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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 21 mars 2023
Sa note : 11/20

LINE UP

-Chandler Mogel
(chant)

-Brian Lewis
(chant)

-Balmore Lemus
(guitare)

-Alex Nasla
(claviers)

-Ryan Price
(basse)

-Alex Bosson
(batterie)

TRACKLIST

1) Prestidigitation
2) The Illusionist
3) Showtime
4) Worship the Sun
5) Turn Off the World
6) Disassembled
7) Juggling Chainsaws
8) For My Next Trick
9) Now You See Me

DISCOGRAPHIE


Lunar - The Illusionist
(2023) - metal prog - Label : Saibot Reigns Records



Lunar, formation états-unienne, californienne de son État, arrive à la face du monde armée d’un troisième album (on comptera également un EP en sus) avec la ferme intention de rattraper le temps perdu, trois ans ayant été nécessaire à l’enregistrement de sa prestation suite à diverses péripéties. Un groupe sur-motivé donc, gonflé à bloc par cet enfantement fastidieux. Et prog. Car Lunar est metal et prog.

Les oiseaux chantants vous entendent venir avec vos « Ouais, Dream Theater, tout ça ». Vous n’auriez pas tort. Cependant tordez le cou à ces illusions primaires - car il faut ajouter King Crimson - qui s’invitent sur la piste inaugurale. Riverside pour l’inclination générale des compositions. Et puis du death via le deuxième chant, le speed sur "Worship the Sun". Sans compter les interludes au saxo. On sent un groupe qui souhaite démontrer à tous qu’il a des idées, des influences vastes et qu’il sait faire plein de choses. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Car dans sa précipitation à vouloir en coller un peu partout, le groupe dilue sa capacité à focaliser le message, et au passage les oreilles des auditeurs. Car si la première, puis la deuxième écoute tendent à valider un impressionnant bagage musical, les suivantes n’arrivent pas à faire percer un véritable fil conducteur. Ou la propension à se projeter totalement dans les chansons via l’entremise de mélodies mémorables ou de passages à la progressivité impressionnante, que ce soit au travers de ponts instrumentaux fascinants ou des montées en puissance calcifiantes. Cet état de fait perdure le long d’une livraison frôlant l’heure au compteur. Ses influences évidentes n’arrivent pas à disparaître à nos tympans qui dès lors cherchent à s’accrocher à ces références plus qu’à plonger dans la musique propre du groupe. C’est ennuyeux pour tout dire. Dommage.
Il est indéniable que le groupe sait composer, qu’il sait jouer. Les deux chants sont justes, bien qu’il soit aisé de les qualifier de standards, en manque de puissance et de véritable allant pour nous happer dans la grandiloquence qui devrait surgir de leur opposition de styles. L’épique ne se fait jamais totalement jour, tout autant que notre contentement à l’assimilation des huit propositions musicales. "Juggling Chainsaws" s’approche d’un moment hypnotique, sans parvenir à valider le constat. L’on regrette également des riffs metal forçant trop le caractère power, trop marqués qu’ils sont dans leur rythmique. Et pourquoi citer Opeth dans la liste des fans à qui cet album pourrait plaire ? Des maîtres suédois ne point aucun bout de nez, ou alors on ne comprend pas leur musique de la même manière. Monde cruel, chronique trop pessimiste. Cet acharnement à n'évoquer que les manquements pourrait faire croire à une sortie particulièrement maladroite. Pourtant il découle également d’un sentiment puissant d’inachevé. Le groupe avec son expérience désormais (et apparemment ses précédentes réussites si l’on s’en tient à la litanie des chroniques positives citées dans la promo) nous donnait envie de croire en une réussite. Ce ne sera pas le cas, vous l’aurez désormais compris.


Sortie paradoxale que voilà, remplie d’idées, d’ambitions et de bonne volonté. Elle est grevée par deux chants trop lambdas et surtout une sensation constante que le bouchon n’est pas poussé suffisamment loin. Condenser le propos, maîtriser les genres abordés, appuyer plus les parties hargneuses, insister plus avant dans les passages calmes, tout ceci manque. Et savoir tirer de son imagination des compositions plus fortes car en leur absence The Illusionist ne se démarque pas et nous laisse bercés d’illusions.





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