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CHRONIQUE PAR ...
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
18/20
LINE UP
-David Wayne Carnell
(chant)
-Kurdt Vanderhoof
(guitare)
-Craig Wells
(guitare)
-Duke Erickson
(basse)
-Kirk Arrington
(batterie)
TRACKLIST
1)
Beyond the Black
2)
Metal Church
3)
Merciless Onslaught (instrumental)
4)
Gods of Wrath
5)
Hitman
6)
In the Blood
7)
(My Favorite) Nightmare
8)
Battalions
9)
Highway Star (Deep Purple cover)
DISCOGRAPHIE
Metal Church
(1984)
The Dark
(1986)
Blessing in Disguise
(1989)
This Present Wasteland
(2008)
Generation nothing
(2013)
XI
(2016)
Damned If You Do
(2018)
Congregation of Annihilation
(2023)
Metal Church
- Metal Church
(1984) -
heavy metal
thrash metal
- Label :
Elektra
Ground Zero Records
Un an de retard. Ou de réflexion. En 1984,
Metallica
sort déjà son
deuxième long jeu
quand
Metal Church
, de genèse pourtant plus ancienne, lâche enfin son album inaugural. Lars Ulrich, qui a naguère côtoyé Kurdt Vanderhoof - l'un des fondateurs de Metal Church – à une époque où il errait à la recherche d'un groupe, doit se réjouir d'avoir finalement décroché le poste de batteur au sein de la valeur montante du speed metal. Décrépie avant même son inauguration officielle, l'Église de Metal ? Pour les exégètes pressés d'écrire l'histoire du (hard) rock avec ses perdants et ses premiers de cordée, sans doute. En revanche, ceux qui auront eu la curiosité d'écouter le LP auto-intitulé de ces jeunes gens persévérants s'exposent à une belle surprise. Pour ne pas dire un choc.
Le dénommé Kurdt Vanderhoof, alias «
Blobbo
» lorsqu'il sévissait au tournant des années 1980 avec les punks de The Lewd, a beau avoir fait un détour par San Francisco et croisé le destin fulgurant du jeune Danois précité, sa création n'entre pas dans la même catégorie que les violentes entités de la Bay Area – Metallica, donc mais aussi
Slayer
ou encore les dingos de chez
Exodus
qui piaffent d'impatience dans l'attente d'une maison de disque suffisamment téméraire pour les lancer dans le grand bain. Pour autant, le gang de la Côte Ouest ne saurait être accusé de mollesse – aussi estimables soient-elles, ses influences NWOBHM (New Wave of British Heavy Metal) décelables sur les premières démos ont fait place à un propos plus musclé. Comme les autres collègues susmentionnés ? Eh bien non, justement. Pas «
comme
». Autrement. "Beyond the Black", en ouverture dantesque, donne le ton, par le biais d'une déclamation post apocalyptique sur fond d'arpèges intrigants auxquels succède un solo à la fois tendu et mélodique, relayé par des scansions martiales. En quelques mesures, tel un romancier rendant palpable un monde inenvisagé dès les premières phrases, les membres de Metal Church instaurent une ambiance immersive, que déchirent soudain les stridences spectaculaires de David Wayne. Le chanteur toxique ne s'arrête pas en si bon chemin et vitrifie l'atmosphère à l'occasion d'une accélération démente qu'il ponctue de vocalises possédées, au diapason de ses acolytes avec lesquels il affiche une cohésion d'autant plus remarquable qu'il les a rejoints sur le tard et que Vanderhoof a éprouvé moultes difficultés à stabiliser le line-up de son projet, après s'être relocalisé dans la banlieue de Seattle et avoir abandonné le nom de Schrapnel au profit de Metal Church.
Le titre homonyme s'inscrit dans le même climat inquiétant que son magistral prédécesseur, sur un rythme plus lourd toutefois - indice convaincant de la propension du collectif nord-américain à varier les formats. En témoigne notamment l'instrumental "Merciless Onslaught", sur lequel l'excellent batteur Kirk Arrington, bien aidé par ses habiles coéquipiers, délivre une étonnante démonstration de précision et de célérité, paradoxalement rehaussée par le son très sec de son instrument, qui en revanche ne lui permet pas de rivaliser en terme de puissance avec l'impressionnant Dave Lombardo, son homologue officiant chez Slayer. Plus globalement, le manque d'impact de la production risque de décevoir les amateurs de bagarre sonique qui ne jurent plus que par le thrash metal en plein essor, mais sa clarté rend justice à la dextérité de musiciens qui, contrairement à de nombreux spécimens de la mouvance initiée par les Canadiens d'
Exciter
, continuent de faire de la mélodie l'objectif principal, la rapidité d'exécution constituant un ingrédient – de choix – pour la sublimer, pas une fin en soi. Les succulentes friandises "(My Favorite) Nightmare" et "Battalions" ont beau s'enchaîner à une allure élevée, c'est à la fluidité de leur changement de plan respectif qu'il convient d'attribuer leur réussite – ainsi qu'à une dose appréciable d'ironie au passage. Certes, les riffs de Metal Church ne sont pas exactement aussi tranchants que ceux de leurs amis de Metallica mais créent une intensité singulière, à l'instar de celle qui électrise le groovy et allègre "Hitman", sur lequel Wayne livre une prestation époustouflante – c'est lui également qui sauve "In the Blood", le seul temps faible de l'enregistrement.
Et que dire de sa performance sur l'incroyable power ballade "Gods of Wrath" ? Amorcée par une mélopée cristalline que le hurleur temporairement repenti magnifie d'une ligne de chant à fleur de peau, l'autre pièce maîtresse du recueil bascule dans la folie lorsque Wayne lance un scream d'une surdensité pétrifiante à l'appui d'un riff abrasif, séquence qu'il répétera par la suite entre deux retours au calme. Quant au solo à acmés multiples, véritable épopée que se partagent Vanderhoof et son talentueux partenaire Craig Wells, il tutoie ce qu'il se fait de mieux dans le genre - comment ne pas avoir envie d'empoigner n'importe quel objet ressemblant à une guitare et changer le cours de sa vie en entendant pareille splendeur ? Et pour conclure l'affaire en beauté, le quintet balance une version surboostée de "
Highway Star
", l'ode macho de
Deep Purple
aux grosses bagnoles dont les interventions récitatives ont toutes été revisitées avec rage – ô jouissif sacrilège qui transforme l'aimable road trip en une course de stock-car. Un délicieux pied de nez en forme d'apothéose.
Metal Church ou les vertus du compromis. Partagée entre l'âpreté du thrash balbutiant et un heavy mélodieux en diable, jonglant entre les tempos tout en marquant sa préférence pour la vitesse, à la fois fluide et fougueuse la section de Grays Harbor délivre une œuvre aussi renversante que diversifiée. Porté par des interprètes de haut niveau, dont un vocaliste hors norme qui dynamite des compositions bourrées d'idées magnifiques,
Metal Church
, malgré un son un peu fluet, place d'emblée la formation éponyme parmi les têtes de proue du renouveau métallique qui émergent principalement à l'Ouest des États-Unis. Une pure leçon de bonheur.
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