CHRONIQUE PAR ...
Beren
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-Vibeke Stene
(chant)
-Kjetil Ingebrethsen
(chant)
-Østen Bergøy
(chant)
-Anders H. Hidle
(guitare)
-Rune Østerhus
(basse)
-Einar Moen
(claviers)
-Kenneth Olsson
(batterie)
TRACKLIST
1)Mercyside
2)Sanguine Sky
3)Open Ground
4)The Ravens
5)Destination Departure
6)Down
7)Fate
8)Lotus
9)Sacrilege
10)In the Wake
11)Deadlands
DISCOGRAPHIE
Il faut dire ce qui est : Tristania a enfin doucement relevé la tête, alors que le groupe était tombé très bas. Le groupe norvégien, pourtant géniteur d'un album-phare dans le genre (Beyond The Veil), a (re)pris le peu de place qui lui était destiné sur un créneau gothique encombré et plus vraiment de mode...revue de détail de cette semi-renaissance.
Il faut dire qu’après le fabuleux mais controversé Beyond The Veil, théâtre du départ de Morten Veland, alors compositeur principal du groupe, le groupe s’est dispersé, notamment sur un World Of Glass souvent fade et sur Ashes, sorti l’an dernier – encore assez bancal, en dépit de qualités certaines - nous montrait un groupe revigoré, désireux d’aller de l’avant, en mettant littéralement en scène des morceaux atmosphériques très dépouillés, à mille lieues de ce que proposait le groupe pendant l’ère Morten Veland.
Première constatation : Waldemar Sorychta, fidèle à lui-même, a posé les fondements musicaux qui lui sont chers lorsqu’il travaille avec des groupes à chanteuse : la recherche d’émotion brute et le dépouillement rythmique. Si les premiers morceaux d’Illumination, lorgnant autant sur Theatre Of Tragedy période Velvet Darkness They Fear que sur Lacuna Coil, période In A Reverie, présagent d’un renouveau catchy, la suite ne fera que démentir ce constat.
Illumination s’enfonce dans les limbes et enveloppe l’auditeur d’une aura de contemplation, au sein de laquelle Vibeke Stene, bien plus à l’aise dans son rôle de maîtresse de cérémonie qu’auparavant, prend tout l'espace vocal et remplace de ce fait Kjetil Ingebrethsen, qui a quitté le groupe en 2006. Exit les artifices, Tristania se concentre sur un metal ambiancé purement gothique, dont peu de groupes actuels réussissent à accoucher : simple, épuré, aux arrangements classiques mais réussis.
Illumination, c’est un peu comme « le metal gothique pour les nuls » : il rassemble tous les critères auxquels le metal gothique doit se raccrocher pour plaire aux amateurs, mais il manque encore de spontanéité et parfois un peu de corps. L’originalité n’est donc pas de mise avec ce nouveau disque, tout comme sur Ashes : il pourra séduire les uns par une élégance de propos résolument captivante (les riffs, simplifiés à l’extrême, font mouche, à l’image de ceux de "The Ravens") et déroutera sans aucun doute possible les anti. Tristania est donc sur la bonne pente, il lui faut désormais reprendre de l’assurance./end]