CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
le 16 juillet 2013




SETLIST

Hallelujah Goat 
A New Day 
Guitar Gangsters & Cadillac Blood 
The Nameless One 
Evelyn 
Sad Man's Tongue 
Lola Montez 
Fallen 
16 Dollars 
Mary Ann's Place 
jam Breaking the Law / Raining Blood
Dead but Rising 
Maybellene I Hofteholder 
A Warrior's Call 
The Hangman's Body Count 
Still Counting 

rappel :
Doc Holliday 
The Mirror and the Ripper 
Pool of Booze, Booze, Booza 

AFFILIÉ

23 juin 2013 - Hellfest


Volbeat_Hellfest_20130623

Et bien voila, ils l'ont fait ! Pas évident de savoir s'il s'agit d'un choix délibéré ou par défaut, faute de grosses pointures disponibles ; pas évident de savoir si l'orga est fière de ce choix ou si elle le regrette a posteriori compte tenu du nombre de billets vendus ce dimanche, correct sans plus (31 000 entrées payantes contre 35 000 habituellement, à 80 euros l'entrée, je vous laisse faire le calcul) ; mais voilà, pour une fois ou presque, la tête d'affiche du festival est confiée à un groupe de moins de 20 ans d'âge, et qui ne donne pas dans le hard à papa mais bien dans le gros heavy qui tache. Ne restait plus qu'à vérifier si Volbeat avait les épaules assez larges pour le costard…

Et la réponse est… oui, mille fois oui ! Enfin, disons que c'est surtout Michael Poulsen qui a les épaules façon armoire normande. Non pas qu'il ne soit pas soutenu par ses collègues, puisque le bassiste Anders Kjolholm et le guitariste Rob Caggiano, déjà chez lui alors qu'il n'a rejoint le groupe que très récemment, assurent leur part de boulot et d'occupation de la scène dans un style différent (relax pour le premier, plus teigneux pour le second) ; mais voilà, le taulier, c'est Michael et personne d'autre. Outre sa science du gros riff, sa voix particulière et son look improbable (visiblement, la banane supporte mal le headbanging), il a également le contact facile avec le public, qu'il fera applaudir à maintes occasions : « Make some noise for Johnny Cash ! » à la fin de "Sad Man's Tongue", « make some noise for Neil's father » avant "Fallen", dédié à son père et à celui de Neil Fallon, décédé quelques jours auparavant d'où l'annulation de Clutch (remplacé au pied levé par un set spécial Down), « make some noise for Jeff Hannemann » après une mini jam "Breaking the Law" / "Raining Blood", avec un hommage tout en humilité (« ce mec a écrit quelques-uns des meilleurs riffs de l'Histoire »). On sent surtout que Poulsen se fait plaisir sur scène. C'est palpable quand il se marre sur "Evelyn" en écoutant Barney (Napalm Death) brailler sur sa musique, ou quand il fait chanter "We Will Rock You" au public, le fait s'arrêter par un sévère « Now you shut up » puis rigole, ravi de son effet. Le show comporte également quelques gimmicks qu'on retrouve probablement à chaque fois, mais qui font leur petit effet quand on n'a jamais vu le groupe. Par exemple, sur "16 Dollars", Poulsen invite les garçons « à faire danser les filles, même les moches », avant de marquer une pause au milieu de la chanson pour qu'ils les prennent sur leurs épaules. Une consigne suivie en masse par le public du Hellfest, pour un spectacle étonnant.
Mais au-delà de cette communication maîtrisée, Volbeat, c'est surtout du très, très haut niveau en termes de riffs et de compositions. Le mix entre morceaux d'obédience rock gonflé au gros son et titres purement metal permet de donner beaucoup de souffle à ce show. Les titres issus de Outlaw Gentlemen and Shady Ladies, assez décrié pour son côté plus pop, s'intègrent parfaitement dans la setlist, d'une part car ils sonnent de façon un peu plus agressive en live ("Lola Montez"), et d'autre part car ils apportent encore un peu plus de variété ("The Nameless One", qui passe tout seul). La setlist est d'ailleurs principalement axée sur les 3 derniers albums, et c'est aussi à cela qu'on reconnaît la qualité d'un groupe : quand il peut se permettre de faire l'impasse sur toute une tripotée de tueries, en l'occurrence pas mal de titres de l'excellent Rock the Rebel / Metal the Devil (réduit au simple "Sad Man's Tongue"), qui feraient le bonheur de 95% des groupes de metal. Et pourtant, au début, on a un peu peur de voir le groupe griller ses meilleures cartouches puisque "Hallelujah Goat", "Guitar Gangsters and Cadillac Blood" et "Sad Man's Tongue" sont expédiées très rapidement. Sauf que voilà, à chaque nouveau morceau, on se dit « ah ouais, c'est vrai, celui-là aussi il bute » : que Volbeat tape dans sa facette rockab' ("16 Dollars", "Maybellene I Hofteholder"), sa facette mainstream ("Fallen") ou sa facette heavy ("A Warrior's Call" ou le très Metalliquesque "Still Counting'), ça fonctionne. Même des titres moyennement taillés pour le live comme "Mary Ann's Place" ou le très lourd "The Hangman's Body Count" font merveille. Il faut dire que le groupe y va sans retenue, à commencer par Rob Caggiano, de plus en plus intenable au fil du set. Pour le rappel, le backdrop tombe et le groupe dégaine alors un magnifique arsenal de lights, qui fait définitivement entrer ce show parmi les grands moments de cette édition 2013.


Ah ouais. Ouais ouais ouais… J'avoue, je faisais partie des sceptiques quand est sortie l'affiche du Hellfest : « Volbeat tête d'affiche ? C'est une blague ? Ils ont rien trouvé de mieux ou ils attendent encore la réponse d'une grosse pointure ? » Et bien là, maintenant, je me sens aussi con qu'un soir de novembre 2004 à Bercy où, après avoir vu Tsonga se faire humilier par Canas, j'avais sorti « ouais, ce mec-là est trop limité, il fera jamais carrière »… Il semble que le public ait moyennement suivi l'orga si l'on s'en tient à la simple fréquentation de ce dimanche (et celle-ci s'attendait apparemment à pire), mais les absents ont toujours tort, car c'est un vrai passage de flambeau auquel on a assisté. Metallica ne vit plus que du produit de ses rentes ? Voici ses héritiers, et il est temps que tout le monde le sache.


(crédits photo : Christophe Ochal de Metalchroniques)


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