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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Eric Lee Martin
(chant)

-Paul Brandon Gilbert
(guitare+chœurs)

-William "Billy" Sheehan
(basse+chœurs)

-Matt "Starr" Franklin
(batterie+chœurs sur la plupart des titres)

-Pat Torpey
(batterie+chœurs sur quelques titres)

TRACKLIST

1) Open Your Eyes
2) Defying Gravity
3) Everybody Needs a Little Trouble
4) Damn I'm in Love Again
5) Mean to Me
6) Nothing Bad ('bout feelin' Good)
7) Forever and Back
8) She's All Coming Back to Me Now
9) 1992
10) Nothing at All
11) Be Kind

DISCOGRAPHIE


Mr Big - Defying Gravity
(2017) - hard rock hard FM - Label : Frontiers Records



Quand on reçoit la dernière livraison d'un groupe estampillé 100% AOR - Unruly Child par exemple - on se doute bien que niveau intensité, on ne va pas vivre l'équivalent musical d'une victoire au Mondial de football ou l'annonce en mondiovision de la découverte du vaccin contre la cupidité. L'attente est différente s'agissant de Mr Big, bien que le quatuor ait signé dans l'écurie hard fm la plus en vue du moment. Car les Américains ont goûté jadis à un succès interplanétaire dont l'écho nimbe chacune de leurs sorties d'un intérêt particulier. Vont-ils le refaire ? Ou se sont-il enfin décidés à changer de recette ?

Les suiveurs du collectif californien sont probablement en train de rire sous cape après avoir lu la deuxième question: Mr Big, évoluer ? Autant demander aux mecs de Manowar d'abandonner leurs slips en peau de bison, la question manque de sérieux. La bande de Billy Sheehan continue évidemment de délivrer son big rock calibré pour les radios consensuelles - que le public qui l'a découverte avec la lénifiante ritournelle "To be with you" l'année de la Guerre du Golfe se rassure. Pourtant, en entendant la fameuse annonce « Ok, we're rolling » en ouverture, on se met légitimement à rêver d'un successeur qualitatif au pimpant LP inaugural sur lequel celle-ci retentissait pour la première fois. Hélas, "Open your Eyes" se révèle rapidement aussi plate que son intitulé, malgré un riff plutôt nerveux qui ne parvient pas à rattraper un cruel et flagrant manque d'inspiration, tant dans la confection des lignes mélodiques que la construction de la chanson. Bon, si les types décident de mettre le turbo, ça rendra l'affaire acceptable sur les quelques passages accrocheurs que ces instrumentistes de haut niveau ne manqueront pas de concocter, pas vrai ? Non ? Caramba, encore raté. En effet, hormis sur une deuxième piste faisant naître un fragile espoir de vitalité, c'est un mid tempo aussi excitant qu'une rediffusion en streaming ouzbek des Victoires de la Musique qui règne en maître, sur un enregistrement grevé des incontournables ballades au goût de nouilles sans sel - "Damn I'm in Love again", peut-on faire plus nunuche ?
Durant ce morne voyage qui donne envie de décéder sur une aire d'autoroute, quel crève-cœur d'entendre Sheehan et Gilbert aligner leurs séquences techniques en pure perte, faute d'écriture suffisamment incisive pour les bonifier ! Ainsi le motif tourbillonnant de "Mean to me" aurait pu initier un très bon morceau s'il avait été suivi d'un refrain à la hauteur. Mais celui-ci, à l'instar de tous les autres, témoigne d'une fadeur désespérante – comment Eric Martin peut-il se satisfaire de chanter des choses aussi insipides, avec les aptitudes manifestement préservées au fil des ans qui sont les siennes? C'est d'autant plus dommage que les tauliers ont dégoté un batteur qui cogne suffisamment fort pour donner un peu de coffre à la production, en remplacement d'un Pat Torpey malheureusement trop malade pour assurer la plupart de ses parties. L'ultime titre, en dépit de son ambiance bluesy apportant une once de variété, résume bien le problème général avec son riff en version décolorée de celui d'"In my Time of Dying" de Led Zeppelin et son refrain proche de celui de "That's Life", dépourvu de la folie que David Lee Roth avait mise dans sa reprise sur laquelle jouait Sheehan, au siècle dernier. Et lorsque ce transparent "Be Kind" s'achève, l'orchestre se défoule pendant une minute en jouant plus vite et plus intensément que sur tout le reste de la réalisation – à croire que les gars ont profité d'une pause clope du chanteur pour se libérer de tant de mièvrerie. On vous comprend, messieurs, mais le réveil est un peu tardif.


Sur ce troisième effort longue durée paru depuis la reformation du line-up originel, Mr Big déroule une fois encore le même mode opératoire : recréer le son du multi-platiné et pluri-décennal Lean into it afin d'en proposer un calque le plus fidèle possible. Opération réussie sur la forme de la part de ces habiles professionnels, incapables néanmoins d'insuffler la moindre trace de passion à leurs ternes compositions. Il fallait sans doute s'y attendre mais Defying Gravity restera probablement dans la discographie de Monsieur Gros comme un ersatz superfétatoire des occurrences anciennes, aussi bien exécuté que dénué de saveur. Triste constat.



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