CHRONIQUE PAR ...
Dupinguez
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
5.5/20
LINE UP
-Joacim Cans
(chant)
-Oscar Dronjak
(guitare)
-Stefan Elmgren
(guitare)
-Magnus Rosen
(basse)
-Anders Johansson
(batterie)
TRACKLIST
1)Templars Of Steel
2)Keep The Flame Burning
3)Renegade
4)Living In Victory
5)Always Will Be
6)The Way Of The Warrior
7)Destined For Glory
8)The Champion
9)Raise The Hammer
10)A Legend Reborn
DISCOGRAPHIE
Espoir pour certains, canular pour d'autres, Hammerfall a tout de même réussi à se faire connaître en 1997 grâce à Glory To The Brave, premier effort bourré jusqu'à la moëlle de speederies pompeuses et de plagiats peu discrets de Helloween, Iron Maiden et Manowar mais renfermant tout de même une certaine dose d'enthousiasme et de spontanéité. Bref, tout espoir n'était pas perdu pour les Suédois, surtout qu'il aurait été injuste de les catégoriser immédiatement dans le true metal sans intérêt en deux albums, puisque l'anecdotique Legacy of Kings était aussi sorti entre-temps. Et pourtant...
Lorsqu'une formation s'attaque à son troisième album, on est en droit d'attendre un peu plus de maturité, de recul, de travail de fond... Bref, de toutes ces petites choses qui font qu'un album surpasse son prédécesseur et qu'un groupe s'affirme dans un style qui lui est propre. Cette démarche nécessaire pour faire preuve d'un tant soit peu d'originalité, le groupe a choisi de l'occulter purement et simplement. Les choses sont claires dès la première chanson : même si le tempo a quelque peu ralenti par rapport aux débuts du quintet, tous les éléments sont là pour faire détester ce nouvel effort à celui qui n'aura pas apprécié le précédent. Intro pseudo-épique clichesque au possible, rythmique galopante qui n'a certainement pas été inventée par le bassiste du combo, voix aiguë nasillarde imprécise au possible, mélodies en twin-lead... la liste pourrait encore s'allonger, alors qu'il s'agit seulement de la première piste!
Malheureusement, l'auditeur se rendra bien assez compte qu'il a fait en une chanson le tour de ce Renegade. Pourtant, celui-ci renferme tout de même une certaine variété au niveau des tempi. On a même le droit à une ballade! Mais les paroles risibles et le manque total d'innovation ont tôt fait de faire perdre espoir aux plus résistants. Mais alors, y a-t'il quelquechose à sauver dans tout ça? Hélas, même là où certains réussissent dans le domaine en faisant preuve d'au moins un peu de qualité musicale, Hammerfall échoue encore une fois. On retient quelques refrains ci et là en ayant aussitôt envie de s'en débarasser tant la voix de Joacim Cans est intenable. Ce Glory To The Brave n'était finalement pas si mauvais que ça. Oui, il s'agit littéralement d'une regression : l'enthousiasme a disparu sans rien entraîner de positif en retour.
L'illusion n'aura finalement duré que le temps d'un album, puisque le groupe se sera lui-même enfermé par la suite dans une routine et un ennui dont il ne sortira jamais. Même l'imagerie est pompée sur Manowar dans les grandes largeurs, ce qui n'est pourtant pas un gage de finesse. Dans le style, chacun a réussi en y apportant un élément particulier : le symphonique pour Rhapsody, la voix rocailleuse pour Grave Digger, un second degré évident chez Edguy. La porte du succès sera pour les suédois celle du ringard et du cliché absolu. En étant très peu exigeant et en debranchant son cerveau cela peut encore passer, puisqu'il y a des amateurs. Mais celui qui recherche de la nouveauté devra passer son chemin, on l'aura compris.