CHRONIQUE PAR ...
Beren
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
18/20
LINE UP
-Steven Wilson
(chant+guitare+piano)
-Richard Barbieri
(claviers)
-Colin Edwin
(basse)
-Chris Maitland
(batterie)
TRACKLIST
1)Even Less
2)Slave Called Shiver
3)Shesmovedon
4)Last Chance to Evacuate Planet Earth Before It Is Recycled
5)Lightbulb Sun
6)Russia on Ice
7)Where We Would Be
8)Hatesong
9)Stop Swimming
10)Voyage 34
11)Signify
DISCOGRAPHIE
Autant le dire tout de suite, ce live n'est disponible que sur le site marchand officiel du groupe. Mais Porcupine Tree et ce live en particulier méritaient bien, bien plus qu'une sortie aussi discrète. Un groupe aussi parfait que celui-ci (désolé pour le manque total d'objectivité) possède une discographie officielle imparable (Stupid Dream, Lightbulb Sun et In Absentia, chefs d'oeuvre en puissance) et Warszawa aurait dû sortir de manière officielle, tant ses qualités sont impressionnantes...
Enregistré en avril 2001, lors d'un show retransmis à la radio polonaise, je m'étonne encore de la qualité, ne serait-ce que sonore de l'album. Le remastering est étonnant de subtilité et d'équilibre, autant pour le chant de Steven Wilson, toujours aussi solaire et généreux, que pour l'instrumentation en général. Piochant dans Lightbulb Sun et Stupid Dream que je classe personnellement parmi les meilleurs albums de rock progressif, le tracklisting (souvent magnifiquement retravaillé lors de ce live) est fait de béton. Autant de perles musicales alignées les unes à la suite des autres, cela en devient presque irréaliste : du poignant "Last Chance To Evacuate Planet Earth Before It Is Recycled" et son final lumineux, au génial "Lightbulb Sun" et ses rythmiques presque dansantes, en passant par les cartons plus heavy que sont "Even Less" et "Signify", l'album passe en revue des morceaux qui resteront gravés dans l'histoire du rock, salutaires et magnifiés par la divine guitare de Wilson (écoutez donc ce live pour vous en rendre compte, c'est bluffant), qui se déchaîne et libère une énergie incomparable (le final de "Shesmovedon", orgasmique), avec son instrument tout comme avec sa voix.
Un registre dans lequel il excelle sans se forcer... Mais la force de Porcupine Tree, c'est la qualité manifeste de ses morceaux. Toujours très subtils, autant dans la retenue imposée ("Russia On Ice" et sa structure progressive magnifique, véritable pied de nez aux conventions) que dans l'explosion ("Lightbulb Sun"), toujours émotionnels et intriguants (pétrifiant "Hatesong" et un "Voyage 34" instrumental véritablement transcendental), mettant en avant la qualité technique de ses exécutants sans sacrifier à l'atmosphère (Barbieri et ses claviers jouent un rôle plus que fédérateur au sein de groupe et pendant ce live en particulier), chaque morceau est la preuve par neuf que Steven Wilson a sa place parmi les plus talentueux compositeurs de sa génération. Les morceaux de ce live sont souvent à fleur de peau, comme sur "Stop Swimming", zénith bouleversifiant de l'album. Wilson dira même de cette chanson, très triste au demeurant, qu'elle est sa préférée; la tristesse étant selon lui, le sentiment le plus difficile mais le plus payant et le plus beau à traduire en musique. Pour toutes ces raisons, rarement groupe de rock progressif m'aura fait autant tripper à chaque écoute...
Ce live permet de conclure définitivement sur les performances live de Porcupine Tree, qui ne sont plus à démontrer. Wilson y tient son rôle à merveille, tant en maître à penser qu'en performer, d'autant plus que le rendu à l'écoute est merveilleux. Pourquoi bouder son plaisir, puisque Warszawa propose un programme aussi bluffant? Et puis, pour ceux qui ne connaissent pas encore Porcupine Tree, Warszawa est le tremplin idéal pour découvrir, je le dis encore une fois, un groupe par-fait.