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CHRONIQUE PAR ...

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Bigtonio
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Mikael Stanne
(chant)

-Niklas Sundin
(guitare)

-Anders Jivarp
(batterie)

-Mikael Niklasson
(basse)

-Martin Henriksson
(guitare)

-Martin Brändström
(claviers)

TRACKLIST

1)The Wonders At Your Feet
2)Not Built To Last
3)Indifferent Suns
4)Feast Of Burden
5)Haven
6)The Same
7)Fabric
8)Ego Drama
9)Rundown
10)Emptier Still
11)At Loss For Words

DISCOGRAPHIE

The Gallery (1995)
The Mind's I (1997)
Projector (1999)
Haven (2000)
Damage Done (2002)
Character (2005)
Fiction (2007)
Where Death is Most Alive (DVD) (2009)
We Are The Void (2010)
Construct (2013)
Atoma (2016)
Moment (2020)

(2000) - mélodique death metal - Label : Century Media



Projector sortait en 1999 et constituait un album de transition pour Dark Tranquillity. Cet opus marquait en effet la fin d’un speed black/death métal très mélodique et énergique, pour s’orienter vers un style moins rapide mais plus atmosphérique, teinté de claviers et de nombreux effets sonores. Les compos deviennent plus soignées et plus homogènes, mais perdent en revanche de leur spontanéité et de leur originalité. Projector a donc eu un peu de mal à convaincre (paradoxalement cela reste un des mes albums favoris). L’album Haven sort un an plus tard et a la lourde tâche d’affirmer le nouveau style de Dark Tranquillity. Une mission qu’il remplira parfaitement, puisque Haven est reconnu quasi-unanimement comme une des pierres angulaires de l’art des Suédois.

Dès la première écoute de l’album, la nouvelle maturité musicale de Dark Tranquillity s’impose comme une évidence. Les Suédois ont su tirer parti de l’adjonction de solides parties de claviers qui contribuent très largement à renforcer les atmosphères denses des quelques onze chansons constituant l’opus. Qu’il soit utilisé en lead (Intro de "Indifferent Suns", "Emptier Still") ou en accompagnement, le synthé de Martin Brändström touche juste et comble à merveille les larges espaces sonores développés tout au long de la galette. Cela constitue le changement principal par rapport aux œuvres plus anciennes du groupe (antérieures à Projector plus exactement).

La seconde des métamorphoses, c’est la voix de Mikael Stanne: exit le chant clair et les litanies gutturales de black, place à du death pur et dur. Un death plus saturé et moins distordu, qui d’ailleurs était en train de se généraliser sur la scène death metal suédoise à l’époque -à l’image de In Flames puis Soilwork et de leurs albums respectifs Clayman (2000) et Predator’s Portrait (2001). Mikael Stanne continue de chanter dans son anglais très anguleux (c’est vraiment le seul chanteur que je connaisse qui articule ces lyrics d’une façon aussi marquée), mais tombe parfois dans la monotonie. Il est assez regrettable que le groupe n’ait pas continué dans la logique de Projector avec ses alternances de chant clair et death car cela permettait de faire ressortir les moments forts des chansons. Le meilleur exemple en restera certainement le plus gros tube de Dark Tranquillity: "Therein" dont le refrain en chant clair hante pour toujours mon esprit.

Les parties de guitares constituent le troisième changement majeur dans le style de Dark Tranquillity. Les nostalgiques des riffs sur une corde façon "Zodijackyl Light" (sur l’album The Mind’s I peuvent sortir leur mouchoir: ils n’auront rien de semblable à se mettre sous la dent dans Haven. Les parties sont moins mélodiques et beaucoup plus rythmiques. Cependant, il serait faux de minimiser l’importance qu’elles occupent encore dans la musique distillée par les Suédois: tous les morceaux fourmillent de riffs sympathiques de toutes sortes: arpèges ("Indifferent Suns"), riffs saturés ("Rundown"), chorus dévastateurs ("The Same")… Enfin, pour clôturer en beauté leur nouveau style, Dark Tranquillity a choisi de ralentir systématiquement tous ses tempi. Hors il est assez clair que le groupe excelle dans ce genre de rythmes plus posés qui lui permet de créer des ambiances d’une profondeur nostalgique hors du commun. La chanson "Fabric" en est la meilleure illustration. La basse et la batterie se délectent dans leurs parties respectives assurant une fondation rythmique astronomique pour les grattes et le chant qui s’en trouvent comme transcendés. Une merveille assurément.


En un mot comme en cent, Haven constitue une référence dans l’univers assez prolixe du death metal: les compositions sont globalement d’un excellent niveau, la maîtrise instrumentale est réelle et la production d’une facture remarquable (assurée par le génial Nordström). Un sans-faute, alors? Non. Il manque au final à cet album un petit quelque chose qui viendrait casser sa très (trop) grande homogénéité… Une petite touche de folie et de finesse dans un monde de brutes… A part "Emptier Still", aucune chanson ne sort vraiment du nouveau style (excellent par ailleurs) affirmé par Dark Tranquillity. Toutefois ce petit défaut reste mineur face à l’avalanche de qualité que révèle l’album.


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