Tranche de vie :
Dudusse : « Si c’est dans votre top 2021, ça veut dire qu’il y a une chronique à suivre sur le site »
Wine : « …. Heu, je, heu, oui, mais bon, alors, je pense que peut-être, oui, mais bon pas sûr-sûr tu vois, je vais essayer hein »
Cerveau de Wine : « Mais qu’est-ce qu’il est con ce Wine, I-N-C-U-R-A-B-L-E. Tu ne peux pas juste dire un truc gentil comme : non, y’a pas moyen ? Avec un peu de chance, ils vont oublier… Enfin j’espère, parce que la chro va pas être piquée des vers »
Testicules de Wine : « gif Minion qui exulte »
Sven, février 2022 : « Putain ce dernier TPH c'est quand même de la mega boulette! »
Sven, mars 2022 : « putain, "Omega" vers 6'30, c’est de la folie de quiphe »
Sven, avril 2022 : « "Omega" va atterrir dans mon top du groupe, j’ai commandé le digipack »
Sven, mai 2022 : « P’tain le beat techno sur "Deity" »
Sven, mai 2022 : « Je suis fan de Ellinor Asp »
Wine : « Arrête, t’as gagné Svenichou, je vais le faire »
Cerveau de Wine : « …. »
Testicules de Wine : « Yaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarglaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa » © Edika
Juin 2022 : Wine se prépare, ouvre une bonne bouteille (Crozes-Hermitage Domaine des Rémizières, Cuvée Christophe, rouge, 2015 – critique œnologique constructive et étayée : « Rhâaaaa, Lovely ».
Merde, mes rouds sont aux commandes, c’est la merde.
Major Tom to Ground Control: “Cerveau es-tu là, mon vieil ami?”
“…”
Bon on est dans la merde la plus totale. La chiasse, la vraie, version gastro stratosphérique. Mais qu’est-ce que je vais raconter que je n’aie déjà écrit sur le bébé de Lord K. ?
Rien à foutre, je la fais déstructurée, peu importe le format, seul le contenu est important. Le pur fan que je suis est à moitié sur sa faim, mais qualitativement, sérieusement et pragmatiquement, c’est quand même d’un niveau tellement au-dessus de la moyenne. Alors, certes, il n’y a aucune révolution, aucune variation de style. La recette est immuable, inébranlable, inégalée. Lord K. fait du Lord K.
Un batteur exceptionnel, une chanteuse controversée mais qui n’en met pas une seule à côté, un growler historiquement monstrueux, et un compositeur qui distille le nectar d’un death metal teinté de claviers et d’envolées lyriques autant que de brutalités gratuites. Franchement, je n’ai pas envie de critiquer le pourquoi du comment, le parfois ponctuel manque d’inspiration, le génie sporadique, le décorum autour du financement participatif. Déjà fait par d’autres, je n’ai pas envie de cela. Breaks brutaux, breaks aériens, breaks cyber, break indus. Oui, c’est toujours là. Mais j’ai plutôt envie de mettre en avant…Je n’en sais rien en vérité. Peut-être devrais-je me contenter de décrire ce que je recherche à chaque sortie d’album, parce que malgré tout, j’y reviens à chaque putain de fois, encore et encore comme le chantait Cabrel. Oui, au final, c’est cela qui prime. Qu’est-ce que moi, fan réaliste, je retire de ces multiples « donation experiments ». L’attente, la genèse, la naissance, la découverte fébrile et probablement un peu déçue au début, la remontée, le constat. Le constat que cela reste exceptionnel de qualité, de variété, de touches intemporelles, de passages dantesques qui ne se révèlent qu’après. Mais bien sûr qu’il y a des facilités, bien sûr qu’il y a des passages « fillers », bien sûr qu’il y a plusieurs titres en un seul. Mais tout cela, on le sait. Ce que je recherche, c’est l’illumination. Le moment «
Attila », celui qui rase tout sur son passage, celui que je peux écouter en boucle pendant vingt ans avec un zizi tout dur à chaque fois. Ce passage-là est devenu plus rare, mais il existe toujours, plus ou moins présent au rythme des albums. Et franchement, je n’avais pas entendu ces moments aussi bien depuis longtemps. « Omega » donne un aperçu, « Purity » étale la crème, « Deity » ramasse les offrandes.
Est-ce peu ? Absolument pas. Il n’y a qu’un seul et unique groupe de death metal que j’écoute toujours au fil des ans, c’est TPH. Il n’y a qu’un seul groupe tout court dont j’ achète les CD au fil des ans, c’est TPH. Les moments de grâce restent intemporels, et Lord K. l’a bien compris. Il sait comment s’y prendre pour ne point trop en donner, pour générer l’envie, pour juste la satisfaire sans la rassasier. Certains appelleraient cela Alchimie. C’est très juste. Personnellement, je n’ai pas de définition idoine. J’ai passé le stade de la définition à vrai dire. Je vis les sorties en passivité totale. Comme pour mes vins favoris. Je connais le producteur, j’achète sans savoir, j’attends la maturité et en dégustant, je kiffe. Je ne kiffe pas de manière égale tous les ans, mais je kiffe quand même et c’est bien là l’essentiel. Alors je continue…