CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Gus G.
(guitare)
-Apollo Papathanasio
(chant)
-Bob Katsionis
(claviers)
-Petros Christo
(basse)
-Mark Cross
(batterie)
TRACKLIST
1)Allegiance
2)Insanity
3)Falling To Pieces
4)Ready To Strike
5)Breaking The Silence
6)Deliverance
7)Till The End Of Time
8)Dreamchaser
9)Before The Storm
10)The Essence
11)Where Do We Go From Here
DISCOGRAPHIE
Firewind, le groupe grec emmené par le guitar-hero Gus G., très productif, revient un an seulement après Forged By Fire avec un line-up tout nouveau tout beau. Exit Chitty Somopala, le talentueux vocaliste sri lankais, parti tenter sa chance ailleurs ; exit aussi Stian Kristoffersen, le batteur norvégien issu de Pagan's Mind ; les voilà remplacés, respectivement, par un Apollo Papathanasio non pas inconnu, puisqu'ex-Time Requiem et ex-Majestic, et par Mark Cross, autrefois aux fûts dans Helloween puis dans Metalium. Une configuration de tueurs donc, formés dans la plus pure tradition heavy-metal. Ca tombe bien, c'est précisément l'ambition de Gus G. avec Firewind, l'un de ses nombreux projets.
Et c'est à cela qu'il se tient, de toute évidence. Allegiance n'est rien d'autre qu'un album de heavy-metal hyper traditionnaliste. Cette sensation, déjà présente sur Forged By Fire, est ici accentuée par le jeu rythmique très conformiste de Mark Cross et la voix classique d'Apollo Papathanasio ; tous deux très bons et très en place, mais dépareillant avec leurs diables de prédécesseurs. Gus G., lui, se soigne toujours aussi bien en produisant d'excellents soli et des leads rapides comme l'éclair ("Insanity", "Allegiance", et bien d'autres) mais ne montre guère plus d'initiative en terme de composition. Des riffs aux duels clavier / guitare, via les refrains de guerriers chantants, il n'est rien ici qui n'ait été déjà fait - et mieux - par les scènes allemande et scandinave. Sans rendre Allegiance mauvais, tout le monde croit, tout le monde sait Gus G. capable de s'épanouir dans quelque chose de plus novateur, de moins passéiste : de plus progressif sans doute.
Le single "Falling To Pieces" voit le côté accrocheur de Firewind hypertrophié, censé raccoler le badaud. Idem pour "The Essence" et l'épilogue "Where Do We Go From Here", où l'on frise de très près le plagiat du "Big City Nights" des Teutons de Scorpions. Le duo avec la Suédoise Tara sur "Breaking The Silence" n'offre rien de particulièrement original ; même pas de légères variations de tempo. Ce n'est qu'à partir du plus long et structuré "Deliverance", avec ses incursions de guitare acoustique, que le disque connaît un nouveau souffle. Enchaîné par les speed "Till The End Of Time" et "Dreamchaser", il inaugure une seconde moitié d'Allegiance un poil plus inspirée. L'instrumental atmosphérique "Before The Storm" boucle la boucle, grâce à un fort joli solo de Gus G., secondé par un Bob Katsionis aux claviers toujours aussi discrets mais pertinents. Quoique différent du splendide "Feast Of The Savages", point culminant du précédent opus, ce morceau démontre ce que le gratteux grec sait faire de plus mélodique, et partant mérite un coup d'oreille. Le reste, certes bien joué, bien produit, bien chanté, etc., manque cruellement d'innovation et de prise de risques. Firewind est capable de mieux.