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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Steven Wilson
(un peu tout, il faut bien le dire)

-Guthrie Govan
(guitare)

-Adam Holzman
(piano, claviers et assimilés)

-Nick Beggs
(basse - qu'on entend bien)

-Marco Minnemann
(batterie)

+ un  certain nombre d'invités, notamment :

-Ninet Tayeb
(chant féminin)

-Katherine Jenkins
(spoken words)

-Théo Travis
(flûte+saxophone)

-Schola Cantorum Of The Cardinal Vaughan Memorial School
(chorale)

-London Session Orchestra
(cordes)

TRACKLIST

1) First Regret
2) 3 Years Older
3) Hand Cannot Erase
4) Perfect Life
5) Routine

6) Home Invasion
7) Regret #9
8) Transience
9) Ance
stral (*)
10) Happy Returns
11) Ascendant Here On...
(**)

(*) merveilleuse piste jusqu'au solo (compris)
(**) trop de coups de cœur - manque d'objectivité - désolé - magnifique

DISCOGRAPHIE


Wilson, Steven - Hand. Cannot. Erase.



"Perfect Life". - Une piste idéale, parfaite, ultime. Un morceau imbattable dans sa catégorie. Loin des sentiers prog' emprunté par un Grace For Drowing ou un Raven... , cette piste ouvrait - à peine dévoilée - la voie à un album calme et apaisé, teinté de mélancolie lumineuse. Un disque maîtrisé et un travail d'orfèvre « à-la-Wilson » . Surprise : en ajoutant tout de même la louche de prog' habituelle, la claire pincée d'efficacité pop, la tendresse des mélodies et la perfection des structures, vous obtenez Hand. Cannot. Erase. La meilleure réalisation de Steven Wilson. Rien que ça.

[Mains. Peuvent pas. Effacer. Cette. Chronique. Médiocre. Dommage] Alors voilà. Triste affaire. J'ai vraiment tenté d'écrire de belles choses sur ce disque, d'en capter l'essence subtile, et de la retranscrire ensuite avec des petits mots agréables à lire. Des mots sur lesquels le regard peut rebondir, heureux comme un chat dans les hautes herbes. Mais l'exercice me semble aujourd'hui vain. Ma chronique arrive après la bataille (ceci étant - vous lisez ici une chronique écrite avec du recul, ce qui n'est pas une mauvaise chose, non ?) et les Mains. Effacent. Tout. Si j'avais pu faire des boulettes de papiers avec les écrits avortés concernant ce nouvel album de Wilson, j'aurais de quoi tenir des mois de munitions à l'occasion d'une bataille de bureau. Malheureusement, lorsque les Mains. Effacent. Du texte. Informatique. Rien ne reste. Et de toute façon, je ne travaille pas dans un bureau. Donc quoi ? Le disque ? On va le disséquer méthodiquement (presque), puisque je ne parviens pas à faire comme d'habitude. Bien la preuve que ce disque est un disque d'exception, les gars. D'abord, les aspects pop, qui font la saveur du disque. Ensuite, les aspects prog', tellement meilleurs ici qu'ailleurs.

Hand. Cannot. Erase., dont le thème est pourtant sombre (vous voulez comprendre ? oh, la belle interview réalisée par notre ami Silverbard !), est un disque léger en de nombreux points. Le morceau-éclaireur qu'avait été "Perfect Life" (une merveille !) nous avait mis sur la piste. Cet espèce de shoegaze lumineux « à-la-Alcest » de Shelter, cette progression digne d'une piste de post-rock, cette voix de femme sussurante et pleine de mélancolie heureuse et de belle profondeur (rien de vicieux ici, mon lapin)... la claque ! L'une des pistes de cette année 2015. Indétrônable. Frissons. Sens de la vie. Le deuxième extrait, cet "Hand Cannot Erase" éponyme (mais sans les points entre les mots), relevait également du pur savoir-faire mélodique de Steven. Les paroles sont belles, le refrain reste en tête, et le format du morceau est efficace. Comme une suite à l'excellentissime "Postcard" sur Grace For Drowning. L'ensemble de l'album n'est ainsi pas avare en passages légers. Des mélodies d'ouvertures au final de "Transience" (drôle de piste, d'abord tout en ambiance, puis légère comme un morceau des Beattles), les « velléités pop » (on a le droit d'écrire des choses comme ça ?) sont partout ! Le disque est, de fait, aéré, et joue de duplicité en alternant les passages franchement accrocheurs avec les touches prog' modernes qu'affectionne le compositeur. Car cet album, oui cet album, est moderne, et oui, cet album est prog'.
Le disque est moderne, mais prog'. Comme quoi, les deux sont loin d'être incompatibles (qui aura prétendu le contraire de toute façon ?). "3 Years Older" est un morceau-rivière (pas fleuve, mais rivière tout de même) remarquablement maîtrisé. D'autres pistes, à l'instar(-wars)(lol) de "Home Invasion", sont plus alambiquées. La moins bonne piste du disque reste excellente. C'est bon signe. Partout, des trouvailles. "Routine" suit une progression flambante et se termine sur un chant féminin remarquable, qui envahit l'espace, qui absorbe l'esprit par sa grandeur, qui nous ramène aux meilleures heures d'un The Gathering version Anneke. La charge émotionnelle est notable, vous dis-je. J'écris ça sur un ton froid, sinon je vais m'emporter. C'est que l'ensemble du disque me place dans des hauteurs émotionnelles stratosphériques, vous savez ? Tenez, prenez "Ancestral". Piste en deux partie implicites. Sombre pour la première. Culminante sur un solo MAGNIFIQUE MAIS MAGNIFIQUE COMME LE SONT TOUTES LES INTERVENTIONS DU SOLISTE SUR CE DISQUE C'EST A PLEURER. Virant expérimento-proguisante pour la seconde (partie, donc). Partout des trouvailles vous disais-je : des chœurs, des gammes, des boui-boui synthétiques, des émotions nouvelles,  même ! Le mec vient de créer une nouvelle couleur à l'insu du monde entier. Le chant est impeccable, la guitare brode des rêves et tout s'imbrique pour créer le meilleur disque de Steven Wilson. Non-négociable - Bonjour chez vous.


Je me suis lâché, oubliant mes lecteurs dans l'affaire. Je n'ai pas réfléchi. Je vais donc sabrer la conclusion. Ôter le superflu. Faire simple et tâcher de ne transmettre que ceci :
Ecoutez. Ce. Disque. Prog. Pop. Inventif. Moderne. Beau. Beau. Beau.



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