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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19/20

LINE UP

-Degi "D.G." Gíslasyni
(chant+guitare+claviers)

-Tómas "T.Í" Ísdal
(chœurs+guitare)

-Gústaf "G.E." Evensen
(chœurs+basse)

-Helgi Rafn "H.R.H." Hróðmarsson
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement:

-Wraath
(chant sur "Allt sem eitt sinn blómstraði")

-Sturla Viðar Jakobsson
(chœurs)

TRACKLIST

1) Orgia
2) Með svipur á lofti
3) Ísland, steingelda krummaskuð
4) Hælið
5) Og er haustið líður undir lok
6) Allt sem eitt sinn blómstraði
7) Alsæla
8) Algleymi

DISCOGRAPHIE


Misþyrming - Algleymi



Oh pétard. Des albums annoncés pour 2019, celui-là faisait clairement parti du haut du panier, si ce n’est pour l’amoureux de black metal de THE Album Of The Year. Il faut dire que Söngvar elds og óreiðu avait tout fracassé sur son passage, mêlant inspiration, renouvellement, pureté et tradition, mélodie et agressivité. Il n’était pas passé loin de la plénitude absolue. Alors entendre parler d’un successeur, il y a forte présomption de frétillement, voire palpitations cardiaques. Histoire d’une attente onirique.

Ce qui est marrant rétrospectivement avec Misþyrming, c’est qu’on pouvait se douter qu’ils voudraient faire différent. Montrer qu’ils n’étaient pas adeptes du sur-place et se vouloir fer de lance d’un mouvement islandais qui a perdu de son lustre depuis l’explosion Svartidauði en 2012. En effet, de 2012 à 2016, chaque nouvelle sortie du pays des volcans froids semblait vouloir être un nouveau brûlot de black metal à écouter absolument. Et le premier opus de Misþyrming s’est très certainement inscrit comme le numéro deux du pays parmi toute cette production. Puis fin 2018 Svartidauði fait le coup du pétard mouillé, son Revelations of the Red Sword n’arrive pas à se frotter au titanesque Flesh Cathedral. Le doute assaille alors lorsque Misþyrming annonce Algleymi. Se pourrait-il que nous ayons droit à un deuxième coup d’épée dans l’eau consécutif ? Les motifs d’espoir existaient cependant. D’une, Misþyrming est moins porté sur la démonstration instrumentale qui a perdu Svartidauði. De deux, le groupe semble receler d’un plus grand réservoir à idées, moins classique tout en débordant de pureté originelle pourtant.
Et dès les première secondes Algleymi confirme ce statut: le groupe tâte les terrains. L'inspiration est bien là et il suffit d’entendre cette nappe de guitare qui sert de trame à "Orgia" pour se laisser convaincre que les idées sont toujours présentes en nombre. Conséquent. Ce ne sont pas les suivantes "Með svipur á lofti" et "Ísland, steingelda krummaskuð" qui viendront éroder ce postulat. Ni les autres en fait, tant il semble que chaque titre possède son idée neuve (au minimum). Cependant ça chiffonne. L’esprit chagrin ne se laisse pas aller à la félicité. Trop. Cet album sonne trop mélodique, trop éloigné des racines de la noirceur, le chant trop trafiqué. On souhaite quelque chose de plus abrasif et rituel. Un retour au premier album en quelque sorte. Mais c’est précisément ce que les Islandais ne veulent pas lui fournir. Car pour progresser il faut savoir changer, et il est inenvisageable de refaire. Ils veulent simplement faire. Alors pour services rendus à la patrie noire, on se jette corps et âme dans le disque. La succession des titres fait naître une cohérence sans borne dans cette nouvelle orientation plus aventureuse encore.
De cette cohérence, on finit par tirer des ficelles. L’acharnement des écoutes fait ressortir des qualités insoupçonnées, ou initialement rejetées (?). Par exemple les quatre minutes de "Og er haustið líður undir lok" ne devraient pas plaire. Ça dégouline de mélodie, c’est mièvre, le riff est simple et répétitif. Pourtant le charme opère. Pourquoi ? Difficile à dire. Le son d’abord. Ce son qui s’éloigne du froid cruel pour embrasser des cieux plus éthérés, jamais loin du nord cependant. Il contribue à créer une ambiance puissamment captivante, mêlé au riff entêtant en fil rouge de la composition. On se retrouve happé. C’est le terme, et pour ne plus être relâché. Tant et si bien que l’enchaînement des écoutes fini par révéler. Révéler les beautés devenues acceptables des mélodies, les habiles déferlement de violence, les idées fraîches et continues. Une homogénéité palpable également, qui surgit des chansons ayant pour fil conducteur une volonté puissante d’étonner, de questionner. Alors la question insensée finit par se poser: le successeur vaut-il le prédécesseur ? Ou fait-il mieux ?


Contre toute attente, votre serviteur aurait envie de répondre par une autre question: pourquoi pas ? Oui foutre merde, pourquoi ne pas céder à cette jeunesse islandaise triomphante ? Misþyrming semble ouvrir une nouvelle brèche dans le black metal, et c’est tout un nouveau monde qui s’ouvre. Et il va faire carburer les cerveaux.





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