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CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Ju
(chant+guitare)

-MiLKa
(chant)

-Julian Gretz
(basse)

-Brice Sansonetto
(batterie)

TRACKLIST

1) Violent Brazilian Massage
2) We Will Win This War
3) Ssanta Clauss (write me a letter)
4) Shampoo The Planet
5) Fuck Me 'Til the End of Times
6) Cooler Than God
7) The Intelligence
8) Crisis of Today
9) The Long Ride Home (Sunrise)
10) The Long Ride Home (Sundown)

DISCOGRAPHIE


Psykup - CTRL + ALT + FUCK
(2017) - barré inclassable vlan dans tes dents - Label : Les Amis de l'Autruche



Il y eut le départ de MiLKa. Les autres groupes, pour tenir le coup en attendant : Manimal, Simone Choule, MOPA, Rufus Bellefleur, Agora Fidelio, voire God François pour les plus aventureux. Puis soudain, il y eut la réédition du premier album. Le retour de MiLKa lors de la tournée avec Hypno5e pour rejouer ledit album en entier. Les départs de Vidda et Pelo. Le crowdfunding au succès démentiel pour CTRL + ALT + FUCK… bref, c’est un vrai rollercoaster émotionnel que les fans ont vécu pour pouvoir se poser aujourd’hui cette question, neuf ans après We Love You All : « alors, il est comment le nouveau Psykup ? ».

Ben déjà, il est bourrin. Genre vraiment. Les tempos vont à fond la caisse dans un nombre élevés de titres, et quasiment toutes les chansons renferment leur passage speed qui défonce la face. Les blast-beats de "Fuck Me 'Til the End of Times", le chant de MiLKa qui taquine parfois le death sur "We Will Win This War", l’ultra-épique titre final qui flirte avec le metal extrême, la manière dont Ju se la joue Araya sur "Ssanta Clauss"... Psykup est revenu pour casser des gueules. Et comme le texte de "Violent Brazilian Massage" l’explique très bien, ça fait mal au début mais ça fera du bien ensuite. Parce qu’il n’est pas que bourrin, le nouveau Psykup : il est aussi outrageusement catchy. Jamais un album du groupe n’avait renfermé autant de refrains, de hooks vocaux qui restent en tête, de parties ultra-directes et fédératrices. On se retrouve à chanter « Oooooold I don’t want anyyymooooohoore » ou « I feeeeel it in my booooones » malgré soi des jours et des jours après la dernière écoute du disque. La mélodie et le riff incroyable du refrain de "We Will Win This War" (un très, très grand morceau de Psykup) est typiquement du genre qu’on fredonne sans pouvoir s’en débarrasser. Et ça donne de la joie.
Direct, donc, le dernier Psykup. Comme dans les parties basse / batterie de "Violent Brazilian Massage" qui sautillent partout, ou les thèmes de guitares du même titre. Comme dans ces riffs metal qui ne cherchent pas midi à quatorze heures mais envoient le bois comme jamais, appuyés dans leurs accélérations par un Brice Sansonetto toujours aussi monstrueux à la double pédale. Comme le break rappé de "Fuck Me…" ou le ternaire casse-nuque de "Ssanta Clauss". Est-ce à dire que Psykup fait désormais de la musique simpliste ? Que nenni ! Si les plans sont souvent ultra tubesques, les structures des chansons restent toujours aussi alambiquées. Cette dichotomie entre mainstream et cérébral est incarnée par "Cooler Than God" qui voit cuivres et smooth jazz prendre le pas sur le metal pour un résultat dantesque, mais aligne également mesures brisées et asymétriques tout du long. On retrouve bien sûr ces fameux accords et arpèges dissonants en clair que le groupe utilise depuis ses débuts, et "Ssanta Clauss" casse les repères en alternant binaire et ternaire sans arrêt. Psykup semble donc s’approcher du rêve humide de beaucoup de créatifs : une musique prog ET catchy ET audacieuse.
Donc CTRL + ALT + FUCK est bon. Très bon, même. Ju et MiLKa semblent meilleurs que jamais, poussant leur complémentarité rythmique et mélodique dans ses dernières extrémités. Des moments de pure grâce débarquent ici et là, tel le passage calme féérique de "We Will Win This War", l’outro de cordes de "Crisis of Today" ou le derniers tiers de "The Long Ride Home (Sunrise)", intro de luxe où des riffs de power mélodique se voient magnifiés par une guitare classique hispanisante. Il n’est guère que "The Intelligence" et "Crisis Of Today" pour détoner dans cet ensemble : les titre les plus étranges de l’album sont aussi les moins mémorables, peut-être parce qu’ils ne font justement pas preuve du même esprit de synthèse que les autres. On a plus une impression de patchwork et de juxtaposition, les enchaînements sont moins fluides. Psykup aura de toute façon eu l’intelligence de finir sur un point d’orgue avec "The Long Ride Home (Sundown)", énorme chanson de thrash/death où les enchaînements improbables ont été délaissés au profit d’une efficacité étourdissante. Ce n’est qu’au final que le groupe laisse l’ombre de Devin Townsend planer sur sa musique, renouant avec la complexité après nous avoir littéralement arraché la peau du visage.


« I can’t believe we’re coming back so strong », nous hurlent les deux vocalistes au début du disque. Après suffisamment d’écoute de cet album, on les croit sans problème. Psykup a balancé leur meilleur album depuis Le Temps de la Réflexion, un manifeste de metal à la fois violent, recherché et accessible. De la musique à la pochette en passant par la prod et le titre du disque, tout est brillant. On s’incline et on applaudit.


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