CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13.5/20
LINE UP
-Brian Ross
(chant)
-Ken Johnson
(guitare)
-Guy Laverick
(guitare)
-Paul Brewis
(basse)
-Phil Brewis
(batterie)
TRACKLIST
1)Theatre Of The Damned
2)The Phantom
3)Devil´s Spawn
4)My Life Is My Own
5)Spirit Of The Legend
6)The Passing
7)Into the Light
8)Tortured Souls
9)Together We Are Strong
10)Night Stalker
DISCOGRAPHIE
Blitzkrieg, un groupe de heavy «culte», auteur du «célèbre» A Time Of Changes, sorti en 1985 et déjà dépassé, à l'époque de sa sortie, par la concurrence. Faut dire que A Time Of Changes avait été enregistré en 1981 et le son avait nettement vieilli en l'espace de 4 ans. Un album de heavy sympa, pas tellement agressif en fin de compte, mais pas grand chose qui pourrait justifier le statut de groupe culte.
Theatre Of The Damned sort cette année dans l'indifférence générale, et les premières écoutes ne sont pas tellement encourageantes : du heavy bateau, aussi original que du Wolf ou Hammerfall, pourrait-on se dire à première vue! Grossière erreur : Blitzkrieg s'impose avec un truc en plus, face à la masse des groupes de heavy suédois. Tout en retenue, Blitzkrieg n'est pas du genre à bourriner dans le vide et les riffs acérés se dévoilent au fur et à mesure que la voix envoûtante de Brian Ross s'impose ; elle s'est vraiment bonifiée avec le temps. La production la place bien en avant aussi, normal puisque le chant représente le principal intérêt de Blitzkrieg.
Brian Ross ne fait pas de vague et n'est pas du genre à se lancer dans des défis de warriors, en hurlant dans les aiguës à tout bout de chant. Bien au contraire, sa voix grave et posée, en marge de la plupart des chanteurs de heavy, porte à elle seule la plupart des compos de ce disque, avec une certaine classe et plus d'ampleur qu'autrefois. Il parvient même à ne pas être ridicule pendant les narrations, rarement présentes ceci dit. Derrière, les musiciens enchaînent les vieux riffs à l'ancienne, les harmonies classiques et les rythmiques binaires, la formule fonctionne comme le prouve les très bons "Night Stalker" et "Together We Are Strong".
C'est comme si rien n'avait changé depuis 1985, à part le son plus actuel (et encore !). Il serait inutile d'attendre un riff power-metal ou un titre de speed mélodique sur cette galette, Blitzkrieg n'a visiblement pas été influencé par la scène metal actuelle (c'est une bonne chose, honnêtement), pas un seul élément ne viendra perturber l'honnêteté de leur démarche. Et comme le son est bien meilleur qu'à l'époque de A Time Of Changes, le groupe a eu la bonne idée de dépoussiérer les classiques "Armageddon" et "Blitzkrieg" (cette fois, on ne pourra plus dire que la reprise de Metallica est meilleure) ; ces relectures surpassent sans mal les versions originales.
Avec Theatre Of The Damned, Blitzkrieg a réalisé un bon album de heavy, sans génie particulier, mais néanmoins supérieurs aux différentes sorties pourtant plus médiatiques que sont les derniers Udo ou Hammerfall.