Chronique : Crawling Manifest Radical Absolution (2021)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021

Sa note : 13/20

LINE UP

-Andrew Gladu
(chant+basse+batterie)

-Trevor Layton
(guitare)

TRACKLIST

1) Land of the Free
2) World War III
3) Nothing to Lose
4) Right to Refrain Silence
5) Radical Absolution
6) Blood Born
7) Revolution
8) Onslaught

DISCOGRAPHIE

Radical Absolution (2021)

Crawling Manifest - Radical Absolution

(2021) - thrash metal - Label : Independent

Avec un nom fleurant bon le brûlot punk, Crawling Manifest confirme ses aspirations revendicatrices en prénommant sa nouvelle livraison Radical Absolution. Punk ? Certes, mais vraiment pas rock. Car on parle du courant le plus punk du metal : vous aurez bien évidemment reconnu le thrash. Comme le veut la tradition désormais millénaire, qui dit troupe thrash, dit Etats-Unis. Alors oui les grincheux, bien sûr il y a des groupes ayant émergé dans le genre de par le monde entier, mais celui-ci reste dominé par nos amis Américains (et je me gausse de l’étranglement de nos amis pro-Teutons).

Bon, du thrash qui a des choses à dire. Ok, ça ne sonne pas comme une révolution. Pourtant, lorsque commencent les hostilités et bien… d'hostilités il n’y a point. Grosse surprise avec ce début d’album en guitare non saturée totalement sur le terrain heavy gentillet, voire rock mélodique. Cependant il ne s’agit bien sûr que d’un écran de fumée, et fort heureusement pour nos esgourdes réclamant leur dû. Car ce Radical Absolution va réciter les gammes du thrash US mais pas que. On entend du Metallica du début des années quatre-vingt, du Power Trip pour sonner plus récent, mais également du Sepultura période Arise, au moment de leur pinacle thrash. Le chant quasi raclé vient confirmer l’aspect vindicatif du duo (car oui, nos amis sont seulement deux avec un chanteur, bassiste et batteur de son état) qui n’a de cesse de marteler son message et sa musique ultra dynamique.
Les riffs invitent systématiquement au headbanging sauvage et surtout sans retenue. La batterie en rajoute constamment une couche dans l’épanchement démonstratif avec des rythmiques toujours appuyées. Radical Absolution tient alors parfaitement son objectif de nous démolir les cervicales (même la chanson-titre qui tente timidement la ballade au début se mue rapidement en brûlot) tout en faisant passer un message de non négociation absolue. Il faut imposer nos revendications à l’encontre des dominants ! Nous verrons plus tard pour la réalisation de ce dernier point, mais le premier est adjugé vendu. Bien sûr, nos fières brutes ne se démarquent pas par l’originalité. Pourtant, ça en deviendrait presque une force tant le propos n’est jamais au dépassement de fonction. Crawling Manifest, c’est un peu comme chez mamie, c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. On en revient à la soif de tout un chacun à s’épancher, thrash ou pas thrash ?

Thrash bien sûr ! A fond s’il vous plaît. Nappez tout ceci d’une réalisation d’un bon niveau et vous obtenez une sortie recommandable à tout fan du style, pour peu qu’il admette un chant plus qu’agressif, quasi growlé. Sans originalité ni génie mais on apprécie le travail bien fait.