Chronique : Ironmaster Weapons of Spiritual Carnage (2023)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 mai 2023

Sa note : 17/20

LINE UP

-Roberth Karlsson
(chant)

-Per Jonas Kjellgren
(guitare+basse)

-Janne Jesper Jaloma
(batterie)

TRACKLIST

1) Solemn Pestilence
2) Ocean of Searing Hatred
3) Weapons of Spiritual Carnage
4) Infinite Virulent
5) Monolithic Suppressor Engaged
6) Cast into the Hollow
7) Implications of Sacral Time
8) Lies of Apathy
9) Bringer of Deception
10) Dismantling Eternity

DISCOGRAPHIE

Weapons of Spiritual Carnage (2023)

Ironmaster - Weapons of Spiritual Carnage

(2023) - death metal Brutal - Label : Black Lion records

Quand tu es suédois, tu as manifestement le choix entre deux activités à ton passage dans la vie active : être musicien de black metal ou être musicien de death metal. Ironmaster, contrairement à ce que son patronyme digne d’une parodie du plus anonyme des groupes de power de la planète laisse suggérer, a sélectionné le death metal. Celui qui fait mal.

Car oubliez Dark Tranquillity, In Flames et consorts. Sortez Entombed et… en fait sortez des Cattle Decapitation, des Morbid Angel et du death US qui va vous faire mal. Ironmaster, pour ridicule que soit son nom, ne fait pas dans la dentelle ou la demi-mesure. Blasts, riffs écrasants. Massacre auditif. Brutal. Ou alors… Et si finalement il n’y avait pas du Dark Tranquillity ou du In Flames ? Car être suédois, c’est génétique, tu te dois d’inclure des mélodies. Même quand tu fais du death brutal US. Donc oui, attendez des ponts totalement inattendus blindés de mélodies des groupes sus-cités. "Ocean of Searing Hatred" est particulièrement parlante à ce niveau. Armée d’un (des) riff(s) mitraillette absolument fatal, de blasts méchants, voilà-t-y pas que surgit un lick de guitare susurrée totalement décalé dans cette ambiance lugubre. Bien joué les mecs.
Tout le long de l’album les trois gusses s’échinent à nous balancer des breaks dignes des plus grands brise-cous. La chanson-titre s’ose à la guitare sèche limite bal-musette. Pourtant, loin de basculer dans le nawak, les sorties extra-sensorielles sont intelligemment limitées temporellement, leur apportant force et vigueur supplémentaires. Le reste du temps le groupe se concentre sur un death metal ultra hargneux, porté par un chant décapant. Les riffs partent dans tous les sens, la batterie martèle comme aux derniers jours de l’Humanité alors que tout se tient par le miracle d’un sens des compositions absolument remarquable. Les qualités techniques sont brillamment mises en valeur par la pertinence outrecuidante des titres présents. Pas un ne semble vouloir s’effacer devant les autres, l’intensité est maximale, constante. Cette propension à vous prendre à la jugulaire et ne jamais vous laisser respirer subjugue.

Brûlot ultra classique, ultra brutal, ultra intense tout autant que surprenant par intermittence, Weapons of Spiritual Carnage se devra d’avoir une place de choix dans les moments forts de 2023. Amateurs de death, de vrai, et de faux, mais surtout de pur brutal, réjouissez-vous. Tout l’album est une orgie metal. D'un autre côté, vu les CV des types (regardez leurs pages Metal Archives), c'est ce qu'on était en droit d'espérer.