le détour.

Assaut nerveux d’à peine trois minutes, "Ton of Bricks" déboule tel un guerrier de l’apocalypse venu en finir avec le vivant. Guitares en mode rafale aiguillonnées par un chant toxique, l’occurrence reflète l’aspect le plus agressif du groupe, pour un résultat certes moins spectaculaire que "Beyond the Black" en ouverture de l’album inaugural, mais à la concision réjouissante. Tout aussi percutante, "Western Alliance" conclut le recueil de la même manière, speederie obstinée dotée d’une modulation en fin de parcours aussi astucieuse que le double solo sur "Ton of Bricks". Même dans ses intentions les plus agressives, Metal Church préserve un sens de la mélodie particulier qui empêche sa réalisation de rivaliser avec la densité de Reign in Blood ou la vélocité de Kill' Em All. Pourtant, avec David Wayne, la formation possède l’un des chanteurs les plus incisifs du circuit. Le bonhomme s’en donne à cœur joie sur "Start the Fire", mid tempo pépouze qu’il dynamite de son chant strident et infecté, lâchant le premier d’une conséquente série de screams.
C’est lui qui fait le boulot pour donner un peu de relief à "Method to Your Madness", se distinguant à cette occasion par un excellent passage en chant clair, faisant regretter que celui-ci ne revienne qu’à une reprise, sur "Watch the Children Pray". Celle-ci bénéficie d’une construction soignée favorisant une montée en puissance qui culmine sur un refrain certes marquant mais que Wayne alourdit de tenues à la plus-value discutable. Des chœurs virils donnent un peu d’emphase à cette ballade qui reste toutefois en deçà des cimes atteintes par le quintet sur "Gods of Wrath", son fantastique équivalent sur Metal Church. La chorale avec du poil au torse revient sur "Burial at Sea", autre tempo modéré dont les couplets presque badins sont privilégiés au détriment du refrain et dont le break constitué de descentes de toms au son bizarrement plastique ne fait pas diversion.
Il faut néanmoins saluer le travail du producteur Mark Dodson qui a collaboré avec Judas Priest et vient de s’occuper du dernier Accept (Russian Roulette) : avec Terry Date, derrière la console sur le long jeu précédent, il offre une profondeur bienvenue sans rogner le tranchant des cinq musiciens. Ceux-ci haussent le ton sur "Over My Dead Body", "Psycho" et la surprenante "Line of Death", séquences énervées rehaussées de variations qui relancent l’attention. Il leur manque sans doute un refrain accrocheur pour provoquer l’euphorie – carence qui ne concerne pas la chanson-titre, toute en syncopes inquiétantes initiées par la battue atypique de Kirk Arrington. Le chant suinte la peur et la menace, le thème implacable fore le cortex et le solo est magistral. Une pépite.


Intense et varié, remarquablement interprété, dynamisé par un chanteur fiévreux, The Dark confirme le talent qui anime les membres de Metal Church au cœur des années quatre-vingt. Si les compositions stratosphériques qui caractérisaient le premier enregistrement de longue durée manquent à l’appel, les succulences sont suffisamment nombreuses pour satisfaire les amateurs curieux du heavy thrash déployé par le collectif de la Côte Ouest. Celui-ci muscle légèrement son jeu tout en soignant l’écriture, un gage de réussite artistique qui ne garantit pas la gloire, mais offre une respectabilité à ceux qui suivent leur propre voie.



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